MAUVAISE NOUVELLE!
Le centre d'engraissement du Sud de la Creuse va enfin pouvoir fonctionner à plein régime, après la publication d'un décret au Journal Officiel. Une "catastrophe" pour les opposants à la "ferme des 1.000 veaux" qui n'ont pas dit leur dernier mot.
C'était une décision très attendue par la cinquantaine d'éleveurs réunis dans la société Alliance Millevaches, leur centre d'engraissement va pouvoir fonctionner à plein régime d'ici quelques semaines. Il était jusqu'ici limité à 400 broutards.
Nos éleveurs, comme tous les éleveurs, ne peuvent être que très satisfaits de ce décret, c'est une demande générale depuis plusieurs années - Pierre Chevalier, l'un des porte-parole de la SAS Alliance Millevaches.
Dès le début, la structure avait été conçue pour accueillir davantage de jeunes bovins : jusqu'à 814 simultanément. Mais un recours des opposants de l'association LPEA avait révélé que l'autorisation préfectorale était caduque, le centre n'avait pas ouvert dans les trois ans impartis. Le tribunal administratif avait donc invalidé l'autorisation. Le centre avait dû se contenter d'ouvrir avec moins de 400 bêtes, une taille qui ne nécessite pas d'autorisation, mais une simple déclaration en préfecture.
Et c'est ce seuil qui vient d'être changé par un décret qui modifie le code de l'environnement : une simple déclaration en préfecture suffit désormais pour faire fonctionner un "élevage de bovins à l'engraissement" réunissant jusqu'à 800 bêtes. Le décret est paru lundi au Journal Officiel. Signé par le premier Ministre (Manuel Valls juste avant son départ) et la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, il modifie la nomenclature pour différents types d'installations classées.
C'est une catastrophe ! Ce décret enlève toute étude d'impact, alors que ce sont des structures qui ont un impact très négatif sur le bien-être animal la santé des consommateurs et sur l'environnement - Aurore Lenoir, porte-parole de l'association LPEA
Cette modification est une "catastrophe" pour l'association d'opposants Lumière sur les pratiques d'élevage et d'abattage (LPEA). Elle compte bien s'unir avec d'autres associations de protection des animaux et de la nature en France afin de contester le décret en justice. Elles ont deux mois pour déposer un recours et ralentir une fois de plus le fonctionnement de la "ferme des 1.000 veaux".