Dans une approche stupidement anthropocentrique, la direction de la SNCF déplore qu'en 2011 une centaine de collisions de ses trains avec la faune sauvage ait généré des retards dans son trafic.
Elle engage des gardes pour "réguler" les animaux qui perturbent les rouages du transport ferroviaire.
Aux abords des aéroports, les techniciens de l'aviation dénoncent les risques aviaires découlant de la pénétration d'oiseaux dans des réacteurs.
Ils veulent "réguler" l'avifaune dans ces zones où l'homme entend disputer le ciel aux oiseaux.
Pour chaque kilomètre de route nouvelle créée, des millions d'animaux, crapauds, hérissons, genettes, blaireaux, chouettes, passereaux, doivent s'éclater sur le pare- brise ou sous les roues des voitures des chauffards qui n'en ont rien à faire.
Or, des voies ferrées à grande vitesse, des aéroports, des routes et autoroutes, il y en a partout et sans cesse davantage.
Alors, les hommes mauvais veulent "réguler" sérieusement la faune perturbatrice et bien méchante de gêner ainsi les mouvements vibrionnaires d'une société frrénétiquement mobiles.
Et puis, là où il n'y a pas d'infrastructures de transports, il faut "réguler" pour l'agriculture, pour la forêt usine à bois, pour les centres de loisirs.
Les imposteurs disent : réguler.
En fait, ils tuent, aseptisent, massacrent la vie sous toutes ses formes, partout et toujours sous des prétextes mensongers.
Que la SNCF grillage soigneusement les lignes à grande vitesse et les malheureux chevreuils, sangliers et consorts ne viendront plus percuter méchamment les gentils trains!
Surtout, ne pourrait-on pas apprendre à l'humain que les autres espèces ont le droit de vivre?
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE