Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Les arrêtés illégaux du préfet de Haute-Savoie Chasse au blaireau, ou acharnement sanguinaire ?


    blaireau_A3P4638_lmp.jpg



    Espèce protégée dans la plupart des pays européens, le blaireau est déjà l’objet d’une chasse acharnée en France. Mais afin de satisfaire à la pratique de la « vénerie sous terre » , ou déterrage, (plus de 3000 équipages en France !), mode de capture et de mise à mort sans conteste le plus cruel d’Europe, elle est aussi l’objet d’une « période complémentaire » qui allonge cette période de chasse à 9 mois et demi par an ! Cela ne suffit toujours pas…

    Le blaireau est classé « gibier ». À ce titre l’espèce est chassée de mi septembre à fin février. La « période complémentaire » allonge cette chasse de la mi-mai jusqu’à l’ouverture de la chasse, mi-septembre.
    Mais cela ne suffit pas aux chasseurs hauts savoyards, qui ont obtenu du préfet de leur département, un arrêté totalement illégal, autorisant la destruction de blaireaux du 8 mars à fin juin, ne laissant aux blaireaux que huit jours de répit ! L’ASPAS a bien sûr attaqué cet arrêté.

    Aussi, le jour même de l’audience, le préfet a abrogé son arrêté, rendant sans objet ce contentieux. L’ASPAS a ensuite été informée que trois autres arrêtés, tout aussi illégaux, avaient été signés !

    À la demande de l’ASPAS, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu ces arrêtés le 21 avril 2011.

    Il est de notoriété publique que la France connaît de sérieux problèmes quant à sa relation avec sa faune sauvage. Notre pays a, de très loin, le plus grand nombre d’espèces chassables (90 !).
    Mais nous avons également de très gros problèmes avec les chasseurs, pour les suffrages desquels nos parlementaires multiplient les petits cadeaux entre amis.
    Dernier épisode en date : deux propositions de loi, portées, l’une par le groupe chasse à l’Assemblée Nationale, l’autre par le Groupe chasse au Sénat ( !!!) seront discutées parallèlement au Sénat, le 5 mai, et à l’Assemblée nationale le 10 mai.
    Ces deux lois, sur le même sujet, seront discutées en même temps: du jamais vu pendant la cinquième République !!! 

    Il serait plus que temps que nos élus et hauts fonctionnaires s’émancipent du monde de la chasse et prennent la mesure de l’état de conservation de la nature en France, ainsi que de la demande sociale plus axée sur la protection. L’année de la biodiversité est passée et les discours post-grenelliens sont oubliés.
    Mais les Français, eux, attendent qu’enfin toutes ces promesses soient tenues pour une véritable prise en compte de la nature et de l’environnement.

     
    Contact presse: Pierre Athanaze
    Président de l’ASPAS
    Tél. : 06 08 18 54 55
    SOURCE: ASPAS.
    Publié le 22/04/2011 @ 12:32  



    Commentaires
  • La tauromachie au patrimoine ? Quelle vacherie !

     

    abolition.jpg


    Le Point.fr - Publié le 26/04/2011 à 12:02 - Modifié le 26/04/2011 à 12:35

    Comme la tarte Tatin, la tauromachie appartient désormais au patrimoine culturel français. Ni les taureaux ni les pommes n'ont été consultés.

    Par Frédéric Lewino 

    À 7 h 15 ce matin, mon portable signale l'arrivée d'un texto. D'un oeil vitreux, je déchiffre ceci : "Tu vas faire un papier sur la corrida inscrite au patrimoine culturel français par ce con de Frédéric Mitterrand ? C'quoi cette grosse blague, la honte..." Signé : Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France. C'est bien ma chance : prêtez un peu d'attention à une militante pour la cause animale et vous êtes sûr d'être harcelé en permanence. Si je devais écrire un papier à chaque fois qu'un animal est massacré sur Terre...

