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  • SCIENCE SANS CONSCIENCE



    Il y a quelques années, la communauté scientifique affirmait que, dans un avenir très proche, de moins en moins d'animaux seraient impliqués dans les expériences en laboratoires. Pourtant, au contraire, le nombre d'animaux en vivisection ne cesse d'augmenter: plus de 800 millions d'animaux meurt dans les laboratoires du monde entier.

     


    N'Importe Quel Imbécile Peut Dépecer Des Animaux
    par Hans Ruesch

    - L'auteur âgé de 91 ans a écrit de nombreux livres dont Slaughter of the Innocent - Naked Empress - The Great Medical Fraud , etc. La plupart de ses livres ont une traduction française.


    Un chien est crucifié afin d'étudier la durée de l'agonie du Christ. On éviscère une chienne pleine pour observer l'instinct maternel sous l'emprise de la douleur. Les chercheurs dans une université américaine provoquent des convulsions chez des chiens et des chats afin d'étudier leurs ondes cérébrales pendant les crises, dont la fréquence et la sévérité augmentent graduellement, jusqu'à un état de crise continue, ce qui amène à la mort au bout de trois à cinq heures. Ensuite, ces chercheurs fournissent plusieurs tableaux des ondes cérébrales en question, mais sans aucune idée de savoir comment ces tableaux pourraient être d'une utilité pratique. Une autre équipe de 'scientifiques' ébouillante 15,000 animaux, puis traite la moitié d'entre eux avec un extrait de foie déjà reconnu pour son utilité dans les cas de choc. Comme prévu, les animaux traités agonisent plus longtemps que les autres. Les chiens beagles, bien connus pour leur nature douce et affectueuse, sont torturés jusqu'à ce qu'ils s'attaquent entre eux. Les 'scientifiques' responsables de ceci annoncent qu'ils « conduisaient une étude sur la délinquance juvénile ». Des exceptions? Si seulement cela en était!

     


    Beagle empoisonné par des vapeurs toxiques

    Chaque jour de chaque année, entre les mains des individus en blouses blanches, individus déterminés à obtenir de la reconnaissance ou un diplôme, ou au moins un poste lucratif, des millions d'animaux sont lentement aveuglés par les acides, empoisonnés, éventrés, soumis à des chocs électriques, gelés afin d'être ranimés, puis gelés à nouveau, laissés afin de mourir de faim, ou de soif, et dans bien des cas après que des glandes diverses soient entièrement ou partiellement extirpées, ou que la moelle épinière soit sectionnée.

    Les réactions de ces victimes sont méticuleusement notées, sauf pendant les fins de semaines interminables, lorsque les animaux sont laissés sans surveillance, où ils peuvent méditer sur leurs souffrances, qui peuvent durer des semaines, des mois, des années, avant que la mort ne mette un terme à leurs épreuves – la mort étant la seule véritable anesthésie que l'on permette à la plupart des victimes. Mais souvent ils ne sont pas laissés en paix pour autant: Ressuscités – miracle de la science moderne – ils sont soumis à des séries de tortures nouvelles. Des chiens, rendus fous par la douleur, ont été observés en train de dévorer leurs propres pattes; les convulsions projettent des chats contres les grillages de leurs cages, jusqu'à ce que les créatures s'écroulent; les singes ont déchiré et rongé leurs propres corps. Mais n'arrêtez pas de lire – parce que le but de ce récit est de vous montrer comment vous pouvez, et pourquoi vous devez, mettre une fin à tout ceci. Bien que la majorité des médecins pratiquants défendent la vivisection, la plupart d'entre eux ne sont pas informés sur ce qu'ils défendent, n'ayant jamais mis le pied dans un laboratoire de vivisection. Inversement, la grande majorité des vivisecteurs n'ont jamais passé cinq minutes au chevet d'un malade, pour la bonne raison que le plupart d'entre eux ont décidé de se consacrer à des animaux de laboratoire lors de l'échec de leurs efforts de réussir l'examen le plus important, celui qui aurait permis de pratiquer la médecine sur les humains. Et beaucoup d'autres entreprennent « la recherche » du fait qu'aucune formation officielle n'est exigée. N'importe quel imbécile peut dépecer des animaux vivants et rapporter ce qu'il observe. Le bouc émissaire du cancer est devenu l'arme la plus puissante des vivisecteurs.

