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  • Bientôt la chasse obligatoire pour les propriétaires ?

     Vous n'aimez pas la chasse ? Aucune importance : bientôt, on risque de ne plus vous demander votre avis. En effet, une proposition de loi suggère de contraindre les propriétaires à réguler le gibier présent sur leur terrain. Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot, s'insurge.

    Après l'Assemblée Nationale, le Sénat est sur le point d'adopter une proposition de loi bafouant la cour européenne des Droits de l'Homme ! Alors que la Cour européenne des Droits de l'Homme condamnait, en 1999, la "loi Verdeille¹", loi qui portait atteinte au droit de propriété et à la liberté d'association, le lobby de la chasse est en effet sur le point de faire réintroduire cette privation de liberté et de conscience, via une proposition de loi² adoptée en 1ère lecture, le 17 mai 2011, par l'Assemblée nationale et mise au vote les jeudi 2 et vendredi 3 février prochains au Sénat.

    Chasse à courre - Sharthe, 2005 (SICHOV/SIPA)

    Chasse à courre - Sarthe, 2005 (SICHOV/SIPA) 

    L'Article 8 de cette proposition contraint le détenteur du droit de chasse (propriétaire terrien) à procéder ou faire procéder "à la régulation des espèces présentes sur son fonds", à défaut de quoi "il peut voir sa responsabilité financière engagée" pour l'indemnisation des dégâts occasionnés par le gibier.

    Qu'ils le veuillent ou non, les Français n'auront pas d'autre choix que faire abattre les animaux se trouvant sur leur terrain... Déjà, en juin 2010, le gouvernement publiait un décret interdisant l'obstruction à un acte de chasse. En clair, nous n'avons plus le droit de nous opposer à la barbarie de la chasse à courre, et nous n'aurons bientôt plus le droit d'empêcher les chasseurs à venir tuer des animaux sur un terrain privé.

    Les chasseurs ont la liberté de tuer

    Et nous ne sommes plus libres de nous y opposer ! Tout cela est absolument scandaleux, antidémocratique, et contraire à la Convention européenne des Droits de l'Homme. Pourquoi nos politiques se couchent-ils ainsi devant le lobby de la chasse qui ne représente finalement qu'une minorité en France ?

    C'est invraisemblable, il suffit qu'un texte donne plus de pouvoir aux chasseurs pour qu'il soit adopté alors que les Propositions de loi condamnant les cruautés exercées sur les animaux restent au placard et ne sont jamais débattues (régime juridique de l'animal, corrida, objection de conscience à l'expérimentation animale, etc.).

    L'Article 2 de cette proposition de loi "pro chasse" reconnait aux Fédérations départementales et régionales de la chasse un rôle "d'information et d'éducation, dans une logique de développement durable, en matière de préservation de la faune sauvage et de ses habitats". Les chasseurs seront donc invités à venir, dans les écoles, enseigner l'art de tuer dans un souci de "préservation de la faune sauvage"... Un comble !

    Stop aux chasses cruelles !

    La Fondation Brigitte Bardot dénonce ce texte qui fait honte à la France, elle milite pour l'abolition des chasses cruelles (chasse à courre, vénerie sous terre...) ou non sélectives (piégeage, chasse de nuit, etc.) et pour la reconnaissance du dimanche jour sans chasse car la nature doit être protégée, partagée et non plus considérée comme une réserve de chasse où les promeneurs sont pris pour cible.

    Nous avons tous en mémoire le drame survenu le dimanche 22 janvier en Seine-Maritime : un enfant de 12 ans a été tué par un chasseur de 82 ans !

    L'homme est la seule espèce nuisible !

    Par ailleurs, il est urgent également de déclasser toutes les espèces prétendues "nuisibles", terme qui est un non-sens et une injure à la biodiversité, particulièrement au moment-même où les Nations Unies viennent de lancer la décennie de la Biodiversité (2011-2020) en exhortant "l'humanité à vivre en harmonie avec la nature et à préserver et à gérer correctement ses richesses pour la prospérité des générations actuelles et futures".

