Sous le choc: le filet arrive sur eux tel un bolide à plus de 30km à l'heure, les assommant, les blessant, les terrorisant. Dans la panique, les têtes des pigeons, leurs pattes, leurs ailes ne peuvent que se coincer dans le filet, comme c'est visible ici. Leurs os creux (légers pour voler) donc fragiles ne résistent pas lorsque, sans ménagement, les barbares vont les en retirer en grande vitesse pour les coincer n'importe comment dans les caissons.
Vous avez déjà eu une fracture?
Imaginez ces souffrances atroces , tant psychiques que physiques, l'angoisse, le temps passé avant de se retrouver en decompression, car ces gens sont en grande banlieue, avant la torture finale par la décompression explosive dû à la machine à vide d'air qui dure parfois 3 mn (durée maxi légale) et ceux qui ne sont pas morts iront vivants au four crématoire!
Je ne peux croire, monsieur le maire, ainsi que les autres, que vous ayez eu conscience de ça. C'est pour cela, qu'en toute humilité, je me permets de vous envoyer cette photo à regarder attentivement. Merci.
Moi-même, je n'avais jamais vu mais je m'en doutais.
Et tout cela, pourquoi? Ben, ça leur apprendra, ils n'auraient pas dû naître pigeons dans un monde qui s'est mis à faire de la colombophobie !
Enfin, en réalité, pour des raisons que je ne vais pas développer ici, l'homme actuel est devenu phobique du vivant. Il n'est pas bon de ne pas avoir son permis de vivre dans notre environnement, n'est-ce pas?
Environnement pourri par l'homme: Cachan, fut un temps où on venait y soigner ses bronches tant l'air y était pur. Quand j'ai débarqué ici, il y a près de 20 ans...j'ai eu la surprise de sentir une odeur de pneu brûlé. Je m'y suis faite...Cachan pue, ben oui, on est entre autoroute A6 et nationale 20, dans une cuvette !
C'est sans doute la faute aux pigeons, non?
Sommes-nous certains d'être supérieurs à ceux qui ne détruisent rien?
Mais la vraie question est: pourquoi cette haine est elle encore permise? Si c'était des hommes, on ne le pourrait pas sous peine de se faire sanctionner pour racisme.
Là, on en est à l'air du mépris, donc du méprisable méprisant.
Que cela ne nous empêche pas de réfléchir, ce qui est notre devoir. Or, nous qui croyons— quelle sottise! — être les seuls à penser, nous prouvons chaque jour que nous haïssons nous y risquer.
Savez-vous que les oiseaux sont parmi les plus intelligents des animaux? Qu'ils répondent parfois mieux aux tests que les chimpanzés, si proches de nous? Que les pigeons ont un cerveau asymétrique, apanage des animaux supérieurs en intelligence?
Mais l'essentiel est là: Les hommes qui ne sont pas très malins, avouons le, ont peine à croire ceci : les animaux souffrent comme nous, certains plus encore, l'angoisse devant notre arbitraire décuplant leurs douleurs physiques. Pourquoi a-t-on tous les droits sur eux? La loi doit changer. Les hommes doivent progresser et ça ne passera que par là, par le respect des autres vivants sensibles.
Un éducateur, un analyste, un gouvernant, une personne ayant accès aux médias, un journaliste...et chacun d'entre nous, avons une mission sur terre: aider à ce progrès.
Pas seulement parce que ne pas le faire c'est accepter notre inéluctable suicide en tant qu'espèce kamikaze, mais aussi parce que malgré que ce soit démodé, la dignité humaine donc sa maturité psychique qui se dévoile dans l'état de son sens moral est plus importante que tout le reste.
Pourquoi? Pourquoi, me direz-vous ne pas continuer à jouir sans entrave des plus faibles que soi, à les torturer en toute impunité? A faire la guerre aux animaux en tant de paix, histoire de ne pas perdre la main...?
Ben, si vous n'en ressentez pas en vous la nécessité , je ne puis vous répondre que comme les parents le font, à bout d'arguments pour apprendre à leur enfants à discerner le bien du mal : " parce que c'est comme ça."
Ou, comme le père de Camus, cité par Finkielkraut: "un homme, ça s'empêche".
Sous entendu, ça s'empêche de faire ce que ses pulsions demandent, ce qui le rend si dur à civiliser: nuire, détruire, anéantir. Le tout pour jouir.
Personnellement, je souffre trop de tous ces malheurs que notre espèce tyrannique auto-sacralisée impose aux autres sensibles. Je ne veux plus en être complice, et croyez moi, c'est difficile, car leur mise à mal est partout dans notre monde, dans tous les champs de nos activités.
Mais vous tous, comment vous débrouillez-vous avec ce rapport aux animaux qui fait force de loi dans une zone de non-droit? Ne voyez-vous pas qu'il nous maintient tous en deçà de la civilisation, nous exposant à être un jour, et l'histoire nous a montré que c'était possible, l'objet phobogène sur qui on a tous les droits pour le faire disparaître?
Et, une évidence encore: on ne régule pas les naissances en massacrant mais par la contraception.
Donc vive pigeonniers et graines contraceptifs.
Merci de votre attention. Je sais , c'est long, mais pour moi encore plus!
Cependant, avant de nous plaindre, pensons à eux, les pigeons...et à l'éternité de leur agonie. Mais aussi aux autres martyrs du même processus, les rats et les renards, les étourneaux et les corvidés, les ragondins et tant d'en trop, classés ou pas officiellement comme nuisibles, pour ne parler que de ceux qui paient pour notre désir abject de massacrer.
Vous en doutez? Je n'en veux pour preuve que la protestation des chasseurs qui demandent à ce que la palombe reste dans les nuisibles car DISENT_ILS:" c'est notre tradition de les tuer qui est ainsi mise en cause."
Pas parce qu'ils seraient nuisibles, les pigeons ramiers, mais parce qu'ils veulent les tuer. Encore.
"Le désir humain est monstrueux." Castoriadis.
Salutations à tous.
Jo benchetrit.
Lire sur mon blog ma lettre demandant l'application de mon droit à l'objection de conscience.