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  • NON A L'ESCLAVAGE ANIMAL DANS LES CIRQUES


    17d196a0784e6c4fea8035c24e9dffbc.jpgL'animal dans un cirque est contraint de survivre dans un milieu parfaitement inadapté à sa nature. L'exiguïté des cages, l'impossibilité de fuir, de former un groupe social équilibré et de développer une panoplie de comportements propres à son espèce, sont autant de facteurs de souffrances qui lui rendent l'existence particulièrement pénible.

    À cette captivité forcée, s'ajoute la soumission à un dressage, le plus souvent violent, qui, en tout état de cause, nie la nature de l'animal. Il s'agit, en effet, de faire "plier" l'animal afin de le forcer à adopter une posture ou un comportement auquel il répugne puisque contraire à sa nature. Ce dressage repose sur une technique diaboliquement simple et efficace : la douleur infligée par le dresseur en cas de refus de l'animal doit être plus intense que la douleur ressentie par celui-ci lors des numéros qui l'avilissent. L'éléphant, l'ours ou le chimpanzé se résigne à faire ce que l'homme lui impose, par peur d'une douleur plus intense, celle née des coups. Ainsi, les instruments telle que la pique ou ankus’employée pour soumettre les éléphants, sont-ils constamment utilisés afin de rappeler à l'animal les représailles violentes et douloureuses encourues en cas de refus de s'exécuter. 

    Les réactions de l'animal, face à ces conditions de détention et de coercition, sont principalement :

    •- La résignation dans la folie : L'animal sombre dans un état dépressif, amorphe et présente des troubles du comportement tels le léchage des parois de sa cage (primates, fauves…), le balancement d'une patte sur l'autre (éléphants, hippopotames…), les allers-retours incessants (félins), dodelinement de la tête (éléphants, ours…), les automutilations (primates, perroquets), etc…

    •- La fuite : lions (Bas-Rhin, 2000 –- Lyon, 2001 - Marseille, 2002), hippopotames (Ile de France, 2000 - Somme, 2004), macaque (Bouches-du-Rhône, 1999), éléphants (Lyon, 2000), tigres (Paris, 1999 - Nantes, 2000), etc…

    •- L'attaque et l'agressivité extrême à l'égard des humains : ours (Paris, 1998 - Lyon, 1998), tigres (Strasbourg, 1997 –- Toulouse, 2003), chimpanzé (Gironde, 2004), éléphants (Béziers, 1964 - Paris, 2001 - Sorgues, 2006), etc…
     

    Un système pervers

    Bien que contraire à l'équilibre biologique de l'animal, ainsi qu'en témoignent ces troubles du comportement, la détention est autorisée en France sous réserve d'obtention d'une autorisation administrative dénommée ‘"Certificat de capacité".

    Ce certificat reconnaît la compétence de son possesseur à "assurer la responsabilité de l'entretien d'espèce d'animaux non domestiques".  Pour autant, la détention d'un tel certificat ne garantit en rien que l'animal sera élevé conformément à ses besoins naturels. En d'autres termes, la délivrance de ce ‘"diplôme" ne garantit ni le respect de l'équilibre physique et psychique de l'animal ni, bien évidemment, sa liberté de mouvement. Le législateur a ainsi fait l'impasse sur cette inadéquation pourtant flagrante existante entre les conditions de détention imposées aux animaux par la vie itinérante des circassiens et les exigences comportementales de chaque espèce. Le certificat de capacité légitime cette nouvelle forme d'esclavage, mais ne l'abolit pas.

    Un système aussi vide de réflexions éthologiques ne saurait évidemment fonctionner correctement ; ainsi, nombreux sont les circassiens qui détiennent des animaux, dont certains dangereux, sans cette autorisation administrative. Et malgré les multiples procès verbaux dressés à leur encontre, aucun animal n'a jamais été retiré.

    Cette absence de saisis confirme dès lors que, non seulement, le certificat de capacité n'a aucune utilité mais encore et de manière classique, que lorsque des intérêts économiques sont en jeux, l'État ne souhaite pas à intervenir en faveur de l'animal. Le cas de la douzaine d'hippopotames illégalement détenus en France est symbolique de l'inertie délibérée des pouvoirs publics. Possédés en fraude à la réglementation, dans des conditions considérées par des vétérinaires comme ‘"des conditions de misère physiologique" ‘ s'étant plusieurs fois évadés alors qu'ils sont considérés comme les animaux les plus meurtriers d'Afrique, ces hippopotames n'ont, à ce jour, fait l'objet d'aucun retrait.

