Les animaux ont-ils des droits ?
Vendredi soir le CLAMA (Collectif Limousin d’Action Militante pour les Animaux) organisait une conférence-débat autour du thème : « Ces animaux que nous mangeons…quelles sont leurs conditions d’élevage, de transport, d’abattage ? ».
Josette Réjou, avocate de l’Oeuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoir, a présenté différentes affaires judiciaires ayant impliqué des éleveurs coupables de mauvais traitements envers leurs animaux, et souligné la « frilosité » des magistrats à poursuivre et condamner ces infractions.
Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit spécialiste du droit animalier, après avoir dressé un rappel historique des lois protectrices des animaux, a alors expliqué quel était le statut juridique des animaux, considérés comme des « choses », et plaidé pour une modification du droit permettant aux animaux d’obtenir une « personnalité juridique ».
Brigitte Gothière, représentant l’association L214, a dressé un état des lieux de l’élevage en France, dénonçant des pratiques honteuses qui permettent d’enfermer des animaux dans des cages étroites pendant toute leur courte vie, ou des conditions de transport cruelles (chevreaux entassés dans des caisses à dindes par exemple !). Quant à l’abattage, même si l’étourdissement des animaux avant saignée est la règle, l’angoisse et le stress restent présents, et un certain nombre d’animaux reprennent conscience avant d’être égorgés…
Un débat riche et fourni a suivi ces interventions, beaucoup de questions ont été posées par l’auditoire, en particulier du point de vue juridique...Une soirée intéressante pour se questionner sur le sort réservé aux animaux dont tout le monde peut convenir qu’ils sont des « êtres sensibles » comme le reconnaît d’ailleurs le droit européen…
Commentaires
Conférence à coup sur très intéressante et un thème très riche, mais sensible. C'est déjà une étape que le droit existe, mais la difficulté réside sûrement dans la façon (et la volonté) de le faire appliquer.
oui, mais on progresse, rien que le fait d'en parler ouvertement, il y a peu de temps qu'on le fait..Nous espérons sensibiliser les gens, même si la cause est sensible..