    Remarquez, je comprends la colère des opposants à la corrida en découvrant que la France est le premier pays à considérer la tauromachie comme une exception "culturelle à sauvegarder" et, pour cette raison, à la faire entrer au patrimoine immatériel de la France. Même l'Espagne, pays de la tauromachie, n'a pas - encore - osé. Renseignement pris auprès du ministère de la Culture, c'est une commission ethnologique qui aurait effectué ce classement d'après des critères "exclusivement scientifiques".

    Les traditions à inscrire ne manquent pas

    Et puis comment ne pas succomber à l'argument massue du ministère de la Culture qui précise dans son communiqué que la tauromachie ne fait que rejoindre la "tarte Tatin", dont on connaît effectivement la douleur des pommes coupées en quatre, "le Fest-Noz", véritable torture physique obligeant le Breton à sautiller toute la nuit, et la "tapisserie d'Aubusson", qui condamne des milliers de moutons à se peler de froid. Incontestablement, vue sous cet angle, la tauromachie mérite bien son classement. L'Observatoire national des cultures taurines, créé en 2008 à Arles et à l'origine de la demande de ce classement, a très bien joué. Olé !

    À Frédéric Mitterrand, je peux suggérer plusieurs autres activités culturelles à faire entrer au patrimoine immatériel de l'humanité au même titre que la tauromachie. La chasse aux têtes, à Bornéo, où, pour devenir un homme, le jeune Dayak devait rapporter au village une tête fraîchement coupée dans le village voisin. Quelle formidable épreuve de courage ! Je suggère également l'Inquisition, qui organisait de merveilleux feux de joie avec les fornicateurs, bigames, relaps et autres... pédérastes. Enfin, il y a une tradition d'autrefois qui me tient particulièrement à coeur : c'est celle inaugurée par les chevaliers partant en croisade et qui consistait à offrir à leur épouse une ceinture de chasteté. Même si cette dernière tradition semble être une totale invention.

    Autant dire que ce ne sont pas les traditions culturelles de bon aloi qui manquent. Satisfaite, Lamya ?

    http://www.lepoint.fr/actu-science/la-tauromachie-au-patrimoine-quelle-vacherie-26-04-2011-1323287_59.php

     

  • EN MARCHE CONTRE LA VIVISECTION.........

    article_rats.jpg

     

    ANIMAUX - Elle tue chaque année 12 millions d'animaux en Europe et près d'un milliard dans le monde. Le samedi 23 avril prochain, l'expérimentation animale sera prise pour cible: un grand rassemblement est prévu à Paris pour protester contre l'utilisation des animaux de laboratoire...

    Les associations se mobilisent plus que jamais. Le 23 avril, lors de la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires, elles seront dans les rues de Paris pour protester. Contre quoi? Des laboratoires qui traitent les animaux comme du simple matériel biologique d’expérimentation. A l’origine de cette manifestation, la révision de la directive européenne 86/609/CEE, devenue la Directive 2010/63/EU sur l’encadrement des expériences sur les animaux.

    Présenté par ses défenseurs comme un véritable plus dans le bien-être animal, le texte est unilatéralement rejeté par International Campaigns, la Fondation Brigitte Bardot, 30 millions d’amis et Antidote Europe. Il prévoit, par exemple, de tester plusieurs fois l’animal tant que la douleur de l’expérience est considérée faible ou modérée par les praticiens! Autre «avancée»: laisser à l’appréciation du chirurgien la possibilité d’anesthésier ou non l’animal.

    Selon 30 millions d’amis et d’autres associations, ce texte autorise également, comme sa version précédente de 1986, les expériences sur les chats et chiens et les animaux domestiques errants. Un rapport One Voice, association de défense animale, indiquait d’ailleurs en 2007 que les chats et chiens étaient utilisés dans les labos par les scientifiques qui provoquaient des infarctus chez des chiens conscients, les empoisonnaient, leur greffaient des corps contaminés ou implantaient des électrodes dans le cerveau des chats pour étudier leur sommeil.

