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  • L'école de la violence.

    SCIENCES: La dissection du lapin en CM1/CM2

    Dans notre programme de sciences, nous devons étudier l'appareil respiratoire.

    Ainsi pour mieux observer, manipuler, retenir, et voir à quoi ressemble réellement l'intérieur de notre corps, nous avons disséqué un lapin afin d'y observer le fonctionnement de son appareil respiratoire.

    Voici quelques photos de notre séance de dissection (âmes sensibles s'abstenir!!!)

    Ici, nous examinons le lapin, repèrons la colonne vertébrale et sa cage thoracique.

     

    LE DIAPHRAGME

    En ouvrant l'estomac du lapin, nous avons repéré le foie et le diaphragme qui renferme les poumons et le coeur sous la cage thoracique.

     

     LES MOUVEMENTS DU DIAPHRAGME

     

    En soufflant dans la trachée avec une paille, nous remarquons que le diaphragme s'abaisse et qu'il remonte lorsque l'air ressort.

    Ici, nous voyons bien le diaphragme s'abaisser au moment de l'inspiration.

    Laura en pleine inspiration du lapin

    Anne-Eli n'a pas peur non plus!!!

     

    Tony le Courageux

     

    Clémence, souffle...souflle !!!

     

    Hajar n'a pas eu peur non plus!!

    Maintenant, c'est au tour d'Armand !!! Quel homme !!!

    ____________________________

    ET MAINTENANT PASSONS A LA DISSECTION DE LA GAGE THORACIQUE

    Nous découvrons alors ce que refermait la cage thoracique qui protège nos poumons et notre coeur.

    Sarah, Rafaël, Armand et Laura sont au premier rang...

    Ici, on peut voir les poumons en rose et le coeur en rouge au milieu.

    Les poumons sont au repos total, sans oxygène à l'intérieur.

    Nous allons alors souffler dedans et . . .

    . . . les poumons gonflent comme un ballon.

    Allez, maintenant c'est à Sarah de gonfler les poumons du lapin.

     

    Bravo, Jérémy, quel souffle !!!

    C'est bien Kheyra!!!

     

    Et Kévin était aussi de la partie!!!

     

    Au tour de Nicolas ! ! !

     

    Un petit coup de souffle pour Ismaïn maintenant ! ! !

    Ohlala! ce sont de sacrés poumons ça!!!

     

    Et c'est Léo qui s'y attache désormais.

     

     

    Rafaël a prit son courage à deux mains et réussit à vaincre sa peur. Bravo Rafy!

     

    Quelle courageuse cette Léa ... même pas peur!

     

    Mais la plus courageuse de tous reste Louana qui a réussit à vaincre toutes ses peurs. On est tous très fiers de toi Loulou!

     

    Mais surtout n'oublions pas le HEROS de cette journée qui fut M. Lapin et qui sans lui nous n'aurions pas découvert et appris autant de choses sur notre corps et notre système respiratoire.

     

     

    Des poumons en pleine expiration...

    ... et des poumons en pleine inspiration.

     

     


     

     

  • L’ennemi public est une bête noire

     

    Depuis l'an dernier, un documentaire intitulé « Sangliers : la guerre est ouverte »circule quasiment en boucle, d’une chaîne de TV à une autre. L’on y apprend que la population de ces suidés aurait explosé, en France, depuis quelques années. Que des hardes entières endommagent sérieusement les cultures et que les sangliers causent aussi de nombreux accidents sur les routes du pays.

    Pour mieux étayer les propos, on ne lésine pas sur les images : vues sur des casses de voitures où des centaines de véhicules et leurs tôles broyées, éventrées, sont censés témoigner de l’ultra violence des chocs. Sauf qu’il serait bien étonnant que cette mise à sac du symbole des âges modernes soit imputable aux seuls sangliers… Vue également sur des parcelles de champs méthodiquement retournées...

    La faute à Voltaire...

    Le chiffre est avancé de 17.000 accidents de la circulation par an. Àcause des sangliers ? Non, à cause des « animaux sauvages », nous dit-on. Ce ne sont pas les animaux sauvages qui vont venir prétendre le contraire.

