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  • Compte rendu de notre conférence du 27 mai sur les animaux d'élevages.

    Les animaux ont-ils des droits ?

    Vendredi soir le CLAMA (Collectif Limousin d’Action Militante pour les Animaux) organisait une conférence-débat autour du thème : « Ces animaux que nous mangeons…quelles sont leurs conditions d’élevage, de transport, d’abattage ? ».
    Josette Réjou, avocate de l’Oeuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoir, a présenté différentes affaires judiciaires ayant impliqué des éleveurs coupables de mauvais traitements envers leurs animaux, et souligné la « frilosité » des magistrats à poursuivre et condamner ces infractions.
    Jean-Pierre Marguénaud, professeur de droit spécialiste du droit animalier, après avoir dressé un rappel historique des lois protectrices des animaux, a alors expliqué quel était le statut juridique des animaux, considérés comme des « choses », et plaidé pour une modification du droit permettant aux animaux d’obtenir une « personnalité juridique ».
    Brigitte Gothière, représentant l’association L214, a dressé un état des lieux de l’élevage en France, dénonçant des pratiques honteuses qui permettent d’enfermer des animaux dans des cages étroites pendant toute leur courte vie, ou des conditions de transport cruelles (chevreaux entassés dans des caisses à dindes par exemple !). Quant à l’abattage, même si l’étourdissement des animaux avant saignée est la règle, l’angoisse et le stress restent présents, et un certain nombre d’animaux reprennent conscience avant d’être égorgés…
    Un débat riche et fourni a suivi ces interventions, beaucoup de questions ont été posées par l’auditoire, en particulier du point de vue juridique...Une soirée intéressante pour se questionner sur le sort réservé aux animaux dont tout le monde peut convenir qu’ils sont des « êtres sensibles » comme le reconnaît d’ailleurs le droit européen…

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  • SCANDALE : PLUS ILS EN ONT, PLUS ILS EN VEULENT!

     

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    Communiqué de presse-Mercredi 11 mai

    Chasse à l'Assemblée Nationale : les chasseurs embusqués derrière les parlementaires

    Cet après-midi, les députés entameront l'examen d'une nouvelle proposition de loi sur la chasse. Objectif de cette nouvelle phase législative : faire plaisir aux chasseurs sur un maximum de leurs demandes, même les plus absurdes, quitte à se mettre en contradiction avec toute l'action parlementaire antérieure.

    Quand les intérêts privés tirent à vu sur l'intérêt général

    France Nature Environnement, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, la Ligue ROC et la Fondation pour la Nature et l'Homme (FNH) dénoncent les revendications de certains députés, qui se font les porte-parole des chasseurs les plus extrémistes. Les amendements déposés en vue des débats sont révélateurs de la façon dont une minorité bien organisée parvient à influencer le législateur en faisant fi de l’intérêt général !

    Pour les 4 associations : « Une sixième loi chasse en dix ans, est-ce vraiment raisonnable ? C'est un sujet récurrent au parlement, comme si ce thème était l'un des principaux problèmes de la France ! La chasse aux voix des chasseurs est ouverte, ne semble connaître aucune limite et, à un an d'échéances électorales majeures, des députés semblent disposés à une reddition complète, à rendre les armes face à celles des chasseurs. Il est bien loin le temps de la table ronde chasse, mise en place par le Président de la République, qui n'aura duré que deux ans ! »

    Tirer de nuit, niche fiscale contre nichoirs… Tout est possible quand on a un fusil !

    La liste d'amendements, étrangement de nature réglementaire et non législative, est irresponsable au regard de notre droit, de l'état de la biodiversité et du respect de l'animal. Prévert en contracterait une jaunisse face à un tel inventaire :

    Dispositions déjà intégrées dans le texte :

    - l'autorisation de la chasse de nuit en Vendée ? Cette pratique, non traditionnelle dans ce département, est contestée par nombre de maires du Marais-Poitevin mais aussi de chasseurs responsables en raison de son impact attendu sur les oiseaux d'eau.

    - L'exonération, pour les installations de chasse (tonnes, huttes), de la taxe foncière sur les propriétés non bâties alors que le revenu marchand qui peut en être tiré est très conséquent (une hutte peut se louer 200 euros la nuit, et être vendue 150 000 euros !).