    Les 2 et 3 février prochains, la législation française risque de faire un nouveau pas en arrière (les amendements proposés par le groupe Vert ayant été recalés) car l'opposition n'a pas droit de cité lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts des chasseurs. Ici, les partis politiques, qu'ils soient de gauche ou de droite, se retrouvent et tombent d'accord... quitte à mettre à mal, en danger même, la liberté du citoyen !
    ¹ Cette loi qui a créé les Associations Communales de Chasse Agréées (ACCA) obligeait tous les propriétaires de terrains de moins de 20 hectares à adhérer et à apporter leur terre à l'ACCA, les contraignant ainsi à laisser chasser chez eux, même s'ils ne le voulaient pas.

    ² http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl10-524.html ; http://www.senat.fr/leg/ppl10-524.html

    > Par Christophe Marie Fondation Bardot

    Edité par Gaëlle-Marie Zimmermann   Auteur parrainé par Amandine Schmitt

  • Halte au massacre des innocents.

         

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    Dans une approche stupidement anthropocentrique, la direction de la SNCF déplore qu'en 2011 une centaine de collisions de ses trains avec la faune sauvage ait généré des retards dans son trafic.
    Elle engage des gardes pour "réguler" les animaux qui perturbent les rouages du transport ferroviaire.
     
    Aux abords des aéroports, les techniciens de l'aviation dénoncent les risques aviaires découlant de la pénétration d'oiseaux dans  des réacteurs.
    Ils veulent "réguler" l'avifaune dans ces zones où l'homme entend disputer le ciel aux oiseaux.
     
    Pour chaque kilomètre de route nouvelle créée, des millions d'animaux, crapauds, hérissons, genettes, blaireaux, chouettes, passereaux, doivent s'éclater sur le pare- brise  ou sous les roues des voitures des chauffards qui n'en ont rien à faire.
     
    Or, des voies ferrées à grande vitesse, des aéroports, des routes et autoroutes, il y en a partout et sans cesse davantage.
     
    Alors, les hommes mauvais veulent "réguler" sérieusement la faune perturbatrice et bien méchante de gêner ainsi les mouvements vibrionnaires d'une société frrénétiquement mobiles.
     
    Et puis, là où il n'y a pas d'infrastructures de transports, il faut "réguler" pour l'agriculture, pour la forêt usine à bois, pour les centres de loisirs.
    Les imposteurs disent : réguler.
    En fait, ils tuent, aseptisent, massacrent la vie sous toutes ses formes, partout et toujours sous des prétextes mensongers.
     
    Que la SNCF grillage soigneusement les lignes à grande vitesse et les malheureux chevreuils, sangliers et consorts ne viendront  plus percuter méchamment  les gentils trains!
     
    Surtout, ne pourrait-on pas apprendre à l'humain  que les autres espèces ont le droit de vivre?

     

              Gérard  CHAROLLOIS

     

    CONVENTION VIE ET NATURE
  • Dans quinze ans il n’y aura plus de lion dans la nature.

     

