Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Belle limousine, ma soeur..

    portrait2.jpg

    tu vis dans le pré qui est voisin de nôtre maison, c'est dire si on se connaît bien.

    Hier matin, tu es venue me voir, curieuse, et j'ai su te reconnaître à tes toutes petites cornes

    Mais tout à l'heure, j'entends ton souffle, tes cris, ta douleur,,

    ils sont là, ces fermiers sans cœur, à te violer de leurs bras, fouillant en toi, tentant de sortir ce veau mort qui peut te tuer aussi...

    je me cache derrière la haie et observe...

    Tu es prisonnière de l'enclos, violée, souffrante..je vois tes yeux se révulser, ton corps se tordre...

    Eux sont violents, t'insulte...

    Ils mettent une corde en toi pour tenter de tirer ton bébé mort..mais n'y parviennent pas,

    Ils vont chercher une remorque pour t 'emmener...

    tu en as assez de souffrir, tes yeux interrogent, la souffrance, la peur...

    Ils te chargent sans ménagement ...de ma cachette j'entends les coups de bâtons, un, deux trois...

    je n'en peux plus , je sors de ma cachette, m'avance vers eux..je croise ton regard et ne l'oublierais jamais, ma sœur, ma belle limousine..

    Leur regard est retenu, au début..

    ils me disent faire un dur métier et m'accusent de ne pas connaître « les bestiaux »...

    mais qui sont les bestiaux ??? on se le demande,

    je n'ai vu de sensibilité que dans les yeux de la vache ; leur regard à eux est vide, idiot...

    Je leur dit que je ne connais sans doute pas leur métier, mais que ce n'est pas raison pour frapper...

    Mot de trop pour ces débiles...

    ils entrent dans une rage folle, me disent de rester chez moi, et de leur foutre la paix...

    Tu pars, ma belle limousine, je prie pour toi que tout se passe bien, je pense très fort à toi...

    je t'aime, ma sœur

  • Le lait et les produis laitiers...



    Ce veau est un sous-produit de l'industrie laitière. Dans une exploitation laiti...ère d'Irlande, il est né pour déclencher la production de lait de sa maman. Mais n'en aura goûté qu'une larme et n'aura jamais senti la chaleur maternelle, car le lait de sa mère est réservé aux humains. D'aucune utilité sur un marché de la viande saturé, il a été expédié avec 300 autres petits veaux de10 jours, par bateau, par camion, jusqu'à un pays l'engraisserait pour sa viande. Notre rencontre a eu lieu sur leur route, sur une "aire de repos" obligatoire que les veaux n'auraient pas connue si nous (PMAF) n'avions pas fait appel à la gendarmerie. Ce petit veau cherchait une caresse, une attention. Il est mort dans un abattoir des Pays-Bas, 6 mois après ce court instant de tendresse, peut-être le seul qu'il ait connu dans sa courte vie.

    Tanechka Zaboukovetch

  • Courses de trot attelé : un témoignage qui dérange.

    Le dimanche 31 juillet à l'hippodrome de Vittel dans les Vosges se déroulait une course de trot attelé

    En me promenant aux abords des écuries, j'ai eu la stupéfaction d'apercevoir un cheval attaché par deux longes à un licol portant une chaîne de mobylette sur le chanfrein. Je suis reparti chez moi chercher mon appareil photo et à mon retour, l'horreur du monde des courses se dévoilait devant moi...

     

    Une chaîne de mobylette sur le chanfrein

    Une chaîne de mobylette sur le chanfrein

    Un cheval avait un mors, une gourmette et un mors releveur dans la bouche ; d'après son propriétaire, la gourmette est une sécurité au cas où le mors casserait et le mors releveur empêche le cheval de baisser la tête lors de la course.
    Celui qui avait une chaîne de mobylette sur le chanfrein portait également contre la commissure des lèvres à droite un disque en caoutchouc incrusté non pas de diamants, mais de pointes en fer rouillé dépassant de deux à trois millimètres.
    D'après ce que m'ont expliqué les propriétaires, les chevaux tournant sur la piste dans le sens des aiguilles d'une montre ont tendance à tourner au plus court et donc se rabattre souvent contre la barrière. En tirant sur la rêne gauche, le disque à clous vient se plaquer contre la bouche et le cheval ne peut que partir vers la gauche rapidement...

     

    Un harnachement digne du Moyen-Age !

    Un harnachement digne du Moyen-Age !

    D'autres chevaux avaient des gourmettes métalliques sur les chanfreins ou sur la rêne droite une sorte de boudin de cinquante à soixante centimètres de long également incrusté de pointes mais cette fois de deux à trois centimètres de long, qui servent aussi à repousser le cheval vers la gauche en claquant la rêne sur l'encolure droite du cheval.

     

    Boudin à pointes sur les rênes

    Boudin à pointes sur les rênes

    Il y en avait même un qui portait une plaque en caoutchouc ressortant de sa bouche.

     

    Plaque dans la bouche

    Plaque dans la bouche

    En voyant tous ces harnachements, je croyais avoir changé d'époque et être revenu au Moyen-Age.
    J'ai vu ces chevaux revenir de chaque course et jamais je n'avais entendu des chevaux respirer aussi fort et avoir autant d'écume blanche sur le corps !

     

    Ecume sur le poitrail

    Ecume sur le poitrail

    Une personne voulant poser une couverture sur le dos d'un cheval qui revenait de la course car il avait été éliminé a eu cette réflexion de la part du cavalier : "Je n'ai pas froid alors ce connard là non plus ; il n'a pas besoin de la couverture".

