Il y a plusieurs façons d’utiliser les animaux dans les conflits armés. A certaines époques, ils ont été utilisés comme bêtes de somme, portant le matériel, les armes, les munitions…Mais ils ont aussi été employés comme messagers de la mort et de la destruction, entraînés à mener des opérations destructrices, mais aussi comme objets d’expérimentation.
Utilisation des animaux dans les guerres
Ce qui nous différencie des animaux, c’est notre intelligence. Celle-ci nous a permis de développer nos capacités créatives, à la fois de façon bénéfique mais aussi malfaisante. Nous n’oublions pas que des millions d’êtres humains, femmes enfants hommes ont été les principales victimes de cette « ingéniosité « humaine à vouloir détruire sa propre espèce. Mais cette « ingéniosité » malveillante, a aussi été employée à instrumentaliser la vie animale. Certains animaux, réduits en esclavage, sont devenus des outils utilisés pour frapper « l’ennemi », infligeant à ces animaux d’énormes souffrances et les transformant eux aussi en « chair à canon » ou « arme « d’agression.
Comment les animaux sont utilisés dans les guerres
Il y a plusieurs façons d’utiliser les animaux dans les conflits armés. A certaines époques, ils ont été utilisés comme bêtes de somme, portant le matériel, les armes, les munitions…Mais ils ont aussi été employés comme messagers de la mort et de la destruction, entraînés à mener des opérations destructrices, mais aussi comme objets d’expérimentation.
Animaux utilisés comme bêtes de somme
Parmi les animaux, le cheval a été l’un des plus utilisés jusqu’à une époque récente dans les conflits armés. Ils ont été introduits dans les combats aussi loin que 2000 à 1000 avant l’aire courante. Les premières traces de leur utilisation remontent à l’époque d’Hyksos (venant de ce qui est actuellement la Turquie), contre l’empire égyptien. Attachés à des chariots, ils semèrent la terreur dans l’armée égyptienne et contribuèrent à la victoire d’Hyksos. A partir de là, l’utilisation des chevaux a changé les techniques de combats, et ils sont aussi devenus le symbole de la puissance guerrière : cheval d’Alexandre le Grand, de la déferlante des Huns, jusqu’à leur utilisation dans la première guerre mondiale. La motorisation de la seconde guerre mondiale les renvoie à leur terroir pour leur bénéfice.
Mais il n’y a pas que les chevaux qui ont été utilisés de cette manière. Les ânes et les mules ont également servis pour le transport. Reconnues comme pouvant porter des charges beaucoup plus importantes eut égard à leur poids, surtout dans des zones géographiques difficiles d’accès, les mules , connues pour leur intrépidité à porter le long de sentiers élevés, escarpés et dangereux vont être appréciées. Les dernières mules à avoir servi massivement l’ont été pendant la première guerre mondiale dans les champs boueux de France et de Russie et pendant la seconde guerre mondiale principalement dans le Pacifique et en Afrique du Nord.
Autres animaux de charge a s’être trouvés enrôlés d’office dans les boucheries humaines : le chameau (depuis sa domestication il y a 5000 ans) le lama en Amérique du sud (utilisés par les Incas), les éléphants appréciés comme porteur de très lourdes charges, les vaches, et même des chiens. Ces animaux ont payé un lourd tribu : 8 millions de chevaux, d’ânes et de mules ont été tués au service des troupes en Europe pour la seule première guerre mondiale.
Les animaux comme messagers de la mort et de la destruction Outre accomplir ces tâches comme bêtes de somme, certains animaux ont été employés pour des missions où ils avaient de fortes chance de perdre la vie : au Vietnam, par exemple, 4000 chiens ont été utilisés pour nettoyer des caves et tunnels, et renifler les mines antipersonnelles et les pièges. Outre le fait de servir pour garder les positions militaires, les forts, pendant la première guerre mondiale ils ont aussi été utilisés pour délivrer des messages (la plupart lorsque repérés se faisant tirer dessus), pour poser des lignes de téléphone en cuivre dans les no man’s land, certains même ont servi de bombes ambulantes actionnées à distance.
