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NON A L'ESCLAVAGE ANIMAL DANS LES CIRQUES


17d196a0784e6c4fea8035c24e9dffbc.jpgL'animal dans un cirque est contraint de survivre dans un milieu parfaitement inadapté à sa nature. L'exiguïté des cages, l'impossibilité de fuir, de former un groupe social équilibré et de développer une panoplie de comportements propres à son espèce, sont autant de facteurs de souffrances qui lui rendent l'existence particulièrement pénible.

À cette captivité forcée, s'ajoute la soumission à un dressage, le plus souvent violent, qui, en tout état de cause, nie la nature de l'animal. Il s'agit, en effet, de faire "plier" l'animal afin de le forcer à adopter une posture ou un comportement auquel il répugne puisque contraire à sa nature. Ce dressage repose sur une technique diaboliquement simple et efficace : la douleur infligée par le dresseur en cas de refus de l'animal doit être plus intense que la douleur ressentie par celui-ci lors des numéros qui l'avilissent. L'éléphant, l'ours ou le chimpanzé se résigne à faire ce que l'homme lui impose, par peur d'une douleur plus intense, celle née des coups. Ainsi, les instruments telle que la pique ou ankus’employée pour soumettre les éléphants, sont-ils constamment utilisés afin de rappeler à l'animal les représailles violentes et douloureuses encourues en cas de refus de s'exécuter. 

Les réactions de l'animal, face à ces conditions de détention et de coercition, sont principalement :

•- La résignation dans la folie : L'animal sombre dans un état dépressif, amorphe et présente des troubles du comportement tels le léchage des parois de sa cage (primates, fauves…), le balancement d'une patte sur l'autre (éléphants, hippopotames…), les allers-retours incessants (félins), dodelinement de la tête (éléphants, ours…), les automutilations (primates, perroquets), etc…

•- La fuite : lions (Bas-Rhin, 2000 –- Lyon, 2001 - Marseille, 2002), hippopotames (Ile de France, 2000 - Somme, 2004), macaque (Bouches-du-Rhône, 1999), éléphants (Lyon, 2000), tigres (Paris, 1999 - Nantes, 2000), etc…

•- L'attaque et l'agressivité extrême à l'égard des humains : ours (Paris, 1998 - Lyon, 1998), tigres (Strasbourg, 1997 –- Toulouse, 2003), chimpanzé (Gironde, 2004), éléphants (Béziers, 1964 - Paris, 2001 - Sorgues, 2006), etc…
 

Un système pervers

Bien que contraire à l'équilibre biologique de l'animal, ainsi qu'en témoignent ces troubles du comportement, la détention est autorisée en France sous réserve d'obtention d'une autorisation administrative dénommée ‘"Certificat de capacité".

Ce certificat reconnaît la compétence de son possesseur à "assurer la responsabilité de l'entretien d'espèce d'animaux non domestiques".  Pour autant, la détention d'un tel certificat ne garantit en rien que l'animal sera élevé conformément à ses besoins naturels. En d'autres termes, la délivrance de ce ‘"diplôme" ne garantit ni le respect de l'équilibre physique et psychique de l'animal ni, bien évidemment, sa liberté de mouvement. Le législateur a ainsi fait l'impasse sur cette inadéquation pourtant flagrante existante entre les conditions de détention imposées aux animaux par la vie itinérante des circassiens et les exigences comportementales de chaque espèce. Le certificat de capacité légitime cette nouvelle forme d'esclavage, mais ne l'abolit pas.

Un système aussi vide de réflexions éthologiques ne saurait évidemment fonctionner correctement ; ainsi, nombreux sont les circassiens qui détiennent des animaux, dont certains dangereux, sans cette autorisation administrative. Et malgré les multiples procès verbaux dressés à leur encontre, aucun animal n'a jamais été retiré.

Cette absence de saisis confirme dès lors que, non seulement, le certificat de capacité n'a aucune utilité mais encore et de manière classique, que lorsque des intérêts économiques sont en jeux, l'État ne souhaite pas à intervenir en faveur de l'animal. Le cas de la douzaine d'hippopotames illégalement détenus en France est symbolique de l'inertie délibérée des pouvoirs publics. Possédés en fraude à la réglementation, dans des conditions considérées par des vétérinaires comme ‘"des conditions de misère physiologique" ‘ s'étant plusieurs fois évadés alors qu'ils sont considérés comme les animaux les plus meurtriers d'Afrique, ces hippopotames n'ont, à ce jour, fait l'objet d'aucun retrait.

C'est pourquoi, au vu des observations qui précèdent, il apparaît légitime de se poser certaines questions telles que :

- Doit-on attendre la mort de l'animal pour le sortir d'un établissement ?
•- Doit-on attendre la mort d'un enfant pour s'interroger sur la détention d'animaux dangereux ?
•- Quel intérêt y a-t-il à posséder un certificat de capacité et à faire des contrôles administratifs ?
•- Pourquoi s'encombrer d'études sur la vie misérable de ces animaux et multiplier les concertations si l'État s'évertue à perpétuer cet esclavage ?