    Comment peut-on utiliser des animaux dans de telles conditions ?

    Dans quel but, si ce n'est pour l'argent, utilise-t-on encore de tels artifices de tortures pour gagner quelques secondes ? Cela ne date pas d'hier et pourquoi personne ne se préoccupe des conditions de vie de ces pauvres chevaux ?  Qu'en est-il aux entraînements, cela doit être encore bien pire ?
    Maintenant que nous savons nous ne pouvons pas rester sans agir, l'horreur et la souffrance sont bien trop grande.

    Texte et photos, Nicolas Simonet, Août 2011

     

    NDLR
    Nicolas Simonet est président de l'ASPA : Association de Secours et de Placement des Animaux située sur VITTEL – CONTREXEVILLE. L'ASPA (suivant la loi de 1901) est déclarée au journal officiel le 06 juillet 1988 N° 27. Coordonnées : 131, rue du Château 88800 BELMONT SUR VAIR  - 03.29.08.90.63 -  E-Mail  - Site.

  • Végétaliens : « On est pas des bouffeurs de carottes »

    photo_vegetaux-0a0f8.jpg

    Ils ne mangent aucun produit d’origine animale. Sans véritable point de chute à Lyon, les végétaliens sont difficile à quantifier. Comment font-ils ? Quelles sont leurs motivations, leurs revendications ? Rencontre avec Catherine, une végétalienne lyonnaise. Avec son compagnon, elle a franchi le cap il y a trois ans, après avoir visionné une vidéo sur les conditions d’abattement des animaux. Avant, la jeune femme de 32 ans mangeait de tout, bien qu’étant déjà sensible à la condition animale.

    Végétarien, végétalien, vegan, on se mélange un peu les pinceaux dans les appellations. Le végétarien boude seulement la viande et le poisson, tandis que le végétalien récuse également les œufs, produits laitiers... Encore plus radical, le veganisme s’élève contre toute forme d’exploitation animale notamment en ce qui concerne l’habillement ou encore les tests de cosmétiques sur les animaux.

    Pas touche aux animaux

    « Ma motivation première concerne la souffrance animale et leurs conditions de vie et de mort », souligne Catherine. « Ce sont des êtres sensibles et les chiffres sont énormes. » Un milliard d’animaux sont tués par an en France, selon elle, et 90% des animaux sont abattus de manière industrielle. « En plus, tous ces aliments ne sont pas obligatoires pour survivre », martèle la jeune femme.

    « Être végétalien n’est pas mauvais pour la santé, à condition de manger varié et équilibré. Toutes les vitamines se retrouvent dans l’alimentation végétalienne », assure Catherine, ajoutant que « le corps humain ne doit pas consommer plus de 15% de protéines par jour. » Des protéines qu’elle trouve, entre autres, dans le tofu, les lentilles ou encore les bananes. Pour le calcium, même son de cloche, il y a des substituts au lait comme le soja, les fruits secs ou les oranges.

    Ne pas manger de chair animale, facile à comprendre. Mais pourquoi ne pas manger d’œufs et de produits laitiers ? Dans les deux cas, les animaux souffriraient. « Au départ, il y a 50% de mâles et 50% de femelles parmi les poussins, mais les mâles sont broyés vivants parce qu’ils ne sont d’aucune utilité pour les œufs », déplore la jeune femme. Et pour le lait ? « Pour qu’une vache ait du lait, il faut qu’elle soit en gestation. Chaque année, elles subissent des inséminations artificielles. A sa naissance, le veau est séparé de sa mère puis abattu. Même chose pour la mère, lorsqu’elle devient trop vieille, elle est tuée », explique Catherine.

    Pas facile pourtant d’être végétalien à Lyon, surtout lorsque l’on veut se faire un restaurant entre amis. « J’essaie d’éviter au max mais on ne peut pas être 100 % végan en France. On est parfois obligé de faire quelques entorses : manger des œufs ou du fromage », confie Catherine. Mais « les contraintes contrebalancent les convictions ». Ce qui est sûr c’est que Catherine ne supporte plus voir les végétaliens qualifiés de « bouffeurs de carottes », ajoutant que « l’on peut manger bien et bon » tout en étant végétalien. « Végétalien n’est pas égal fada ».

    Du militantisme pour sauver le monde

    Lors de la création de l’association Respect Animal, à Lyon, en 2010, Catherine est l’une des premières à la rejoindre. L’organisation ne compte qu’une dizaine de membres, végétariens ou végétaliens. Leur cheval de bataille : la vivisection et le végétarisme. Fidèles à leur cause, ils ont quasiment tous une alimentation éthique en adéquation avec ce qu’ils défendent. Leurs actions : le tractage, les stands d’information et aussi la veggie pride, une manifestation qui a lieu tous les ans au printemps, offrant une visibilité aux personnes qui refusent l’exploitation animale.

    Et si l’on devenait tous végétaliens ? « On pourrait vaincre la faim dans le monde », assure Catherine. « On utilise 10 fois plus d’eau pour 1 kilo de bœuf que pour 1 kilo de blé et il faut 10 kilos de végétaux pour produire 1 kilo de viande », calcule la végétalienne. Et sauver le monde du réchauffement climatique ? Le végétalisme y contribuerait. Pour preuve, Catherine cite un rapport de la FAO (l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) montrant que l’élevage bovin produit davantage de gaz à effets de serre que l’ensemble des véhicules.

     

    Publié le : mercredi 3 août 2011, par Natacha Verpillot

    Partager Courriel Imprimer