    Mais depuis 2009, une alternative semble exister. Elle s’appelle Valitox. Associations et Fondations se sont regroupées pour financer cette méthode qui substituerait progressivement les tests sur cellules humaines aux tests sur animaux. Et les résultats sont là : en 2008, la preuve du concept a été apportée, la fiabilité de cette méthode était de 82%, contre seulement 65% pour les tests souris et 61% pour les tests rats. Après avoir résolu les problèmes de faux négatifs -test qui ne détecte pas ce pour quoi il est conçu-, Valitox a été présentée au Centre européen de validation des méthodes alternatives en 2009. Affaire à suivre donc…

    Rappelons enfin que chaque jour, dans les laboratoires français, plus de 7 000 animaux sont tués après avoir souffert. Et ce, en toute légalité.

    Plus d’infos : http://www.semaine-mondiale-animaux-laboratoire.org/

    Marche européenne contre l’expérimentation animale – 23 avril 2011 à 13h30 – place de l’Hôtel de Ville – métro Châtelet ou Hôtel de Ville – Paris 4e. A 13h30, place de l’Hotel de Ville, des cercueils en mémoire des animaux utilisés seront exposés. Dès 15h, un cortège les accompagnera jusqu’à la place des Vosges où est situé la maison de Victor Hugo qui, en 1883, accepta la présidence de la Ligue antivivisectionniste française.

    Paul McCartney contre l'expérimentation animale

  • LA FERME, ANTICHAMBRE DES ABATTOIRS

    un-jolie-petit-veau-pour-me-remonter-le-moral.jpg



    Les paysans élèvent des condamnés à mort dont nous nous empiffrons. Y compris les enfants de la vache, du mouton, du cochon. C´est vraiment dégueulasse, une ferme !

    Les abattoirs sont des centres d´extermination massive où les victimes sont traitées d´une manière abjecte et sans la moindre compassion, au nom d´un rendement qui confine à l´effroi. À tel point qu´on ne cesse de nous montrer aux informations télévisées tel ou tel « trop » mauvais traitement sur telle espèce qui, entre les images de deux guerres interhumaines, nous font tout aussi honte.

    Les lois protectrices se résument à l´étourdissement de l´animal ou à l´usage du pistolet percuteur et à la lobotomie citoyenne. Elles ne s'efforcent que d´esquiver la souffrance lors des derniers instants. C´est ignorer que les candidats à l´abattage des nouveaux convois sont pris de terreur en percevant parfaitement la mort des milliers de victimes qui les ont précédés. Tous les bouchers et les bourreaux savent cela.

    C´est dans les abattoirs que l´on peut vraiment témoigner de nos attitudes génocidaires, glacées et mécaniques. Le lien entre la suppression brutale des animaux et l´annihilation des peuples dans les camps de concentrations n´est que trop évident pour quiconque sait reconnaître chez l´humanité son terrible penchant pour les pires abominations. Dans « Un éternel Treblinka », un livre dont la publication a évidemment été rendue difficile par incompréhension, Charles Patterson décrit la relation frappante entre l´industrialisation de la mort dans les abattoirs et l´Holocauste. Le philosophe juif Theodor Adorno, qui dut fuir le nazisme, disait : « Auschwitz commence quand quelqu´un regarde un abattoir et pense: ce ne sont que des animaux. » Ce ne sont que des juifs, pensait certainement Hitler au camp de Buchenwald pour lequel il s´inspira des chaînes de désassemblage des abattoirs de Chicago de la fin du XIXe siècle pour mettre au point, de manière pratique, la Solution finale.

    En effet, dès 1900 la mécanisation et la spécialisation des tâches dans les abattoirs, qu´imita d´ailleurs Ford pour adapter le travail à la chaîne à l´industrie de l´automobile, allaient permettre de répondre à la croissance rapide de la demande en viande. Quelque 400 millions d´animaux pouvaient être annuellement abattus, découpés et transportés à une vitesse sans précédent. Aujourd´hui, ce chiffre déjà hallucinant est passé à 10 milliards d´animaux (rien qu´aux USA !).