    Le Dr Howard M. Tremin, un scientifique bien connu, a dit que beaucoup de scientifiques s'intéressent à l'argent, au pouvoir, à la publicité et au prestige, et que « certains promettent des cures rapides pour les maladies humaines, tant que l'on leur donne plus de pouvoir et plus d'argent. » Il a rajouté qu'il y a un avantage énorme à proférer que « si on me donne 500 millions de dollars pendant les cinq prochaines années, je peux vaincre le cancer », précisant que si un faiseur de pluie fixe le délai suffisamment loin dans l'avenir, personne ne peut le contredire. Mais en ce qui concerne le cancer, il est évident pour n'importe qui qu'un cancer expérimental, provoqué par une greffe de cellules cancéreuses sur un animal, est complètement différent d'un cancer qui se développe par lui-même chez un être humain. Un cancer spontané a une relation intime avec l'organisme qui l'a généré, et probablement avec l'esprit de cet organisme également, or les cellules cancéreuses implantées dans un autre corps n'ont aucune relation « naturelle » que ce soit avec cet organisme. Bien sûr, les moyens financiers très gros continueront de se déverser afin de tenir la couvercle bien fermé. Et ces gens là continueront à crier que leurs adversaires préféreraient voir un bébé mourir plutôt qu'une grenouille. Cependant même les pharaons savaient que pour découvrir si leur nourriture était empoisonnée, il fallait la faire goûter par le cuisinier et non pas par le chat.

     

    Puisque les animaux réagissent de manière différente de l'homme, chaque nouveau produit ou méthode doit être essayé sur les animaux et ensuite essayé sur l'homme, au moyen de tests cliniques méticuleux, avant qu'il ne soit reconnu inoffensif. Cette règle ne connaît pas d'exception. Donc les tests sur les animaux ne sont pas seulement dangereux parce qu'ils conduisent à des conclusions erronées, mais aussi parce qu'ils retardent la recherche clinique, qui seule est valable. Un petit chien bâtard, dont le train arrière a été paralysé suite à une intervention, a été enlevé de la table opératoire et laissé sur le sol. Il commençait à se tirer douloureusement vers un chien retriever qui a été aveuglé quelques jours plus tôt pour une autre expérience et qui était maintenu sous observation. Ses yeux ont commencé à se putréfier. Le chien aveugle a réussi a se levé et à remuer sa queue. Seulement une personne dans le laboratoire semblait remarquer la scène, ce qui a poussé cette personne à écrire, « Ce geste pathétique de compassion mutuelle à mis à honte l'espèce humain. »

    Traduction 2004: Guenady - www.stop-abus-animal.com


    COVANCE: INFILTRATION D'UN LABORATOIRE DE PRIMATES

     

    Après les protestations contre les laboratoires Huntington en Angleterre, les activistes des droits des animaux dénoncent maintenant les atrocités du laboratoire Covance, l'un des plus grands utilisateurs de primates pour toute l'Europe. Avec des installations dans plus de 18 pays y compris au Royaume-Uni (à Harrogate), il emploie plus de 6 900 personnes à travers le monde et se vante d'être le "leader mondial en matière de tests de sécurité certifiés" et "l'une des entreprises de développement pharmaceutique les plus importantes au monde et des plus complètes". Il compte parmi ses clients les 50 plus importantes entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques du monde. Covance héberge jusqu'à 2 000 singes rhésus macaques (Macaca Mulatta), macaques crabiers ou macaques à longue queue (Macaca Fascicularis) ainsi que des ouistitis (Callithrix Jacchus) pour des tests de toxicité. On les utilise principalement dans les tests de "sécurité" pour les produits pharmaceutiques et autres produits chimiques, dans la production et le contrôle qualité de vaccins (comprenant des tests neurologiques très violents pour tester des vaccins contre la poliomyélite), tests de matériaux dentaires et dans la recherche biomédicale.

