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Le projet de centre d'engraissement de 1000 veaux, à St Martial le Vieux, dans La Creuse, est une aberration tant sur le plan écologique (situé dans le Parc Naturel Régional de Millevaches), qu'économique, qu'au regard du bien-être animal: Des veaux entassés dans des hangars, engraissés aux compléments alimentaires et aux antibiotiques, abattus 7 mois plus tard.
La SAS Alliance Millevaches, porteuse du projet, tente d’imposer un modèle agricole intensif sous le terme fallacieux de « durable ».
Qui est la SAS Alliance Millevaches ? Parmi les premiers actionnaires : Pierre Chevalier (ex président de la Chambre d’Agriculture de la Corrèze et ex président de la Fédération Nationale bovine), Pascal Lerousseau (vice-président de la Chambre d’Agriculture de la Creuse et président de la FDSEA Creuse), Bruno Bunisset (directeur de l’abattoir d’Ussel et du Marché au Cadran)…
Un projet destiné à alimenter la « malbouffe » et le monopole de l’agro industrie sur un secteur déjà mis à mal, et dont les garanties de pérennité et de viabilité économiques sont si légères qu’elles peinent à convaincre les professionnels.
La logique commerciale de la SAS Alliance Millevaches nous échappe totalement. L’un de leurs arguments phare consiste à dire que la viande sera vendue sur le marché italien, alors qu’eux-même reconnaissent que ce marché est déjà saturé. Les marchés grec et espagnol sont évoqués mais l’on connait les graves difficultés économiques actuelles au sein de ces deux pays. Demeure un dernier marché possible, bien que peu fiable, comme le reconnait la SAS Alliance Millevaches : le pourtour méditerranéen.
Par conséquent, nous revenons sur la problématique de l’égorgement en pleine conscience des veaux, en suivant la logique même des porteurs de projet qui, dans le même temps, osent encore affirmer que l’abattage sera conventionnel.
Par ailleurs, il est précisé, dans le dossier de présentation du projet, que la majorité des animaux seront abattus à Ussel (Corrèze). Quid des 49% restant ?
Le Groupe Les Mousquetaires Intermarché, via sa filiale viande, Jean Rozé, est en train de finaliser un contrat sur 6 ans, avec la SAS Alliance Millevaches, devenant ainsi l'unique client du futur centre d'engraissement.
La SVA Jean Rozé a récemment assuré que les veaux seraient abattus avec étourdissement préalable (contrairement à ce qui était annoncé: http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/departement/creuse/2014/11/28/la-ferme-des-mille-veaux-prend-forme-dans-la-creuse_11237214.html). Cependant, l'abattoir d'Ussel (où seraient abattus une partie des veaux), comme celui de la SVA Jean Rozé (en Ille en Vilaine, où il était question, dans un premier temps, d'abattre les veaux), pratiquent déjà largement l'égorgement en pleine conscience. Nous n'avons donc aucune garantie quant au mode d'abattage et les promesses de chacun n'engageront que ceux qui seront assez dupes pour les écouter...
On peut reconnaitre à la SAS Alliance Millevaches une intelligence rhétorique, bien que parfaitement malhonnête, en usant de termes tels que « durable », « exploitation familiale », « approvisionnement de proximité », ou encore en faisant l’énumération des obligations légales auxquelles tout élevage doit se conformer, comme s’il s’agissait d’un atout ou d’une nouveauté.
Nous informons le grand public de la réalité de ce projet, la SAS Alliance Millevaches et le Groupe Les Mousquetaires Intermarché s’ingénient à la masquer !
Il s’agit d’argent public gaspillé, qui aurait pu bénéficier aux nombreuses exploitations agricoles creusoises en difficulté.
Nous comptons sur la déontologie et le discernement des élus du Conseil Régional pour ne pas accorder de subvention à un tel projet.
Nous dénonçons la logique industrielle du Groupe Les Mousquetaires Intermarché ainsi que des éleveurs membres de la SAS Alliance Millevaches, prêts à tout pour dégager de nouveaux profits, laissant de côté la santé des consommateurs, l’environnement, comme le bien-être animal.
Ce projet pourrait être subventionné à hauteur de 625000 euros par l’Etat (75000 euros du Conseil Général, 150000 euros du Conseil Régional; et 400000 euros du Ministère de la Défense, déjà alloués). A cela, il faut ajouter l'emprunt que la Communauté de Communes des Sources de la Creuse prévoit de contracter pour réaliser l'ensemble des travaux du centre.
Le Conseil régional n'a pas encore délibéré au sujet d'une éventuelle subvention et le contrat avec la SVA Jean Rozé est en cours de finalisation, c'est le moment d'agir en exprimant votre opposition ! Cliquez ici.