    Une civilisation qui tue tant d´espèces compagnes avec une telle frénésie, à une échelle si monumentale, n´est-elle pas plus que douteuse ?

    C´est dans l´Amérique des Blancs qu´émergèrent tous les esclavagismes, de l´animal à l´homme, tous les délires racistes du Troisième Reich : cet esclavagisme qui aura si bien servi la cause du capital, de l´économie de toute une nation, aura amplifié la désensibilisation des masses. Si l´abolition de l´esclavagisme remonte à 1865 aux États-Unis, l´exploitation des animaux continue à des degrés absolument astronomiques et l´étendue du massacre devrait interpeller quiconque habité par un soupçon de conscience.

    Alexander Von Humbolt, naturaliste et explorateur, fondateur de la climatologie du XIXe siècle, pensait que la cruauté ne peut pas être conciliable avec une humanité instruite et une véritable érudition. « Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion leur apparent haut degré de civilisation» dit-il, « alors que chaque jour, ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes perpétrées contre des millions de victimes sans défense. »

    Oui, nous tolérons le massacre des animaux comme beaucoup fermaient les yeux sur les pogroms, les rafles, les ghettos, les autodafés, et enfin l´inéluctable obscénité des chambres à gaz. Malgré notre raisonnable espérance que le progrès pourrait générer autre chose que la barbarie, on constate qu´il ne fait que la standardiser cyniquement, que la rentabiliser dans un souci de performance. C´est sans doute ce qui fait la nuance entre les respectueux sauvages et nous, les barbares de la modernité. Il faudrait, une fois pour toutes, admettre qu´il n´y a aucun lien de cause à effet entre la connaissance et la morale.

    Les acquis culturels inhérents au XXIe siècle ne nous écartent pas plus que l´ignorance des chemins ignominieux. Ils nous inclinent seulement à mettre des gants et à recourir à la cravate et au rince-doigts. Ce n´est pas la cravate qui fait la conscience, ce n´est pas le rince-doigts qui fait le respect.

    Tuer un animal est-il un meurtre ? C´est une question en lien direct avec le spécisme dont nous sommes pétris. Exception faite d´une frange d´animalistes convaincus et que les autorités entendent bien considérer comme de dangereux terroristes, faute de pouvoir les enfermer en asile psychiatrique, tout un chacun dira que tuer un animal n´est pas un meurtre, mais un acte anodin.

    Les paysans seront les premiers à le proclamer, voire à sourire de la question considérée comme saugrenue, tant ils forment un tissu social solidaire avec le maquignon, spécialiste de la traite animale en bétaillère surchargée ou trafiquant d´animaux-esclaves, le personnel des abattoirs, l´équarrisseur, le boucher, le tripier, le charcutier, le restaurateur jusqu´au fin gourmet et au critique gastronomique de la tête de veau sauce ravigote. Ça vous ravigote un spéciste, non ?


    Des saucisses à défaut d´idées de justice et d´égalité ! Voilà enfin révélée, après plus de 2000 ans de monothéisme, toute la place de la civilisation de l'homme : son estomac.

  • Braves sangliers...

    sanglier.jpg


     
    Le calamiteux gouvernement décréterait l'ouverture de la chasse aux sangliers dès le premier juin pour répondre aux sollicitations du lobby chasse.
    Les tueurs agréés ont fusillés près de 500000 sangliers la dernière campagne de guerre sans honneur que certains hommes font à la faune.
    Or, les dégâts générés par les sangliers ne cessent d'augmenter avec leur nombre et avec l'occupation de l'espace par une agriculture productiviste intolérante aux "parasites".
    Si les campagnes deviennent des déserts empoisonnés, si l'apiculture devra demain se réfugier dans les villes loin des pesticides, si les insectes, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux disparaissent des champs toxiques, les sangliers profiteraient des biocides agricoles, des heurts avec les véhicules automobiles et les trains, des tirs massifs.
    La presse débile récite la propagande des chasseurs qui vaillamment oeuvre pourle bien public en limitant les hordes de bêtes noires qui retournent les récoltes des paysans et agressent les voitures nuitamment sur les petites routes forestières.
     