Une prise de conscience…

Au plan international, pourtant la législation se durcit à la suite des pressions d'un public de plus en plus compatissant envers l'animal.

En France, dans le cadre de la révision de l'arrêté du 21 août 1978, fixant les règles générales de fonctionnement et de contrôle des établissements présentant au public des spécimens vivants de la faune locale ou étrangère, le Ministère de l'Écologie doit prochainement présenter un nouvel arrêté spécifique aux animaux dans les cirques.

Mais, de même que les négriers sont entrés en résistance lors des menaces d'abolition du commerce des esclaves, les directeurs de cirques avec animaux s'organisent afin de rendre ce futur arrêté aussi permissif et vide d'effet coercitif que l'est l'actuel système des certificats de capacité. 

Si leur réaction est évidente, elle ne doit pas cependant permettre que, encore une fois, nous, humains, préférions l'asservissement d'autrui au respect et à la compassion. C'est pourquoi, il est temps d'abolir définitivement cette forme d'esclavage qu'est l'emploi des animaux dans les cirques. 

LEGISLATION db270cd1233a69072cd8ca161ecdb41d.jpg

Autriche - Interdiction des animaux sauvages dans les cirques à partir de 2005, à l'exception des lions et des tigres. les Etats fédéraux de Vienne et de Salzburg appuient fortement pour que cette interdiction soit étendue à tous les animaux sauvages. (Source Vier Pfoten)

Belgique - Interdiction des animaux sauvages suspendue par le Conseil d’Etat – Voir le détail

Danemark - Les animaux sauvages (à l’exception des éléphants d’Asie, des chameaux et des lamas) sont interdits depuis 1991 (Danish Act on Protection of Animals, Act n°386 juin 1991)

Finlande - Les animaux sauvages sont interdits (à l’exception des otaries) depuis 1996 (Ministry of Agriculture and Forestry, 2 août 1996)

France - Aucune interdiction actuelle 

Norvège - Il est interdit d’utiliser des félins sauvages et des ours, et tous les autres animaux si ces derniers ont été capturé dans la nature (Welfare of Animals, Act n°73 décembre 1974)

Suède - Il est interdit d’utiliser les carnivores sauvages, les pinnipèdes (sauf les otaries), les rhinocéros, les hippopotames, les cervidés (à l’exception des rennes), les girafes, les kangourous, les rapaces, les ratites (autruches, nandous, émeus), et les crocodiles depuis 1988 (Animal Welfare ordinance, Act n°539, 1988)

Brésil - Les animaux domestiques et sauvages sont interdits dans les cirques (Legislative Assembly of the State of Rio de Janeiro, n°2634/2001)

Costa Rica - Interdiction des animaux sauvages depuis juillet 2002

Inde - Interdiction de spectacles avec tigres, panthères, lions, singes et ours dans les cirques (The Times of India News Service, le 10/05/2001)

Israël - Dans la pratique interdiction des animaux sauvages par la non-délivrance d’agrément depuis 1998 (La souffrance des animaux n’a rien d’amusant – GAIA 2003)

Singapour - Interdiction des animaux sauvages dans les spectacles itinérants depuis 2000 (The Agri-Food & Veterinary Authority of Sinagpore, Ministry of National Development, 29 décembre 2000)

Législation allemande c03fe6c3505e4d4f38b479a87ea9059b.jpg

L’Etat fédéral de Hessen a déposé une demande au parlement fédéral pour une interdiction de captivité pour les singes, les ours et les éléphants dans les cirques. Cette demande a été traitée par la commission pour l’agriculture fin septembre 2003.

L’Etat de Bavière a déposé une demande d’interdiction de captivité des animaux sauvages (en particulier les signes, ours et éléphants) dans les cirques et a demandé, tout comme Hessen, l’introduction d’un registre central des cirques.

L’Etat de Schleswig-Holstein a déposé une demande pour faire la liste des animaux qu’on peut garder en captivité dans des cirques. Récemment, la commission pour l’agriculture a recommandé au parlement la proposition de la Bavière.

Le 17 octobre 2003, le parlement a accepté les recommandations de la commission. Il est maintenant du devoir du Ministère pour la Protection du consommateur, l’alimentation et l’agriculture de travailler sur un projet de décret.
(Source : Menschen für Tierrechte)

 

Zoom sur les établissements esclavagistes...  
 


Quelques 200 cirques sillonnent la France transportant avec eux des animaux sauvages et domestiques. A ces cirques s'ajoutent des ménageries itinérantes présentant des reptiles, des requins, des otaries...

Des petites structures familiales aux grandes enseignes "entreprises", tous ces établissements ont en commun de s'enrichir en exploitant des animaux. Leur meilleur arme afin de perpétuer en toute impunité cet esclavage permanent et de cacher leurs dérapages est la "non - identification" et la fuite.