Brigades canines
Il existe dans certaines armées des brigades canines, les chiens étant considérés comme du matériel militaire au même titre qu’un fusil. Les israéliens les utilisent pour attaquer les résistants palestiniens retranchés dans des bâtiments, mais il est déjà arrivé qu’ils s’attaquent à des civils notamment des enfants et leur férocité a provoqué des blessures graves chez certains. Ils les utilisent également dans leurs prisons pour inspecter les cellules des prisonniers palestiniens. Les américains et les israéliens utilisent des chiens dans leurs interrogatoires des prisonniers musulmans (Guantanamo, Abu Ghraib, prisons israéliennes) sachant quelle aversion ceux ci ont pour les chiens considérés comme impurs. Les chiens sont devenus des instruments de torture comme l’ont révélées des photos d’Abu Ghraib.
Les dauphins, lions de mer et même des baleines servent à pister les mines sous marines et dans le passé les armées américaines et russes ont utilisé les dauphins pour rechercher ces mines. Actuellement la marine de guerre américaine exploite des dizaines de dauphins et quelques lions de la mer qui ont été entraînés et utilisés exclusivement pour détecter les mines sous marine dans le Golf Persique. Lorsque les mines sont détectées, les animaux laissent une marque repérable par le personnel des navires.
Les pigeons ont été employés comme messagers depuis des siècles. C’est ainsi que la conquête de la Gaule par Jules César fut annoncée à Rome. Plus récemment, les pigeons et les perroquets ont été utilisés par les britanniques dans le Golfe Persique lors des guerres du Golfe pour détecter des agents chimiques notamment des gaz inervants.
La plupart du temps, les missions imposées aux animaux sont celles que les humains dans leur malfaisance ne veulent pas accomplir sachant qu’ils ont peu de chance de s’en sortir. Ils sacrifient donc ces animaux sur l’autel de la guerre, de leur soif de pouvoir, de colonisation, pour asservir d’autres peuples et s’emparer de leurs biens.
L’ingéniosité diabolique de certains dans l’utilisation des animaux dans les guerres comme messagers de mort et de destruction remonte à la nuit des temps. Dans l’antiquité et au moyen âge, des armées ont utilisé des animaux contaminés (rats, renards, lapins…) pour empoissonner des puits. L’armée romaine a utilisé cette tactique à grande échelle. Des carcasses d’animaux infectés étaient aussi jetées par-dessus les fortifications de villes assiégées dans l’espoir qu’elles contamineraient les populations en état de siège. L’une de ces pratiques les plus crapuleuses a été employées en 1346, quand des soldats tartares ont catapulté des rats et des cadavres humains porteurs de la peste bubonique dans la ville assiègée de Kaffa (actuellement en Ukraine sur la mer noire) ; où il est dit que c’est là que l’Europe a fait l’expérience des premiers morts de ce que l’on a appelé la « mort noire ».
Les chiens et les chats ont également été utilisés comme armes létales. Pendant la seconde guerre mondiale, l’OSS, ancêtre de la CIA a conçu l’idée d’attacher des bombes à des chats et de les larguer comme des bombes au dessus de cibles marines. Sachant que les chats n’aiment pas l’eau, les officiers à l’origine de ces tests pensaient que les chats feraient tout pour atterrir sur le ponton d’un navire provoquant l’explosion du bateau. Tous les chats utilisés à ce type de mission atterrissaient dans l’eau perdant conscience dans l’air, à la suite de quoi les tests ont cessé. L’armée américaine a aussi utilisé ce qu’elle appelait des « chiens de tanks ». Les bébés chiens étaient séparés de leur mère dés le plus jeune âge et ne recevaient de nourriture que sous un tank. Dans les zones de combat, affamés, et portant des charges explosives sur le dos, apeurés, ils se réfugiaient sous les tanks des allemands, explosant, les détruisant et se détruisant avec. L’armée russe emploie également ce type de méthode. Les mules et les ânes sont aussi utilisés comme porteurs de charges explosives.
Les dauphins, dont le naturel enjoué et affectueux est connu de tous, ont été victimes de tactiques militaires des plus perverses dans l’utilisation animale à des fins guerrières. Au Vietnam en 1972, la marine américaine a commencé un programme intitulé « Swimming Nullification Program » pour protéger les ports du Sud Vietnam contre les plongeurs du Vietcong. Apres avoir repéré le plongeur, le dauphin, entraîné, lui enlevait son masque de plongée, ses palmes et son tuba et le tirait vers le bateau américain ou il était récupéré et soumis à des interrogatoires violents. Des dauphins ont même été équipés de couteaux placés dans leurs bouches et entraînés à tuer. Des seringues contenant du dioxyde de carbone ont été placées de la même manière et les plongeurs du Vietcong ainsi touchés gonflaient et explosaient. Il est rapporté que 40 plongeurs du Vietcong ont ainsi trouvé la mort ainsi que 2 entraîneurs militaires américains.