    C'est pourquoi, au vu des observations qui précèdent, il apparaît légitime de se poser certaines questions telles que :

    - Doit-on attendre la mort de l'animal pour le sortir d'un établissement ?
    •- Doit-on attendre la mort d'un enfant pour s'interroger sur la détention d'animaux dangereux ?
    •- Quel intérêt y a-t-il à posséder un certificat de capacité et à faire des contrôles administratifs ?
    •- Pourquoi s'encombrer d'études sur la vie misérable de ces animaux et multiplier les concertations si l'État s'évertue à perpétuer cet esclavage ?


    Une prise de conscience…

    Au plan international, pourtant la législation se durcit à la suite des pressions d'un public de plus en plus compatissant envers l'animal.

    En France, dans le cadre de la révision de l'arrêté du 21 août 1978, fixant les règles générales de fonctionnement et de contrôle des établissements présentant au public des spécimens vivants de la faune locale ou étrangère, le Ministère de l'Écologie doit prochainement présenter un nouvel arrêté spécifique aux animaux dans les cirques.

    Mais, de même que les négriers sont entrés en résistance lors des menaces d'abolition du commerce des esclaves, les directeurs de cirques avec animaux s'organisent afin de rendre ce futur arrêté aussi permissif et vide d'effet coercitif que l'est l'actuel système des certificats de capacité. 

    Si leur réaction est évidente, elle ne doit pas cependant permettre que, encore une fois, nous, humains, préférions l'asservissement d'autrui au respect et à la compassion. C'est pourquoi, il est temps d'abolir définitivement cette forme d'esclavage qu'est l'emploi des animaux dans les cirques. 

    LEGISLATION db270cd1233a69072cd8ca161ecdb41d.jpg

    Autriche - Interdiction des animaux sauvages dans les cirques à partir de 2005, à l'exception des lions et des tigres. les Etats fédéraux de Vienne et de Salzburg appuient fortement pour que cette interdiction soit étendue à tous les animaux sauvages. (Source Vier Pfoten)

    Belgique - Interdiction des animaux sauvages suspendue par le Conseil d’Etat – Voir le détail

    Danemark - Les animaux sauvages (à l’exception des éléphants d’Asie, des chameaux et des lamas) sont interdits depuis 1991 (Danish Act on Protection of Animals, Act n°386 juin 1991)

    Finlande - Les animaux sauvages sont interdits (à l’exception des otaries) depuis 1996 (Ministry of Agriculture and Forestry, 2 août 1996)

    France - Aucune interdiction actuelle 

    Norvège - Il est interdit d’utiliser des félins sauvages et des ours, et tous les autres animaux si ces derniers ont été capturé dans la nature (Welfare of Animals, Act n°73 décembre 1974)

    Suède - Il est interdit d’utiliser les carnivores sauvages, les pinnipèdes (sauf les otaries), les rhinocéros, les hippopotames, les cervidés (à l’exception des rennes), les girafes, les kangourous, les rapaces, les ratites (autruches, nandous, émeus), et les crocodiles depuis 1988 (Animal Welfare ordinance, Act n°539, 1988)

    Brésil - Les animaux domestiques et sauvages sont interdits dans les cirques (Legislative Assembly of the State of Rio de Janeiro, n°2634/2001)

    Costa Rica - Interdiction des animaux sauvages depuis juillet 2002

    Inde - Interdiction de spectacles avec tigres, panthères, lions, singes et ours dans les cirques (The Times of India News Service, le 10/05/2001)

    Israël - Dans la pratique interdiction des animaux sauvages par la non-délivrance d’agrément depuis 1998 (La souffrance des animaux n’a rien d’amusant – GAIA 2003)

    Singapour - Interdiction des animaux sauvages dans les spectacles itinérants depuis 2000 (The Agri-Food & Veterinary Authority of Sinagpore, Ministry of National Development, 29 décembre 2000)

    Législation allemande c03fe6c3505e4d4f38b479a87ea9059b.jpg

    L’Etat fédéral de Hessen a déposé une demande au parlement fédéral pour une interdiction de captivité pour les singes, les ours et les éléphants dans les cirques. Cette demande a été traitée par la commission pour l’agriculture fin septembre 2003.

