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  • Protection des animaux d’élevage : la PMAF lance son plan Vigiferme cet automne.

     


    chevaux neige.jpg POURQUOI UN PLAN VIGIFERME?


    Il arrive malheureusement que des animaux d’élevage soient dans un état de misère physiologique, parce qu’ils sont négligés ou abandonnés par leur détenteur, ou parce qu’ils sont victimes de mauvais traitements.
    Pourtant, il n’est pas toujours aisé de savoir s’il y a maltraitance. La notion de mauvais traitements envers les animaux est une notion large, fluctuante, incertaine qui demande une étude au cas par cas.
    A partir de quel moment peut-on considérer que l’état de maigreur d’un animal est à ce point grave qu’il y a maltraitance ?
    A-t-on le droit de laisser une vache en plein champ, sous la neige et sans abri ?
    Est-il autorisé de maintenir des animaux dans un champ complètement boueux ?


    Autant de questions auxquelles ceux qui ont la charge de veiller au respect de la réglementation qui protège les animaux ont parfois du mal à répondre. En effet, la réglementation protégeant les animaux n’indique souvent que des principes généraux, qui laissent part à une appréciation subjective.
    De plus, une situation qui peut s’apparenter à un cas de maltraitance ne l’est pas forcément. Par exemple, un animal peut-être très maigre parce qu’il est très âgé, parce qu’il a été récemment malade, parce qu’il a allaité ou tout simplement parce qu’un piètre état de chair correspond à sa morphologie.
    Mais ce peut être aussi parce que son propriétaire ne le nourrit pas suffisamment.
    De même, un cheval de trait supportera fort bien un hiver rude, s’il est bien nourri et protégé du vent par une haie, alors qu’un cheval de course supportera difficilement des basses températures.
    La maltraitance fait donc appel à des critères multifactoriels qu’il convient d’évaluer. Ce n’est pas toujours une chose aisée, et cela demande d’acquérir quelques notions de base sur la physiologie des animaux de ferme.


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    Avant le plan Vigiferme : une grande difficulté pour se repérer dans les méandres de la réglementation


    Il n’existe pas aujourd’hui de guide ou site internet immédiatement utilisable pour qui veut s’informer sur la règlementation portant sur les conditions de garde des animaux de ferme.
    La réglementation est complexe car elle s’appuie sur des différentes sources :


    - le code rural - principalement les articles L214-1, R214-17, R214-18 ;
    - les arrêtés ministériels – principalement l’arrêté du 25 octobre 1982 ;
    - le code pénal – principalement les articles 521-1, R653 à R655 ;
    - le règlement sanitaire départemental (article 154 – l’article dépend des départements).


    Aussi, il est très difficile à une personne motivée par le bien-être des animaux de posséder rapidement une vue simple et exhaustive se rapportant aux conditions de garde des animaux de ferme.


    DES SANCTIONS MODESTES


    Les sanctions pour les auteurs de maltraitance animale restent modestes dans le droit français. En cas d’infraction, les auteurs des faits s’exposent à des contraventions de classe 2 (150 € ) à 5 (1 500 € ). Dans les cas de sévices graves et de cruauté, les auteurs s’exposent à une peine de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende.
    Côté européen, l’écoconditionnalité conditionne les aides à l’agriculture à un certain bien-être animal.


    QU'EST CE QUE LE PLAN VIGIFERME?


    Le plan Vigiferme mis en place par la PMAF vise à permettre au plus grand nombre :
    - d’évaluer les conditions de garde des animaux de ferme ;
    - de connaître la règlementation existante en cas de défaut de soins, maltraitance, sévices et actes de cruauté à l’encontre des animaux de ferme ;
    - d’agir dans le cas où il existe réellement un problème.

    Une démarche pédagogique : développer le discernement du public
    puis recourir à bon escient aux autorités concernées
    La PMAF souhaite éclairer les lecteurs sur l’ensemble des situations rencontrées au quotidien par les animaux de la ferme qui peuvent leur poser des problèmes :
    - les variations climatiques ;
    - le parc extérieur ;
    - les bâtiments d’élevage ;
    - l’alimentation ;
    - la santé.
    Elle fait le point sur les dangers qui menacent particulièrement les différents types d’animaux : bovins, porcins, équidés, caprins, ovins, volailles, lapins.
    Dans chacun de ces cas, la PMAF rappelle la règlementation existante. Souvent peu précise, celle-ci reste cependant la référence pour faire intervenir les autorités compétentes comme :


    - la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV), sous l’autorité du préfet, dans tous les cas ;
    - le maire en cas de locaux d’élevage insalubres, divagation et abandon des animaux ;
    - les gendarmes et les policiers en cas de mauvais traitements et actes de cruauté envers les animaux.