    L’an dernier, un demi-million de sangliers ont été massacrés lors de battues. Il y en aurait 1.500.000 dans nos belles campagnes françaises. Il faut donc redoubler d’efforts pour les dégommer ! Même les agriculteurs s’en mêlent. Tous les moyens sont bons.

     

    Photo-laie-La-Nouaille-07-03-2010.jpg

     En mars 2010, dans un petit village de la Creuse, à l'issue d'une battue dite "de dispersion", deux chasseurs ont acculé une laie qui s'était réfugiée sur le parvis de l'église et l'ont massacrée à coups de masse, pendant de longues minutes, sous le regard effaré des passants...

    De nombreux représentants de l’espèce finissent leurs jours d’horrible façon dans le secret des fourrés où les traquent les hommes armés. Les marcassins dévorés vivants par les chiens, les sangliers blessés à mort qui s’en vont agoniser plus loin, les bêtes achevées de mille manières tout aussi cruelles les unes que les autres (voir photo)…Vous avez dit "sauvagerie" ?

    Il n’est pas interdit de se poser la question : pourquoi les populations de sangliers connaissent-elles un tel essor démographique ? Parmi les raisons avancées, on ne peut négliger les élevages avec croisements, dans les années 80 et 90, de sangliers avec des cochons domestiques, parce qu'on trouvait, alors, qu’ils n’étaient pas assez nombreux... Les animaux ainsi obtenus étaient beaucoup plus prolifiques. Aujourd'hui encore, des élevages de sangliers subsistent. Pourquoi ?

    Tous les prédateurs des jeunes sangliers ont été exterminés méthodiquement par l’homme : loups et lynx ont disparu du paysage. Les conséquences de la tempête de 1999 sont aussi évoquées. Les chablis feraient office, pour les sangliers, de refuges inaccessibles pour l’homme. Là, ils pourraient proliférer en paix. « Mais, répond Gérard Charollois, président de la Convention Vie et Nature pour une écologie radicale, c’est mal connaître le mode d’exercice de la chasse aux sangliers. Ici, comme partout ailleurs, le sanglier se chasse au chien courant. Les chasseurs cernent un massif boisé, stationnent leur véhicule sur un parking de chasse aménagé par eux en bordure de bois. Ils lâchent les chiens, ne les suivent pas autrement qu’aux aboiements. Au besoin, ils prennent leur véhicule, font le tour du massif, se postent sur un autre parking et, en site un peu découvert, attendent la sortie de leur victime débusquée dans son taillis et poursuivie par les chiens. Le chasseur de sanglier use davantage les pneumatiques de son véhicule que la semelle de ses bottes. C’est la meute de chiens qui fait le travail et les chiens passent partout, y compris sous les arbres couchés… »Exit donc le mythe de la tempête complice des animaux traqués !

    ou bien à Rousseau ?...

    En revanche, il est une pratique qui contribue pour beaucoup à encourager la reproduction des suidés, c’est l’agrainage. Elle consiste à distribuer aux sangliers, en des lieux précis et à intervalles réguliers et en assez grande quantité, du maïs, dont ils sont friands. Les animaux, bien nourris, peuvent se reproduire en toute quiétude, puisqu’ils bénéficient d’une « assurance bouffe ». La chose a un autre avantage : lorsqu’on les cherche, on saura où les trouver ! Étonnant : ce sont les chasseurs eux-mêmes qui se livrent à ces petits arrangements pour, ensuite, se présenter comme les sauveurs de la planète en étant les seuls à pouvoir stopper ces hordes d’ennemis des cultures et de fléau des voitures. C’est une attitude paradoxale : leur zèle à vouloir exterminer les sangliers se double d’une volonté farouche de faciliter leur multiplication. Faire naître, encore plus, pour tuer encore davantage, c’est une démarche qui répond à la logique cynégétique. Perverse, débile et cruelle, oui, mais logique. Le syndrome du pompier pyromane, en quelque sorte.