    En 2003, un membre du British Association for the Abolition of Vivisection s'est inflitré dans le laboratoire Covance en Allemagne. Avec une caméra cachée, cet activiste a révélé l'horrible vérité de ce camp de concentration pour primates. "Les nouveaux arrivants étaient acheminés dans l'unité par groupes de six à huit singes par cage. Ils étaient extrêmement effrayés. On lisait facilement la panique dans leurs yeux. Ils se cramponnaient désespérément les uns aux autres en criant, alors qu'ils étaient extraits de force de la cage un par un. La lutte était parfois si intense que lorsque les singes étaient tirés hors de la cage, la porte de celle-ci claquait, coupant leurs queues ou blessant leurs pattes. Travailler dans l'Unité de Toxicité Reproductive a été profondément bouleversant. Le bloc était rempli de femelles enceintes et de mères avec leur petit. Les cages étaient tout aussi démunies que celles des autres singes. Régulièrement, on séparait de force les petits de leur mère pour les peser et leur faire des prises de sang. Les mères essayaient désespérément de protéger leur petit, criant et se jetant contre les parois des cages. Lire le désespoir dans le regard des mères alors qu'elles luttaient contre l'inéluctable était insupportable. Deux techniciens séparaient les mères des petits en tirant sur leurs queues et leurs bras. Pour tester certains produits biomédicaux, les singes étaient maintenus de force dans des "chaises à primates" et on injectait les composés expérimentaux directement dans le flux sanguin. Un bras, parfois les deux, était maintenu et les jambes étaient attachées de part et d'autre. Leur tête était fixée dans un pilori en plastique. Totalement immobilisés et donc vulnérables, de nombreux animaux se débattant désespérément pour s'échapper. Chaque singe subissait ce traitement jusqu'à une demi-heure, pour une seule perfusion. Ce supplice était même infligé à des femelles enceintes, utilisées dans ces tests pour la toxicologie reproductive afin de pouvoir observer les effets néfastes sur leurs bébés.

    Les macaques à longue queue sont la plus arboricole des espèces macaques, ils passent normalement la plupart du temps dans les arbres et vivent dans des zones exclusivement tropicales. Ce sont des animaux extrêmement sociaux, vivant en groupes de plusieurs mâles et femelles comprenant entre 10 et 100 individus voire plus. Ils passent leur vie entière dans leur groupe d'origine et forment des liens sociaux très forts. Cependant, leur existence à Covance était d'un contraste à fendre le cœur par rapport à leur riche habitat dans la forêt. La plupart de ces pauvres animaux étaient non seulement isolés dans des espaces minuscules, entourés de barres métalliques, et l'intérieur même des cages était complètement nu. Il n'y avait aucune perche dans ces cages d'expérimentation hébergeant la grande majorité des macaques cynomologus, simplement des barres métalliques pour s'asseoir. La seule tentative pathétique d'enrichissement de leur environnement consistait, pour certains animaux, en un tout petit morceau de bois et un os en plastique occasionnellement. Les cages étaient empilées au deux tiers dans de longues rangées, dans des pièces dénuées de lumière naturelle. Pour des animaux normalement si actifs et si agiles, il n'y avait aucun espace d'exercice et rien à faire. Même les femelles enceintes étaient détenues dans ces conditions révoltantes, forcées à mettre bas sur les barres métalliques froides du sol de leur cage. Bien évidemment, ces conditions stériles ont provoqué un comportement stéréotypé grave chez certains singes, se frappant continuellement les barreaux, tournant en rond et se tordant le dos. Ces comportements sont les symptômes classiques de troubles mentaux. L'ennui et les privations les rendaient littéralement fous."

    ( Infos ) Infiltration des laboratoires COVANCE, tortionnaires de primates http://www.international-campaigns.org/ic/actualites/181203.htm

    Photos exclusives extraites d'une vidéo en caméra cachée dans un laboratoire d'expérimentation animale de Covance http://www.stopvivisection.info/article.php3?id_article=31

     

     

  • EN CE JOUR HISTORIQUE, ABOLISSONS L'ESCLAVAGE!