    L’Etat de Bavière a déposé une demande d’interdiction de captivité des animaux sauvages (en particulier les signes, ours et éléphants) dans les cirques et a demandé, tout comme Hessen, l’introduction d’un registre central des cirques.

    L’Etat de Schleswig-Holstein a déposé une demande pour faire la liste des animaux qu’on peut garder en captivité dans des cirques. Récemment, la commission pour l’agriculture a recommandé au parlement la proposition de la Bavière.

    Le 17 octobre 2003, le parlement a accepté les recommandations de la commission. Il est maintenant du devoir du Ministère pour la Protection du consommateur, l’alimentation et l’agriculture de travailler sur un projet de décret.
    (Source : Menschen für Tierrechte)

     

    Zoom sur les établissements esclavagistes...  
     


    Quelques 200 cirques sillonnent la France transportant avec eux des animaux sauvages et domestiques. A ces cirques s'ajoutent des ménageries itinérantes présentant des reptiles, des requins, des otaries...

    Des petites structures familiales aux grandes enseignes "entreprises", tous ces établissements ont en commun de s'enrichir en exploitant des animaux. Leur meilleur arme afin de perpétuer en toute impunité cet esclavage permanent et de cacher leurs dérapages est la "non - identification" et la fuite.

    Nous vous proposons de nous envoyer toutes les informations que vous trouverez sur chaque établissement itinérant (nom précis du cirque, animaux présents, photos...) afin que nous puissions ensemble établir sur ces pages une base de données accessible à tous (particuliers, mairies...) en toute transparence.

    Les cirques en France

     

    Amar (Direction Falck)
    Androny  
    Apollo (Direction Louis Dumas)
    Buffalo circus (Direction Jacky Loberot)
    Cancy (Direction Gaby Cancy)
    Charly circus (Direction Charles Couget)
    Cirque Joseph Bouglione (Direction André-Joseph Bouglione)

    Cirque de Paris

    (Direction Goujeon)
    Cirque de France  
    Crone (Direction Dassoneville)
    Dumas Alexandra  
    Europe International circus (Direction Max Aucante)
    Franky  
    Fratellini A.  
    Fratellini A. (La Piste aux étoiles)  
    Fratellini Jeanne  
    Fratellini John (Direction Antonio Hart)
    Favrini (Le petit cirque)  
    Grüss Alexis (Direction Grüss)
    Grüss Arlette (Direction Grüss)
    Hart Marlon et Peter (Direction Hart)
    Idéal Circus (cirque Ideal) (Direction Muller)
    International zoo circus (Direction Muller)
    Kerwich (Franco Hongrois) (Direction Toni Landri)
    Kinos (Direction Désirée Rech)
    Lanzac Roger (Freddy Mordon)
    Lanzac Roger (Direction Roger Mordon)

    Lanzac Roger

    (Direction Rinaldi)

    Maximum

    (Direction Masson - Ringenbach)
    Médrano (Direction Raoul Gibault)

    Moreno Bormann

    (Direction Diana Moreno et Rex Bormann)
    Muller (Direction Edmond Muller)
    Nouveau cirque Triomphe (Direction Goujeon)
    Olympia  
    Parade du cirque (Direction Bayard)
    Phocéen (cirque)  

    Pinder

    (Direction Edelstein)
    Royal (Grand cirque) (Direction Landri)
    Rozel (Direction Rozel)
    Star circus (Direction Auguste Mauger)
    Ullman Katia  
    Venise (Direction Landri)

    Vitalis

    (Direction Marceau Mauger)

    Zavatta Achille fils

    (Direction Falck)

    Zavatta A.fils

    (Direction Arsène Cagniac)
    Zavatta Anthony (Direction Landry)
    Zavatta Céline  
    Zavatta Fabio (Direction Prein)
    Zavatta Francesco (Direction Jean-Claude Bayard)
    Zavatta Louis (Direction Sénéca)
    Zavatta Luigi (Direction Dassoneville)