    C'est que le chasseur ne craint rien davantage que de ne plus avoir rien à chasser. En s'arrangeant pour que les populations de sangliers augmentent, il fait coup double. Non seulement il peut s'adonner sans retenue à son loisir favori, mais encore il peut justifier son penchant pour la mort en prétendant œuvrer pour la "régulation" des populations d'animaux sauvages.

    La FBB dénonce...

    La Fondation Brigitte Bardot a relayé ceci : « Le 12 mars, en forêt d’Hirtzfelden dans le Haut-Rhin, des lieutenants de louveterie accompagnés de plusieurs dizaines "d’invités" armés de fusil ont fait un massacre, et le mot est faible, sur des sangliers en pleine période de reproduction et cantonnés dans un lieu protégé bien connu de tous les habitués, chasseurs y compris.
    Cette battue administrative ordonnée par la préfecture est révoltante et ne peut que susciter l’indignation de la population, des associations de protection animale et même des chasseurs.
    Plus de 40 animaux dont des laies pleines et des marcassins à peine nés ont été abattus, vidés de leurs entrailles. 57 fœtus de marcassins ont été retrouvés.
    Sans compter les animaux blessés qui vont mourir dans d'affreuses souffrances car les tireurs n'ont pas pris la peine d'aller achever leurs bêtes. »

    Malheur aux sangliers et à ceux qui tentent de les protéger ! Dans cette affaire, une fois de plus, l'État est l'allié des chasseurs. La saison des battues ne va pas tarder à battre son plein. En treillis et armes d'assaut, les Nemrod vont partir en guerre... Objectif : 500.000 cadavres minimum.

     

     

     

                                                                                                                                                     Jeph Barn sur le site de la Griffe.

  • Oh moi, vous savez, je ne mange que de la viande bio...

     

    ab.jpg

     

    Nous roulions tranquillement dans une grande voiture, toutes vitres baissées.

    Ils étaient entassés sur deux étages, dans une minuscule bétaillère parquée sous un soleil de plomb.

    Ce dimanche d'été, lorsqu'à la sortie d'un virage, leurs pleurs et leurs cris ont soudain couvert nos rires, nos deux mondes ne faisaient plus qu'un : un monde de cauchemars.

    Comment ne pas voir ? Comment ne pas entendre ? Comment passer son chemin en se disant que tout va bien ? Parce que NON, tout ne va pas bien ! S'arrêter et dire NON ! Peu importe de quelle manière, pas le temps de réfléchir, mais NON !

    Pas le temps de pleurer, pas le temps de discuter. Descendez ces moutons immédiatement ! Ne comprenez-vous pas qu'ils souffrent ? Ils veulent sortir ! N'entendez-vous pas qu'ils étouffent ? Ils toussent ! Ne voyez-vous pas qu'ils angoissent ? Ils se font sur eux ! Combien sont-ils dans cette fournaise ? Cinquante ! Comment est-ce possible ? Descendez-les immédiatement ! NON, ne les tirez pas par les pattes ! Doucement, ce ne sont pas des objets ! Ne comprenez-vous pas que vous leur faites mal ?

    Que nous foutions le camp ? Pas question ! Nous resterons jusqu'à ce qu'ils soient tous descendus ! Doucement, nous avons dit doucement ! Comment, ils ne se rendent pas compte de ce qui leur arrive ? Regardez, mais regardez donc ! Ils ne veulent pas descendre ! Ils remontent ! Ils remontent dans le camion de l'enfer ! Ils sont terrorisés ! Ils ne veulent pas mourir ! Est-ce si difficile à comprendre ?

    Ils nous regardaient. Ils nous suppliaient. Ils savaient. Nous ne pouvions rien faire. Il est interdit de porter assistance à animal de consommation en danger.

    Nous avons dû reprendre la route. Aucune de nous n'a dormi cette nuit-là. Les moutons ne seraient pas tués avant le lendemain. Toute la nuit, ils attendraient dans la souffrance et la peur leur mort inéluctable, puisqu'on ne les avait fait naître que pour les priver de leur vie.

    Sur les murs de l'abattoir était fièrement affiché le logo « AB » (Agriculture Biologique).

    Lise Defrance

    Tarascon, dimanche 27 juin 2004