Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Dissection, témoignage.

     

    grenouille2.jpg


     

    Témoignage de Virginie X, actuellement technicienne de laboratoire dans un hôpital parisien qui raconte ce qu’elle a vécu lors de son cursus dans une célèbre université parisienne, juste sous la rive gauche.

    Partie à la fac faire un DEUG Science de la Vie et de la Terre, j’étais certainement trop naïve à l’époque mais je n’imaginais pas que les animaux étaient si souvent utilisés.
    Il y avait un bâtiment ou l’on faisait les travaux pratiques, on sentait déjà plusieurs mètres avant d’y entrer une odeur insoutenable. C’était le genre d’odeur qui émane d’une pièce avec peu d’aération ou s’accumulent des excréments diverse. On ne pouvait pas y entrer mais j’imaginais très bien le nombre d’animaux détenus dans un espace vital très restreint.
    Un jour, l’intitulé d’un cours de travaux pratiques était « l’étude du système nerveux chez la grenouille ». J’avais compris qu’il s’agissait de dissection mais ce que j’ignorais c’était que l’on devait nous-mêmes tuer la grenouille ! Le professeur est entré avec une caisse qu’il avait déposée sur une table le temps de nous expliquer le déroulement du cours.
    Pendant tout ce temps on entendait les grenouilles sauter et se cogner contre le couvercle de la caisse ! Puis il nous a demandé de prendre une grenouille par binôme et de la tuer!
    Je lui ai dit que je n’y toucherai pas et je n’ai absolument rien fait durant cette séance. J’étais écoeurée de voir que certaines personnes étaient « excitées » à l’idée de disséquer ces pauvres grenouilles !
    Après ce genre d’experience, j’ai su que je ne pourrai jamais travailler dans un laboratoire avec des animaux.
    Souvent les gens s’imaginent que ce n’est pas si atroce que cela en a l’air mais pour beaucoup de techniciens et chercheurs les animaux sont de simples outils de travail.
    Il y a quelques années, j’ai postulé dans un laboratoire. Lors de l’entretien j’étais ravie. Ce poste était très intéressant jusqu’au moment où la cadre m’annonce qu’ils travaillent également avec des rats et que bien entendu je devrais comme tout le monde m’en « occuper ». J’ai stoppé l’entretien et lui ai dit que je n’étais plus intéressée.
    Ce qui me dégoute le plus c’est que les techniciens et chercheurs ne voient pas ou plus les animaux comme des êtres vivants et sensibles mais seulement comme des objets leur permettant d’aboutir à un résultat pour leurs recherches.
    Les chercheurs reçoivent des enveloppes financières pour leurs techniques. Il est donc necessaire pour eux d’apporter des résultats, qu’ils soient aberrants ou pas ils doivent faire des publications.
    Le monde de la recherche est un monde à part. Ils sont dans leur bulle où on trouve horreur et souffrance mais le gouvernement ne s’en soucie pas. Beaucoup d’argent est dépensé pour des recherches souvent inutiles.
    Je sais par exemple que depuis longtemps des singes sont sacrifiés pour la recherche contre le VIH. Beaucoup de singes pour des tout petits résultats qui réjouissent les unités de recherche qui les trouvent car le VIH est une affaire mondiale.
    Mais à les écouter ça ressemble à une course pour découvrir en premier LA solution pour soigner ou stopper le virus. Bien sûr c’est important, bien sûr beaucoup de gens décèdent mais inoculer le virus à un animal, même génétiquement proche de nous ne permettra pas de « décortiquer » totalement le virus selon moi.
    Quand le virus du VIH infecte un organisme il va se reproduire et donner des virus qui seront différents. Ces virus sont également différents d’un organisme à un autre. Donc pourquoi chercher la solution sur un organisme d’un autre animal que l’homme ?
    A notre époque et avec les possibilités de substitution à la vivisection, il est possible d’avancer dans le domaine de la recherche.
    Il faudrait juste s’en donner les moyens !

     

     

  • Et tu les trouves où, tes protéines ?...l'éternelle question!

     

    Comparaison-acides-aminés-soja-et-boeuf.jpg

    C’est LA première question qu’on te pose quand tu dis que tu es vegan, que ce soit une connaissance, un ami, un membre de ta famille ou, et c’est plus inquiétant, un médecin. Pourquoi une telle focalisation sur les protéines ? Écoute, on n’en sait rien, mais le fait est que des protéines, tu en trouves partout, que ce soit des aliments d’origine animale ou végétale. PARTOUT, je te dis. Par contre, il est vrai que les protéines sont présentes en plus ou moins grande quantité. Suis le guide.