    La presse débile ne cherche pas à savoir pourquoi  le nombre des sangliers va croissant.
    Plus le sanglier sera chassé et plus il y aura de sangliers.
    Loin de pallier à cette surpopulation, la mesure gouvernementale d'ouverture de la chasse presque toute l'année accentuera les problèmes.
    Enfin, les randonneurs pourront durant l'été apprécier les joies de rencontrer des hommes en armes dans leurs bucoliques promenades ce qui clarifiera  l'image du "gestionnaire de la nature".
    Pourquoi le sanglier prolifère-t-il proportionnellement à son intérêt cynégétique?
    Laissons à la presse débile le soin de trouver la réponse.
    La presse qui ne l'est pas la connaît déjà.
              
    CONVENTION VIE ET NATURE
    Contact: 06 76 99 84 65 
  • Cirques : Arrêté du 18 mars 2011, le déni au service de l’illusion

    deadintrailer.jpg


     

    Il aura fallu plus de 32 ans aux gouvernements successifs français pour accoucher d’une souris avec « l’arrêté du 18 mars 2011 fixant les conditions de détention et d’utilisation des animaux vivants d’espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants. »  Cet arrêté publié le 05 avril au Journal Officiel remplace en partie l’arrêté du 21 août 1978 qui permettait aux cirques de détenir leurs animaux dans les conditions les plus sordides.

    Du travail des associations ….

    Depuis plusieurs années, Code animal a interpellé les différents Ministres de l’Ecologie quant aux conditions des animaux dans les cirques. Certains Ministres de l’Ecologie tels que Dominique Voynet (1997-2001) ou Serge Lepeltier (2004-2005) avaient proposé l’interdiction d’espèces particulièrement sensibles, telles que les hippopotames, les girafes ou les rhinocéros, mais ces déclarations n’ont pas été suivis d’effets. Aussi, aujourd’hui, contrairement à ce qu’affirment certains cirques, aucun animal n’est interdit dans les cirques français.

    En 2007, les associations de défense animale ont fait une proposition commune afin de bannir à terme l’utilisation des animaux dans ces établissements, et ce en respectant la nécessité d’une transition pour les cirques.

    Code animal a publié un rapport remis lors des rencontres animal et société, puis a apporté l’avis de plus de 80 experts quant à l’impossibilité de détenir des animaux sauvages dans les cirques, et notamment les chimpanzés, les ours, les éléphants ou les hippopotames.

    Parallèlement, les associations ont apporté plus de 100 000 signatures demandant l’interdiction d’exploitation des animaux dans les cirques et ce en plus des milliers de courriers de citoyens et des questions écrites des parlementaires.

    … au déni du gouvernement

    Le gouvernement n’a apporté aucun élément de réponse face à ces expertises alors même que de nombreux pays ont décidé de ne plus autoriser la présence des animaux dans les cirques du fait de l’impossibilité de détenir les animaux dans des conditions acceptables. A l’issu de tables rondes entre les professionnels du cirque, l’administration et les associations de défense animale, Code Animal a exprimé au nom des différentes associations présentes son désaccord quant à cet arrêté minimaliste ne prenant pas en compte les différentes demandes en faveur des animaux.

    Cet arrêté du 18 mars 2011, s’il représente une avancée par rapport à l’ancienne législation, n’est pas à la hauteur du problème et ne saurait satisfaire ceux qui estiment non seulement que les animaux ne sont pas des clowns, mais aussi qu’ils ne peuvent vivre dans des conditions satisfaisantes dans ce genre d’établissement.

    Que dit l’arrêté ?

    Tout d’abord l’arrêté ne concerne que les spectacles itinérants et ne s’applique donc pas aux cirques sédentaires, type cirque d’hiver, Moreno Borman ou F.Williams qui resteraient donc soumis à l’arrêté non contraignant de 1978.