     

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    "En travaillant comme activiste des droits civils avec le Révérend Martin Luther King Jr., nous étions en quête de justice par des moyens pacifiques. Dans les années 60, j’ai participé à toutes les manifestations des droits civils, qu’elles soient «majeures» et la plupart«mineures», dont la Marche sur Washington et la Marche de Selma à Montgomery.Sous la conduite du Dr King, je me suis totalement engagé contre la non-violence, convaincu que la non-violence signifiait l’ opposition à la mise à mort, sous quelque forme que ce soit.


    J’ai ressenti le commandement « tu ne tueras point » appliqué aux être humains, non seulement dans leurs rapports les uns envers les autres -guerre, lynchage, assassinats,meurtres- mais aussi dans leurs pratiques à tuer les animaux pour la nourriture et le sport.Il y a de simples résolutions que chacun d’entre nous peut prendre pour éliminer l’exploitation d’autres êtres. L’une d’elles est simplement de refuser d’aller voir tout cirque utilisant des animaux. Lorsque je regarde des animaux tenus captifs dans les cirques, cela me fait penser à l’esclavage. Les animaux dans les cirques représentent la domination et l’oppression que nous avons combattues pendant si longtemps. Ils portent les mêmes chaînes et les mêmes fers.

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    Quoiqu’en disent les gens du cirque, il n’y a pas d’autres moyens pour persuader un éléphant à « danser » ou un tigre à bondir à travers des cerceaux, sans la menace de la punition ou de la violence. Les dompteurs portent des fouets, les dresseurs d’éléphants utilisent des "pics" (instruments métalliques pointus et coupants utilisés à donner des coups, à piquer dans des endroits sensibles). Derrière les coulisses, les dompteurs utilisent souvent des aiguillons électriques et des massues pour arriver à leurs fins.


    Les animaux des cirques sont encagés, enchaînés et forcés à travailler quand le «boss» l’exige. Ils n’ont jamais goûté à un instant de liberté, mais vont de la cage à la piste, de la piste à la cage. Ils voyagent pendant des milliers de kilomètres durant la pleine saison, ce qui signifie de longues heures dans des fourgons ou des remorques, sans espace pour sedétendre, et pour ce qui est de courir, n’en parlons pas!


    Ringling Bros. / Barnum & Bailey est l’un des cirques les plus prestigieux et des plus lucratifs dans le monde. Mais, cependant, il a été cité plus de 100 fois pour violation des droits à la protection animale (la seule loi fédérale de protection des animaux dans des spectacles itinérants).

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    Cette année, 2 animaux du cirque Ringling sont morts sur la route. L’un fut Kenny, un bébé éléphant forcé d’exécuter des numéros lors de deux spectacles puis dans un troisième, alors qu’il était malade. Après le 3ème spectacle, il s’est couché et mourut. Kenny était âgé seulement de 3 ans et aurait pu rester avec sa mère, à l’état sauvage, pendant 15 ans.L’autre victime fut un tigre utilisé dans une publicité pour Ringling. Lorsque le tigre attaqua un dompteur, l’autre dompteur qui était sur scène renvoya l’animal dans sa cage, prit un fusil et tua le félin.



    Ces deux morts auraient pu être évitées, pas simplement parce que les situations auraient dû être mieux maîtrisées par ceux qui en avaient la responsabilité. Elles étaient inutiles parce qu’en tout premier lieu, les animaux n’auraient pas dû être emprisonnés.
    Comme l’écrit Alice Walker, «les animaux du monde existent pour des raisons qui leur sont propres. Ils n’ont pas été faits pour les humains pas plus que les noirs ont été faits pour les blancs ou les femmes pour les hommes.»


    Les animaux et les humains souffrent et meurent de la même façon. La violence cause la même souffrance, le même flot de sang, la même puanteur de la mort, le même arrêt brutal de la vie, arrogant et cruel. Nous n’avons pas à y prendre part."

     

    Le cirque: un esclavage moderne
    (Par Dick Grégory)


    Entrez dans la marche pour l’abolition de l’esclavage sur http://www.code-animal.com

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  • LE MERLE NOIR

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    Tout le monde connaît le merle noir tant il est abondant dans nos jardins et parcs. Son chant puissant, flûté et mélodieux précède et domine le concert printanier des oiseaux. Il n'y a guère de lieux où il ne soit audible de l'aube au coucher du soleil. Avant la fin de l'hiver, il nous annonce déjà en musique, le printemps.