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    Il faut relire cette phrase plusieurs fois avant que le cerveau digère l’énormité d’une telle nouvelle. Ainsi l’animal que l’homme a érigé « roi des animaux », construisant autour de lui, pour mieux se l’approprier, toute une symbolique emblématique de puissance et de gloire, est en passe de disparaitre en liberté. Un collectif d’association (Born free, IFAW, Panthera) a lancé l’alerte : en un siècle, la population de lions sauvages a dramatiquement chuté, passant de 200 000 à 40 000, voire 23 000 selon certaines estimations, ce qui reviendrait à un taux de disparition de 80%. Les lions ont totalement disparu dans 26 pays africains. Partout les lions voient leur territoire se réduire à peau de chagrin et ils sont victimes de la chasse pour le sport (notamment par les U.S.A.) et du braconnage. Si dès maintenant les choses ne changent pas, d’ici quinze ans les lions auront disparu dans la nature. La disparition des lions sauvages sera donc le fait de l’homme. Uniquement de lui. Les associations de défense des animaux réclament, légitimement et de toute urgence, l’inscription des lions sur la liste des espèces en danger. L’opinion publique pense que les lions détenus dans les cirques et les zoos pourront un jour être relâchés dans la nature afin de la repeupler et qu’il n’y a pas lieu de paniquer. Si cette hypothèse paraît séduisante elle mérite qu’on l’examine un peu mieux. Les lions des cirques. Sur le sujet, les «circaciens» sont formels et le clament haut et fort : leurs animaux ne peuvent plus retourner à la nature et y seraient extrêmement malheureux. D’ailleurs, disent-ils, ceux nés en captivité ont perdu tous leurs instincts. Paradoxalement, voir cyniquement, Il y a un instinct que les exploitants d’animaux de cirque ne leurs dénient pas, c’est celui de la reproduction. Mais il ne s’agit pas de leur part, d’un quelconque souci de préservation des espèces. C’est d’abord un excellent argument de vente, des nouveau-nés c’est toujours une bonne publicité qui attire le public. D’ailleurs certains cirques n’hésitent pas à exploiter ces tout petits lionceaux en laissant le public les manipuler pour se faire prendre en photo avec, il n’y a pas de petits profits. Mais la reproduction en captivité reste, pour les cirques, le moyen le moins onéreux de se procurer des spécimens pour leurs numéros. Ainsi dans le monde entier, les cirques se vendent ou s’échangent des petits. Parfois même de cirque à zoo. «Show must go on !». Les lions des zoos. Si il y a bien une mission que les zoos se targuent de remplir c’est celui de la préservation des espèces. Nous voilà rassurés, les lions n’ont rien à craindre, les zoos se préparent sûrement déjà à leur réintroduction in situ. Dans la réalité, peu d’espèces en danger bénéficient d’un programme de sauvegarde dans les zoos (voir le rapport 2011 sur les zoos d’Europe), de toute façon les lions n’en font pas partis. De plus, la réintroduction est difficile et fort coûteuse (surtout par temps de grande crise, l’humain faisant passer ses intérêts avant tout, il y a fort à parier que les états riches rechignent à trop investir dans la sauvegarde de ces animaux). La vérité est que l’écrasante majorité des animaux dans les zoos ne goûteront jamais aux joies de la liberté. Cette liberté n’est d’ailleurs pas si facile à conquérir, car ouvrir une cage ne suffit pas. Un animal apprend à vivre en liberté par l’exemple donné par sa mère et son groupe. Celui né en captivité ignore tout des subtils et complexes mécanismes de la vie sauvage. Ayant totalement vécu aux contacts des hommes, nourri et soigné par lui, il devient incapable de subvenir lui-même à ses besoins et à faire face, seul, à d’éventuels blessures ou aux maladies de ce nouvel environnement. Une réintroduction devient donc extrêmement problématique et hasardeuse, l’animal devant être maintenu encore longtemps sous les soins et la surveillance des humains pour assurer sa survie. Et puis il reste un autre domaine que l’homme est loin de maîtriser, c’est celui des lois de la génétique. Ainsi le patrimoine génétique des lions actuellement en captivité suffirait-il pour un renouvellement de l’espèce ? En clair, le nombre de lions restant dans les zoos est t’il suffisant pour ne pas entraîner de la consanguinité et au final, une chute de la fertilité ? Mystère. Un monde sans lion est un monde inimaginable. Un monde sans lion libre (mais aussi d’éléphant, de tigre, de singe… la liste est longue) est un monde qui se désenchante petit à petit. On aura beau construire les civilisations les plus sophistiqués, les plus flamboyantes, rien ne pourra palier à cette terrible perte. A priver les autres espèces de leur légitime droit à vivre en paix et libre, l’humanité y perdra son équilibre et son âme. Si rien n’est fait rapidement, les enfants qui naîtront en 2027 n’auront plus que des lions derrière des barreaux à voir et de vieux documentaires à regarder pour savoir ce qu’était un lion libre. Agissons !