    - Une liste d’espèces exploitables est pré-définie (macaques, babouins, éléphants femelle, félins, otaries, zèbres, certains oiseaux et reptiles) (Art.3). La présentation d’animaux n’entrant pas dans cette catégorie (éléphants mâles, ours, hippopotames, girafes ou chimpanzés par exemple) doit être motivée. Le cirque doit ainsi justifier de l’intérêt artistique d’une telle présentation. Par conséquent aucune espèce n’est proscrite

    - Les conditions de détention des animaux sont plus contraignantes et des exigences minimales sont requises pour les espèces.

    A titre d’exemple (Annexe) :

    1. les félins (tigres lions, pumas et panthères)
      Les cirques devront déployer des cages de détente de 60 mètres carrées minimum et les animaux devront être à l’extérieur 4 heures par jour au moins. De plus les félins devront pouvoir se faire les griffes et avoir la possibilité de se baigner.
    2. les macaques et babouins
      6 m2 par animal (jusqu’à 3 animaux, 2 m2 par animal supplémentaire), des installations devront être installées afin de permettre aux animaux de grimper et de se cacher. Les animaux seront conduits à l’extérieur tous les jours (soit en laisse, soit dans des cages)
    3. les éléphants
      installation intérieure de 2,5 mètres sur 4 par animal et un paddock extérieur d’au moins 250 mètres carrés pour un maximum de 3 animaux (20 m2 de plus par animal). Les attaches restent autorisées.
    4. Les hippopotames
      Installations intérieures d’au moins 30 m2 par animal et un paddock extérieur d’au moins 200 m2.  L’animal devra avoir accès en permanence à une piscine de 30 m2 à une température de 22°c.

    Toutefois , ces exigences ne s’appliquent pas (maximum 2 mois/an) en cas d’exiguïté d’un lieu de stationnement… (Art.23)

    L’accès à l’eau doit être permanent SAUF pour les éléphants… (Art. 30)

    - Le dressage doit prendre en compte l’âge, la volonté d’agir ou encore le rang social de l’animal au sein de son groupe. Il ne peut être exigé des animaux que les actions, les performances et les mouvements que leur anatomie et leur aptitudes naturelles leur permet de réaliser et entrant dans le cadre des possibilités propres à leur espèce.(Art.34)

    En guise de conclusion

    Cet arrêté fait un grand écart bien hypocrite en affirmant d’une part la nécessité de « satisfaire la satisfaction des besoins physiologiques et comportementaux, à garantir la sécurité, le bien-être et la santé des animaux » mais en refusant d’autre part de prendre en compte l’avis des experts qui affirment que cet objectif est inatteignable dans les établissements itinérants.

    Les exigences minimales de détention étant soumises à l’exiguïté des emplacements, celles-ci risquent d’être bafouées, d’autant que des contrôles sur le long terme ne paraissent pas réalisables.

    La justification de l’intérêt artistique de l’utilisation d’une ou l’autre espèce reste soumise à l’appréciation de commissions, qui à l’instar de la Commission Nationale consultative pour la faune sauvage captive, n’accepteront probablement aucun représentant d’association de défense animale mais des représentant des cirques qui risquent bien de se faire des politesses…

    Ces dispositions ne seront applicables que dans un délai de 2 ans donc le 5 avril 2013, sauf dans le cas des hippopotames et des girafes ou la mise conformité est repoussée à 5 ans donc en avril 2016 ! (Art.42)

    Bien qu’oubliant quelques exigences de bases concernant l’importance des groupes sociaux pour certaines espèces ou le besoin de se soustraire à la vue du public (distance de fuite), cet arrêté reconnait implicitement les besoins élémentaires des animaux, tout en s’assurant que ceux-ci continueront à être exhibés comme des pantins de foire.

    France XXIème siècle, un beau numéro d’illusion…

     lion dans un cirque français.

    Code Animal – 06 avril 2011