    Prenons comme maître étalon le bœuf, qui contient 17 g de protéines pour 100 g, jetons un œil dans les placards des Brocoli-Carotte et comparons. Le pain de mie complet bio de chez la Boulangère en contient 9,5 g (une tranche faisant 36g), le Gomasio Senfas 17,2 g, les biscuits épeautre et sésame bio de chez Casino 8,9 g, le Nuté+ (spécial femme enceinte) 16,3 g, la terrine forestière chez Bjorg 6 g, le tofu basilic de Taifun 17,9 g, le seitan gourmet grill de Lima 19,1 g et le steak de soja à l’indienne de Sojasun 16,5 g. De façon plus générale, tu en dégotes aussi dans les lentilles (22,5 g), les pois cassés (22,4 g), les amandes (20 g), les noisettes (14 g), etc… Bref on en trouve à la pelle dans les légumineuses, les céréales complètes, les graines germées et les fruits oléagineux, même si je te conseillerais quand même d’y aller mollo sur ces derniers qui sont blindés de gras comme leur nom l’indique, même si je sais qu’il est difficile de résister à des cacahuètes grillées à sec.

    « Ces chiffres sont bien sympathiques » tu me diras (et je t’en remercie), « mais de combien de protéines avons-nous besoin par jour ? ». C’est une excellente question. Et bien ça dépend.

    _ Si tu es ce qu’on appelle un sédentaire, c’est à dire que tu es une loque qui ne court qu’en cas d’alerte au tsunami, les besoins minimum conseillés sont de 0,8 g de protéines par kilo de poids de corps. Si tu fais 50 kg, ça veut dire que tu as besoin tous les jours de manger 40 g de protéines. Reprends les chiffres au dessus, et tu verras qu’il est ridiculement facile d’y parvenir en faisant simplement trois repas par jour, peu importe leur composition.

    _ Si tu es ce qu’on appelle un sportif, tu peux pousser jusqu’à un maximum de 1,5 g de protéines par kilo de poids de corps, soit 75 g si tu pèses toujours 50 kg. Encore une fois, c’est facilement atteignable en privilégiant certains aliments. Prends moi par exemple (c’est une expression, reste habillé je te prie), j’ai besoin de 138 g de protéines au plus tous les jours (je t’interdis d’en déduire mon poids) et j’y parviens les doigts dans le nez. Mon encas préféré en rentrant du sport ? Des lentilles et tofu fumé en vinaigrette (bio bien sûr) de Monoprix, accompagné de quelques tranches de pain complet. Boum, 30 g de protéines.

    _ Si tu es ce qu’on appelle un crétin, tu engloutis plus de 2 g de protéines par kilo de poids de corps, ton organisme ne sait pas quoi en faire et les éliminent donc, tes reins prennent une bonne claque et c’est bien fait pour ta pomme.

    On a quand même un début de piste pour expliquer la naissance de ce mythe des protéines qu’on ne trouve que dans la viande et donc des carences des vegans. C’est parce que les gens sont stupides et mélangent tout. Les protéines sont des chaînes d’acides aminés dont il existe 22 sortes. Parmi ces 22, neuf sont dits « essentiels », c’est à dire que notre corps ne peut pas les synthétiser et qu’ils doivent donc provenir de notre alimentation. Malheureusement, le CIV te dira en se frottant les mains que ces acides aminés essentiels proviennent exclusivement des protéines animales. Alors on fait quoi, on ferme le blog et on va se faire une entrecôte au Buffalo Grill ?

    Sûrement pas. Car il existe une exception tombée du ciel : le soja. C’est l’aliment béni des dieux : il est constitué à 40% de protéines qui contiennent les neuf acides aminés essentiels dans des proportions similaires à celles du bœuf.

    Tu en veux encore ? Pas de cholestérol dans le soja. Mieux encore, on lui prête des propriétés hypocholestérolémiantes, un mot que je te défie de replacer dans ta prochaine conversation, c’est dire qu’il diminue le taux de LDL (le cholestérol dit mauvais) et augmente celui des HDL (le cholestérol dit bon), et ça je peux te dire que si tes artères pouvaient parler, elles te remercieraient. Tu es encore là, jeune insatiable ? Alors je t’achève en reprenant notre exemple du bœuf qui contient 250 kcal par portion de 100 g. Le soja, lui, n’en contient que 120 kcal et ça c’est bon pour ton tour de taille.

    Chez famillevegan.fr, on est honnête alors on te révèle aussi la plus grosse faiblesse du soja : il contient moins de fer que le bœuf. Mais c’est un faux problème, puisque tu as largement de quoi satisfaire tes besoins quotidiens en fer dans les légumineuses, les céréales complètes, le chou, le persil, le cresson, les épinards, les fruits secs, les fruits oléagineux, le cacao, la mélasse, les algues, le tahini, le millet, le germe de blé, les betteraves rouges, les carottes, les pommes, les poires, … Les plus renseignés te diront que les végétaux contiennent du fer non héminique moins absorbé par l’organisme, mais tu leur rétorqueras qu’une source de vitamine C pendant le repas (tous les fruits et légumes en général) inverse cette tendance.

    Bon allez, c’est cool de causer avec toi, mais je vais aller courir un peu là, genre dix bornes, pour rire, histoire de griller quelques protéines végétales.