    Ne serait-ce que pour cette raison, il mérite notre considération et notre sympathie, malgré sa robe noire ou terne ainsi que sa banale présence.


    Il n'a pas été toujours aussi proche des hommes. Au début du XIX e siècle, le merle noir était une espèce typiquement forestière, farouche et solitaire. Il n'a été noté dans les villages, puis les villes qu'à partir de 1830, à Paris à partir de 1870 seulement. Ce changement de comportement a entraîné une augmentation considérable des effectifs au point que le merle noir est devenu l'une des cinq espèces les plus nombreuses de France.



    Il fréquente des milieux très divers : tous les types de forêts, les bosquets, les buissons, les haies, les landes, les marais, les rives de cours d'eau, les vergers, les jardins et les parcs jusqu'au coeur des villes. En montagne, il niche jusqu'à la limite des arbres. Au-dessus, c'est le domaine de son cousin, le merle à plastron, bien moins abondant, voire rare.


    Les merles noirs sont présents dans tout l'hexagone avec une densité plus faible dans le midi. Ils aiment la fraîcheur et l'humidité. En effet, les lombrics constituent leur nourriture préférée. Ils s'alimentent d'ailleurs principalement à terre où ils détectent les larves souterraines et les vers à la vue et à l'ouï. Leurs sautillements nerveux attirent ces derniers à la surface. Egalement frugivores, ils consomment de nombreuses espèces de baies sauvages, mais aussi des fruits dans nos jardins et vergers. En compensation de ces chapardages, ils débarrassent les arbres de bien d'insectes, chenilles et larves indésirables. En hiver, ils apprécient les déchets de cuisine, les graines et les fruits pourris.


    Au contraire de bien des espèces qui visitent nos jardins de façon furtive, craintive et sporadique, à l'exemple des fauvettes, grimpereaux, linottes, bouvreuils etc. le merle noir se prête tout au long de l'année à l'observation de ses moeurs, tant il familier et établi à demeure.


    Il a l'air de porter des bacchantes comme nos arrières-grands-pères, lorsqu'il amasse dans son bec une multitude de brins d'herbe pour en garnir le nid. Pour le même motif, il lui arrive de tremper dans l'eau des feuilles sèches pour les amollir. Le nourrissage sous nos yeux, des jeunes après l'envol du nid, est un spectacle captivant, de même que l'ardeur mise à retourner par des coups de bec latéraux et nerveux, les débris végétaux au sol pour y dénicher vers, insectes et larves. Les forts bruissements qu'il provoque à cette occasion sont susceptibles de suggérer, à la nuit tombante en particulier, celui des pas d'un intrus dans nos parages.


    De même, est-il bruyant lorsqu'il lance son cri d'alarme strident et lancinant à la vue d'un chat ou autre prédateur. En ce cas, il sert de vigile alertant les autres oiseaux. A plusieurs, les merles n'hésitent pas à harceler l'ennemi en simulant des piqués.



    En effet, malgré ses apparences paisibles, c'est un oiseau de nature assez belliqueuse. Les disputes territoriales et les revendications amoureuses entraînées par la promiscuité citadine due au nombre, sont fréquentes et donnent lieu à des poursuites effrénées. Devenu plus sociable en ville, il garde encore de manière émoussée, le sens aigu et originel du territoire que possèdent toujours ses congénères forestiers. Cette différenciation de comportements entre les campagnards et les citadins se manifeste également dans l'instinct migratoire. Nos merles de jardins sont sédentaires, hormis quelques femelles. Un tiers environ des autres sont migrateurs et se rendent en septembre et octobre dans le Sud et l'Ouest de la France, voire en Espagne.


    Ils reviennent en février- mars et dès lors tiennent à nouveau les rôles de premiers flûtistes dans les concerts de plein-air offerts par la Nature.
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    Texte de Gilbert Blaising
    pour le site www.oiseaux.net