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10 décembre : journée pour les droits des animaux

Jeudi 3 décembre 2009 4 03 12 2009 19:22
A l'occasion de la Journée Internationale pour les Droits des Animaux, ce 10 décembre 2009, nous avons interrogé son organisateur pour la France, afin de mieux comprendre l'enjeu de cet évènement annuel.

Q. - Le public comprend-il la notion de "droits des animaux"? Pouvez-vous nous l'expliquer ?


R. (Eric, animateur d'International Campaigns - IC, collectif pour les droits des animaux relayant, entre autres campagnes, la Journée Internationale pour les Droits des Animaux (JIDA) en France depuis 2004)

Nous y travaillons justement depuis quelques années dans la rue le plus régulièrement possible et à travers le relais de différentes campagnes abolitionnistes, depuis la création du collectif International Campaigns en 2003. L'objectif est aussi, en effet, que le public fasse la différence avec les revendications de "bien-être" et de "protection" animale, qui ne s'opposent pas fondamentalement à l'exploitation des animaux, mais l'encouragent, que cette dernière soit industrielle, systématique, artisanale ou ponctuelle.

Dans tous les cas, cette exploitation bafoue les droits fondamentaux des animaux non humains à ne pas servir les intérêts humains, tels que revendiqués dans la déclaration UDAR d'Uncaged Campaigns (http://journee-internationale-droits-animaux.org/declaration-universelle-udar.html) et à laquelle adhèrent naturellement IC, d'autres groupes en France ainsi que de nombreuses associations anglosaxonnes et internationales pour les droits des animaux abolitionnistes depuis son lancement il y a un peu plus d'une décennie. Je tiens à souligner que cette déclaration UDAR, abolitionniste, n'a rien à voir avec la déclaration collaboratrice de l'exploitation animale de la LFDA.


Q - Vous organisez cette année la 12e édition de la JIDA, cet évènement est-il de plus en plus relayé ?

R. Après un démarrage timide lors du premier relais en 2004, la campagne JIDA est désormais relayée de manière stable et fidèle depuis quelques années par différents groupes et associations d'envergure locale, même si parfois certains groupes disparaissent ou des personnes finissent par se démotiver et abandonner la cause, et donc les animaux persécutés. En 2008, plus d'une vingtaine d'actions ont eu lieu à travers la France (http://journee-internationale-droits-animaux.org/rapports/jida_2008/). Ces groupements locaux prennent donc le problème à bras le corps et descendent dans la rue pour sensibiliser le plus grand nombre, à savoir le public qui, par ses actes de consommation en toute genre, entretient et développe l'exploitation des animaux (qui est essentiellement réalisée fait d'industries et de lobbies), au moyen de tables d'information ou de stands de sensibilisation. Ils fournissent au public des éléments concrets, notamment des vidéoprojections sur les sévices et l'exploitation endurés par les animaux, des dégustations véganes et des distributions d'échantillons de produits aucunement testés sur les animaux ainsi qu'une riche documentation associée avec des conseils, des adresses où s'approvisionner de manière éthique, etc.


Q - Comment cette journée est-elle vue par les associations dites "de protection animale" ?


R. Malgré une évolution lente, timide voire difficile dans le bon sens depuis quelques années en France, la compréhension de cette Journée et du 10 décembre et du message des droits des animaux dans l'Hexagone reste encore confuse en France pour le moment et taxée d'"extrémisme" alors qu'il s'agit tout simplement de bon sens et de cohérence. En effet, contrairement aux associations et groupements actifs dans le monde anglosaxon et dans d'autres régions du monde qui ont généralement un message végan ou au moins végétarien, en France, les associations de protection animale, au sens classique et non abolitionniste du terme, ont encore tendance à confondre cette journée avec d'autres événements et campagnes qui ne revendiquent et ne promeuvent pas de manière inhérente les droits fondamentaux des animaux. Cependant, tous les groupements et associations à vocation protectionniste sont les bienvenus pour relayer localement la JIDA à la condition impérative qu'ils en respectent et relaient l'esprit, à savoir diffuser un message ne cautionnant aucunement l'exploitation des animaux, quelle soit "douce" ou brutale, et que la documentation qu'elles remettent à cette occasion au public soit à caractère abolitionniste. Une rubrique "Supports militants" est disponible à cet effet sur le site de la JIDA. C'est également un moyen de les intégrer et surtout de les faire évoluer, non sans un certain mal, vers plus de cohérence envers les animaux qu'elle sont, a priori, censées défendre.

Q. - Trouvez-vous généralement des échos dans la presse ?

R. Pas assez, mais cela varie aussi en fonction du travail médiatique effectué par les groupes locaux impliqués et de l'intérêt des médias locaux/régionaux/nationaux sollicités ainsi que de la compréhension par ces derniers du concept des droits des animaux, une approche qui n'a rien d'extrême, mais qu'il nous faut à chaque fois définir clairement, même si elle est perçue comme radicale au sens négatif du terme, alors qu'il s'agit d'une simple cohérence et du respect des droits fondamentaux (non reconnus) des animaux à ne pas être utilisés pour les intérêts humains, avec tout le cortège de souffrances (physiques et psychologiques) que cela engendre inéluctablement pour les animaux exploités. Vous trouverez néanmoins une compilation des relais médias de la JIDA depuis quelques années dans la rubrique "Revues de presse" des éditions précédentes et "Dans les médias" pour l'édition 2009.

Q.- De quelle aide auriez-vous besoin pour faire de cette journée un évènement des plus porteurs ?

R. D'une mobilisation croissante des personnes qui se sentent concernées par le message et aussi d'un plus grand intérêt de la part des médias encore trop distants et des associations impliquées d'une manière ou d'une autre dans la défense des animaux qui ont davantage pignon sur rue et de moyens que n'a pas pour l'instant le mouvement pour les droits des animaux et qui pourraient relayer le message dans leurs publications papier et électronique. Nous invitons et appelons toutes les bonnes volontés locales à donner un peu de temps et d'énergie pour descendre dans la rue la semaine du 10 décembre chaque année. 2 personnes suffisent pour organiser et tenir une table d'information. Si elles sont plus nombreuses, elles pourront faire mieux et sensibiliser les passants de manière encore plus pertinente. Merci de m'avoir donné la parole et félicitations pour l'existence de VegMag.

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