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    La diffusion d’outils et de formations pour connaître la réglementation protégeant les animaux d’élevage


    • Un guide complet de 70 pages, rappelant l’ensemble de la législation


    Cible : les associations de protection animale, les maires, les gendarmes, les éleveurs
    Sortie : 15 novembre 2008


    • Des formations sur la règlementation pour ces mêmes publics

    Cible : les enquêteurs des associations de protection animale, les gendarmes, etc.


    • Un livret de 16 pages, format A6, portant sur l’exposition des animaux aux intempéries. Il est aussi décliné sous forme d’affiche à disposer dans les mairies et les gendarmeries.Sortie le 15 novembre.


    • Les projets d’affiche et de livret sont disponibles sur demande.
    • Un site internet expliquant la démarche à suivre en cas de perception de mauvais traitement des animaux : www.vigiferme.org
  • Vous avez dit régulation?????

     

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    France : Un chasseur dénonce les massacres de sangliers

    « Aujourd’hui, on tue en une journée autant de sangliers que l’on tuait en une saison, il y a vingt ans. »

    On sait que le 5 décembre, à la Moncelle, près de Sedan (Ardennes) un groupe de chasseurs a tué 26 sangliers. Cette battue illicite – qui n’est pas la première – a choqué même les chasseurs « modérés » car il s’agissait d’un troupeau de sangliers quasi apprivoisé qui se deplaçait en plaine, suivant, tous les jours et en plein jour, le même itinéraire.

    Un de ces chasseurs « modérés » qui se dit « vieux chasseur », titulaire du diplôme d’honneur de sa fédération départementale et membre de la Fédération des chasseurs de grand gibier, révolté, a adressé au quotidien « L’Ardennais » (6/1) un courrier titré « Saint-Hubert réveille-toi, ils sont devenus fous. »

    Dans sa lettre, ce chasseur dénonce avec force la création de compagnies de sangliers et l’agrainage massif et permanent « qui a modifié les cycles de reproduction des laies avec des naissances toute l’année. »

    Voilà donc où se trouve la cause de la surpopulation des sangliers qui sert de « justification » aux carnages. Des chasseurs font tout pour que les sangliers se multiplient. Ainsi ils peuvent les chasser et les tuer à volonté. Selon le vieux chasseur, « on y tue aujourd’hui en une journée ce que l’on tuait en une saison il y a vingt ans. »

    L’auteur de la lettre s’élève aussi contre une véritable dérive financière de la chasse, particulièrement des sangliers, en raison de la très forte augmentation du prix de location du droit de chasse. Ce fait attire des riches chasseurs belges et néerlandais qui deviennent des actionnaires exigeants. Ce qui fait que les adjudicateurs des droits se sentent obligés de « maintenir à un niveau élevé les populations de sangliers pour retenir les actionnaires. » Et le vieux chasseur de révéler que le carnage du 5 décembre dernier a été précédé récemment par un « tableau » de 82 sangliers réalisé en une journée près de la Moncelle. « Ce n’est pas un tableau
    d’honneur pour la chasse, c’est un tableau d’horreur même si chaque animal a bien été muni d’un bracelet », s’indigne-t-il.

    Concernant le troupeau martyr du 5 décembre, qui a été photographié la veille du massacre, le vieux chasseur le compare à un troupeau de moutons et laisse parler sa colère : « Je voudrais que cette photo porte en légende "sangliers, le troupeau de la honte". Honte pour nous, les chasseurs, les seuls responsables de cette situation. C’est nous qui, en moins de trente ans, avons transformé le sanglier, l’animal mythique, en bête semi-domestique, en "cochonglier" selon le néologisme couramment employé. »

    La lettre de ce chasseur décrit bien la situation actuelle. Il y a surpopulation de sangliers car on les nourrit et on les domestique pour pouvoir en tuer plus. En paraphrasant un slogan à la mode, on pourrait dire que la tendance actuelle chez beaucoup de chasseurs est « élever plus pour tuer plus ». La surpopulation des sangliers provoque aussi à l’agriculture des dégâts qui donnent droit à des indemnisations aux agriculteurs (quid des agriculteurs-chasseurs?).

    Ceux qui ont nourri ces sangliers se présentent comme des sauveurs et demandent des dérogations et des battues « administratives » pour « réguler » cette surpopulation qu’ils ont créée eux-mêmes. Ainsi, sous le regard passif des pouvoirs publics, le sanglier est devenu gibier d’élevage et une cible facile pour beaufs et nouveau riches belges et néerlandais.

     

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    10.1.2008
    « Les chrétiens et les animaux »
    www.webzinemaker.com/saintfrancois

    Photos PHILIPPE NOEL