    Amendements examinés :

    - Autoriser la chasse d'oiseaux en temps de neige, période pendant laquelle ces dernières, plus visibles, se battent déjà pour leur survie

    - Banalisation de la chasse dans les cœurs mêmes des parcs nationaux ou dans les aires protégées, en contradiction potentielle avec les objectifs environnementaux assignés à ces espaces

    - Nouveaux outils à disposition des chasseurs pour éliminer les corvidés : tirs quasiment toute l'année, cages, pièges… L'arsenal pour se débarrasser des corvidés est pourtant déjà bien fourni !

    - Il est scandaleux de revendiquer l'usage des balles de plomb pour la chasse des « nuisibles » dans les zones humide, alors même que le plomb est hautement toxique. Si cet amendement était adopté il le serait en contradiction totale avec l'accord international AEWA (Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie)

    Pour les 4 associations : « Reconnaître les chasseurs comme des acteurs majeurs de la gestion de la biodiversité dans ces conditions ?! Ça confine au cynisme, au vu de ces revendications affichées. France Nature Environnement, la Ligue ROC, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et la Fondation pour la Nature et l'Homme, qui ne constatent aucune mesure favorable à la biodiversité dans cette proposition de loi, seront très vigilantes lors des débats de cet après-midi. Nous n'hésiterons pas, le cas échéant, à contester des dispositions insoutenables par tous les moyens légaux à notre disposition. »

  • Pouvons-nous continuer à manger les animaux ?

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    Le débat resurgit avec passion : trois essais nous décrivent l’existence infernale des animaux destinés à la consommation… Pourquoi, alors que nous savons, fermons-nous les yeux sur leur souffrance et continuons-nous à nous délecter de leur chair ?

     

     
    Dans ses Confessions d’une mangeuse de viande, Marcela Iacub, juriste spécialiste des questions de bioéthique, avoue que, longtemps, elle a été carnivore. Jusqu’au jour où elle a entendu bêler les côtelettes… « Une bête crie dans notre assiette et, pour qu’elle y arrive, il a fallu lui ôter la vie. Par le fait même de mettre ce morceau de viande dans votre bouche, vous participez à ce meurtre. » L’Américain Jonathan Safran Foer, auteur de Faut-il manger les animaux ?, le livre événement qui a relancé le débat sur les horreurs de l’industrie agroalimentaire, est lui aussi devenu végétarien, tout en plaidant pour un élevage responsable, soucieux du bien-être des animaux et de l’environnement.

    Actuellement, la réalité est terrifiante : poussins hachés menu, poulets ébouillantés vivants, porcs mutilés, poissons d’élevage dévorés vivants par les poux de mer… Tous sont malades, gavés d’antibiotiques nocifs pour notre propre santé. Dans un souci de rentabilité, les éleveurs créent des races dégénérées, plus sensibles au stress – donc qui souffrent plus. Aux États-Unis, 99 % des bêtes vivent de leur premier à leur dernier jour un véritable enfer, confinées dans des espaces exigus, irrespirables, traitées et abattues d’une manière parfois ouvertement sadique. Les éleveurs qui aiment leurs bêtes finissent quand même, presque toujours, par les conduire dans des abattoirs, où leur bien-être n’est pas respecté. Faute de structure plus humaine.

    Sommes-nous mieux lotis ? Pas vraiment, à lire le Dictionnaire horrifié de la souffrance animale de la journaliste Alexandrine Civard-Racinais. Selon un rapport de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) de 2009, 97 % des carcasses de gros bovins présentent des meurtrissures provoquées par des bâtons, preuves qu’ils ont été frappés avant d’être tués. Conclusion de l’auteure : « Dans l’élevage et l’abattage industriels, en dépit de quelques avancées, impossible d’assurer le bien-être des animaux. » Dans ce domaine, indiscutablement, nous sommes inhumains.

    Nous sommes aveugles

    Comment pouvons-nous continuer à manger de la viande sans en être horrifiés ? Parce que nous sommes carnivores ? En fait, en dépit de ce goût de la chair qui nous rapproche des fauves, être mangeur de viande n’est pas si simple, psychiquement parlant. Nous devons nous aveugler. Déjà, le mot « viande » nous sert à refouler – à oublier, à ne pas voir – que c’est un être vivant, un gentil petit lapin ou un cochon rose que nous dévorons. Ensuite, le mécanisme psychique du clivage nous permet d’opérer une coupure radicale entre le veau abstrait, chair rosâtre posée sur l’étal du boucher, et l’image du veau concret, mignon petit être sensible.