Des chiens, des chats, des renards, ont été utilisés depuis des siècles pour propager le feu, notamment pour détruire les récoltes. Attachés à la queue de l’animal, un chiffon imbibé d’un produit inflammable était allumé, provoquait la panique de l’animal qui courait dans les récoltes provoquant un départ de feu. Cette tactique a été utilisée par les forces anti castristes dans les années 60 pendant l’opération Mongoose, une opération dirigée par la CIA pour provoquer la chute de Fidel Castro.
Les américains ont utilisé des tactiques de destruction massive d’animaux contre les amérindiens pour les affamer, les priver de vêtements, d’abris et déstructurer leurs communautés. Dans les Grandes Plaines de l’Ouest, des chasseurs étaient encouragés à poursuivre et abattre des troupeaux entiers de buffles que les indiens des Plaines utilisaient comme nourriture, et dont la peau servait à confectionner habits et tentes. Des millions de buffles ont ainsi été tués aux alentours des années 1870. L’objectif était de sédentariser les indiens dans des réserves pour mieux détruire leurs communautés, leurs coutumes, les asservir et leur voler leurs terres. Les indiens chasseurs de buffles avaient réussi à maintenir pendant 10 000 ans un équilibre entre leurs besoins et la préservation de cette espèce, sérieusement mise en danger d’extinction par les colons anglo saxons et germains.
Cette technique fut aussi employée par les russes contre les troupes d’invasion de Napoléon, l’objectif étant que l’ennemi ne trouve pas de nourriture pour se ravitailler sur place. Dans ce cas les russes n’auraient pas eu à détruire le cheptel (bovins, ovins) si Napoléon n’avait pas cherché à conquérir la Russie.
Les animaux sont utilisés par le complexe militaro industriel à des fins d’expérimentation
Ces expérimentations ont été faites pendant des siècles mais avec le développement des sciences, le XXème siècle a vu une utilisation exponentielle des animaux à des fins expérimentales guerrières. Les militaires alliés aux scientifiques, ainsi qu’aux grands groupes militaro industriels ont besoin d’être approvisionné s avec de nombreux animaux pour tester leurs inventions destructrices. Aux Etats-Unis chaque année, plus de 300 000 chiens cochons, chèvres, moutons, lapins, souris, chats, ainsi que d’autres animaux sont infectés, empoisonnés, brûlés, disséqués, mutilés par le Département de la Défense. Ce chiffre n’inclue pas les animaux utilisés par les sociétés sous traitantes ayant des contrats avec le Pentagon. Ce sont des dizaines de millions d’animaux qui ont ainsi été massacrés au XXème siècle à des fins purement militaires, sans compter ceux utilisés en cosmétologie et autres recherches civiles scientifiques.
L’une des expérimentations les plus abjectes conduites sur des animaux est celle de 1946 dans le Pacifique sur l’Atoll Bikini. Une ménagerie de 4000 animaux a été placée sur un bateau au dessus duquel une bombe nucléaire a été expérimentée. L’explosion a provoqué la mort de la plupart d’entre eux, le reste, horriblement brûlés et irradiés sont morts peu après.
La liste des utilisations malfaisantes des animaux en temps de guerre mais aussi pour préparer les prochaines guerres est interminable, la malfaisance humaine n’a de limite que celle qu’on lui impose en posant des gardes fous moraux, encore faut-il les poser.
A l’exception des enfants, tout être humain sain d’esprit peut s’opposer à la participation dans un conflit armé (objection de conscience, désobéissance civile…). Les animaux ne choisissent pas de participer à la guerre, ils ne sont que des outils et des armes employés pour combattre l’autre, « l’ennemi ». Une vie animale est une VIE, et en tant que telle doit être respectée. Rien ne peut justifier un tel sadisme. Combattre la militarisation des sociétés est encore le meilleur moyen trouvé pour faire cesser ces atrocités.
http://www.planeten onviolence. org/U...
http://internationa lnews.over- blog.com/ article-14801318 .html
iNFOS LOCALES
- le cirque MAXIMUN a fait passer un article dans le Populaire vantant le cirque à l'ancienne, avec animaux, pour le plaisir des enfants...Quelle belle éducation pour eux que de voir des animaux esclaves, dressés par la force, maltraités....
- A St Auvent, les chasseurs font leur propagande : ils ont plantés avec les écoliers des haies..honteux de laisser des enfants fréquenter ces tueurs, et les laisser polluer leurs jeunes esprits!