Nous vous proposons de nous envoyer toutes les informations que vous trouverez sur chaque établissement itinérant (nom précis du cirque, animaux présents, photos...) afin que nous puissions ensemble établir sur ces pages une base de données accessible à tous (particuliers, mairies...) en toute transparence.

Les cirques en France

 

Amar (Direction Falck)
Androny  
Apollo (Direction Louis Dumas)
Buffalo circus (Direction Jacky Loberot)
Cancy (Direction Gaby Cancy)
Charly circus (Direction Charles Couget)
Cirque Joseph Bouglione (Direction André-Joseph Bouglione)

Cirque de Paris

(Direction Goujeon)
Cirque de France  
Crone (Direction Dassoneville)
Dumas Alexandra  
Europe International circus (Direction Max Aucante)
Franky  
Fratellini A.  
Fratellini A. (La Piste aux étoiles)  
Fratellini Jeanne  
Fratellini John (Direction Antonio Hart)
Favrini (Le petit cirque)  
Grüss Alexis (Direction Grüss)
Grüss Arlette (Direction Grüss)
Hart Marlon et Peter (Direction Hart)
Idéal Circus (cirque Ideal) (Direction Muller)
International zoo circus (Direction Muller)
Kerwich (Franco Hongrois) (Direction Toni Landri)
Kinos (Direction Désirée Rech)
Lanzac Roger (Freddy Mordon)
Lanzac Roger (Direction Roger Mordon)

Lanzac Roger

(Direction Rinaldi)

Maximum

(Direction Masson - Ringenbach)
Médrano (Direction Raoul Gibault)

Moreno Bormann

(Direction Diana Moreno et Rex Bormann)
Muller (Direction Edmond Muller)
Nouveau cirque Triomphe (Direction Goujeon)
Olympia  
Parade du cirque (Direction Bayard)
Phocéen (cirque)  

Pinder

(Direction Edelstein)
Royal (Grand cirque) (Direction Landri)
Rozel (Direction Rozel)
Star circus (Direction Auguste Mauger)
Ullman Katia  
Venise (Direction Landri)

Vitalis

(Direction Marceau Mauger)

Zavatta Achille fils

(Direction Falck)

Zavatta A.fils

(Direction Arsène Cagniac)
Zavatta Anthony (Direction Landry)
Zavatta Céline  
Zavatta Fabio (Direction Prein)
Zavatta Francesco (Direction Jean-Claude Bayard)
Zavatta Louis (Direction Sénéca)
Zavatta Luigi (Direction Dassoneville)

Zavatta Lydia

(Direction Lydia Zavatta)

Zavatta Sébastien

(Direction Douchet)
Zavatta Stéphane, Stephan (Direction Jimmy Klisson)
Zavatta Thierry  
Zavatta Willie fils (Direction Arsène Cagniac)
Zavatta Willy  
Zavatta  
Zavattony  

 


LE LENT SUICIDE DES CIRQUES TRADITIONNELS

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 Alors que le ministère de l'écologie décide d'interdire les hippopotames, les girafes et les rhinocéros dans les cirques français, ces derniers envisagent d'ores et déjà de bloquer toute évolution sous prétexte de défense d'un fondamental du cirque.

 

Or est-il besoin de rappeler que ce n'est qu'un siècle après la création du cirque par le sergent Astley, lors des conquêtes coloniales de la seconde moitié du XIXème, que les premiers animaux sauvages ont fait leur apparition dans les ménageries ?

Défendre cette présence des espèces sauvages, c'est défendre un héritage issu de la colonisation et non un fondamental du cirque. Preuve en est : l'évolution du nouveau cirque qui s'en est totalement affranchi.

L'opposition grandissante du public face à la captivité forcée d'animaux sauvages dont certains sont inscrits à l'annexe I de la Convention de Washington, la multiplication des accidents ou encore des infractions allant de l'absence de certificat de capacité à l'absence d'autorisation d'ouverture, ont conduit les municipalités à exclure les cirques animaliers des centres-villes voire même à interdire leur installation.

En s'opposant à cette évolution, qui peut passer par un retour aux fondamentaux du cirque, le Syndicat National du Cirque conduit à sa perte tous les établissements traditionnels au lieu de les aider à s'adapter à ces changements pourtant inévitables tant au niveau français qu'international.  

En effet, de nombreux pays, parmi lesquels les Pays Scandinaves, l'Autriche, la Grande-Bretagne, le Brésil, le Costa Rica, Singapour, l'Inde, Israël ont déjà légiféré en interdisant tout ou parti des espèces. Quant aux Français, la mobilisation s'organise puisque plus de 100 000 signatures ont déjà été déposées au ministère de l'écologie et une marche virtuelle lancée sur le site de Code Animal a recueilli le soutien de plusieurs personnalités.  

Nous appelons donc les professionnels du cirque à sortir de cette position de repliement et de négation d'une souffrance animale pourtant admise, afin de construire ensemble un cirque traditionnel exempt de tout héritage colonial et de toute violence.

 

Code Animal - Mars 2007

 http://www.code-animal.com/



 

 

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