    Cliver, séparer le « veau viande » du petit veau de la ferme, être vivant, est d’autant plus facile que ces animaux que nous mangeons demeurent invisibles et anonymes. Nous ne voyons ni le couteau ni le sang, nous n’entendons pas les cris de terreur et de douleur. Selon Marcela Iacub, le but premier des abattoirs est d’ailleurs « de rendre opaques les supplices que l’on inflige aux animaux, d’empêcher de comprendre ce que signifie pour un animal ne pas vouloir mourir […] ».

    Nous sommes coupables

    Pour nous donner bonne conscience, nous nous racontons des histoires : « Si la viande est si tendre, c’est que la bête n’a pas souffert. » Pour être acceptable, la mort de l’animal doit nous apparaître comme « nécessaire » à notre survie, à notre santé : « Manger de la viande rend fort, si vous n’en mangez pas, vous allez tomber malades », nous dit-on. Alors que l’élevage et l’abattage industriels sont justement incapables d’assurer une certaine hygiène à la viande que nous consommons…

    Nous tentons de nous rassurer en nous disant que, après tout, la nature est cruelle. Seulement voilà, « les fauves ne font pas naître et n’élèvent pas les proies dont ils se nourrissent », rappelle Marcela Iacub. Selon elle, nous développons ces mécanismes de défense car, au fond de nous, nous savons que tuer et manger les animaux est mal. Nous savons que nous commettons un acte immoral.

    Nous sommes responsables

    En dépit de la culpabilité ou de la méfiance grandissante envers les nourritures carnées, il est souvent difficile de ne pas saliver quand le doux fumet de la côtelette parvient à nos narines. C’est que le goût de la viande n’est pas seulement lié à notre nature de carnivores. Il fait partie de nos histoires, des traditions culturelles dont nous sommes issus, il s’ancre dans nos souvenirs d’enfance – ah ! le poulet de grand-mère, l’oie rôtie des Noël d’autrefois… Y renoncer n’a rien de facile pour la plupart d’entre nous.

    En fait, pour y parvenir, nous devons entendre couiner le jambon, bêler les côtelettes, mugir le faux-filet. À ce moment, ce n’est plus de la viande dans l’assiette, mais un agneau, un être vivant, sensible. Alors, devons-nous tous devenir végétariens ? Disons que chacun devrait être conscient des souffrances, des mauvais traitements subis par les animaux destinés à la consommation. Et que chacun devrait pouvoir choisir en toute connaissance de cause. Car, comme l’écrit Jonathan Safran Foer : « Nos choix de tous les jours façonnent le monde. »

    Isabelle Taubes
  • Aaaargh ! Grrrrr : la Fête de la Nature

       
         

     

    cocci.jpgLa voilà qui revient sur le tapis, dans nos cours et jardins, dans les parcs publics ou naturels, dans les allées fleuries, les bois, les prés et les bosquets, les salles municipales...
     
    La nature dûment fêtée par les uns et les autres selon leur sensibilité personnelle, si vous voyez ce que je veux dire...
    Car si pour moi, la Nature est avant tout le Vivant, pour d'autres la Nature c'est un blaireau déterré, un renard équeuté, un milan empoisonné,  un cerf étêté, une belette piégée, un ours empaillé, une friche retournée  ou une haie arrachée au profit du colza/Diester, un terrain de moto-cross, une aire d'envol ULM ou une piste 4x4 !

     

    Rien de plus énervant, agaçant que de voir un stand "Chasses à courre" ou autres similaires, à côté du stand d'une assoc. de protection de la nature,  et non loin du stand de l'ONF, où l'on vous assure que les chiros, les pics sont nourris-logés-blanchis, mais où sur le terrain on voit bien les vieux gros beaux arbres (chênes et hêtres) abattus et qu'il faut courir pour trouver quelques chicots ou arbres écimés pouvant offrir quelques abris..
    La Nature : le terrain de jeux, de vie ou de mort,  des humains 
    Quand même, il doit bien exister encore des lieux un peu protégés, un peu préservés, un peu "naturels et sauvages"...non ? Par chez nous hein, pas aux fins fonds de l'Amazonie. 

    Ca y est, je suis encore en rogne !
    Danielle.