    Zavatta Lydia

    (Direction Lydia Zavatta)

    Zavatta Sébastien

    (Direction Douchet)
    Zavatta Stéphane, Stephan (Direction Jimmy Klisson)
    Zavatta Thierry  
    Zavatta Willie fils (Direction Arsène Cagniac)
    Zavatta Willy  
    Zavatta  
    Zavattony  

     


    LE LENT SUICIDE DES CIRQUES TRADITIONNELS

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     Alors que le ministère de l'écologie décide d'interdire les hippopotames, les girafes et les rhinocéros dans les cirques français, ces derniers envisagent d'ores et déjà de bloquer toute évolution sous prétexte de défense d'un fondamental du cirque.

     

    Or est-il besoin de rappeler que ce n'est qu'un siècle après la création du cirque par le sergent Astley, lors des conquêtes coloniales de la seconde moitié du XIXème, que les premiers animaux sauvages ont fait leur apparition dans les ménageries ?

    Défendre cette présence des espèces sauvages, c'est défendre un héritage issu de la colonisation et non un fondamental du cirque. Preuve en est : l'évolution du nouveau cirque qui s'en est totalement affranchi.

    L'opposition grandissante du public face à la captivité forcée d'animaux sauvages dont certains sont inscrits à l'annexe I de la Convention de Washington, la multiplication des accidents ou encore des infractions allant de l'absence de certificat de capacité à l'absence d'autorisation d'ouverture, ont conduit les municipalités à exclure les cirques animaliers des centres-villes voire même à interdire leur installation.

    En s'opposant à cette évolution, qui peut passer par un retour aux fondamentaux du cirque, le Syndicat National du Cirque conduit à sa perte tous les établissements traditionnels au lieu de les aider à s'adapter à ces changements pourtant inévitables tant au niveau français qu'international.  

    En effet, de nombreux pays, parmi lesquels les Pays Scandinaves, l'Autriche, la Grande-Bretagne, le Brésil, le Costa Rica, Singapour, l'Inde, Israël ont déjà légiféré en interdisant tout ou parti des espèces. Quant aux Français, la mobilisation s'organise puisque plus de 100 000 signatures ont déjà été déposées au ministère de l'écologie et une marche virtuelle lancée sur le site de Code Animal a recueilli le soutien de plusieurs personnalités.  

    Nous appelons donc les professionnels du cirque à sortir de cette position de repliement et de négation d'une souffrance animale pourtant admise, afin de construire ensemble un cirque traditionnel exempt de tout héritage colonial et de toute violence.

     

    Code Animal - Mars 2007

     http://www.code-animal.com/



     

     

  • jane goodall, une vie pour les chimpanzés.

    e1fa8c4882f850527f29c45cc22983b6.jpgJane préfère-t-elle les singes?
    Elle répond non.
     
    Préfère-t-elle les hommes ?
     
    «Regardez ma vie», dit-elle et la réponse ne va pas de soi. Femme parmi les chimpanzés, Jane Goodall fut la première à vivre seule avec eux dans la forêt africaine dans les années 60, à partager leurs «émotions»,à communiquer avec eux, à tomber en amour et consacrer la deuxième partie de sa vie à défendre leur cause de par le monde. La première à observer qu'ils utilisaient des outils caractéristiques considérés jusqu'alors comme le propre de l'homme. Ou à découvrir qu'ils étaient capables d'infanticide, de cannibalisme.
     
    Jane Goodall en 6 dates:
    • 3 avril 1934 Naissance à Londres.
    • 1957 :Premier voyage pour l'Afrique, six semaines à bord du Kenya Castle.
    • Juillet 1960 :Départ avec sa mère pour Gombe en Tanzanie (à l'époque Tanganyika, sous protectorat britannique).
    • Mars 1967 : Naissance de son fils Hugo.
    • Octobre 1986 : Décide de se consacrer à la conservation des espèces et à la sauvegarde des grands singes africains.
    • 17 janvier 2006 : Reçoit à Paris la médaille d'or de l'Unesco et la Légion d'honneur, remise par le Premier ministre.
    Entre deux voyages, Jane trouve refuge dans sa maison familiale de Bournemouth, sur la côte Sud de l'Angleterre, où elle ne passe que six semaines par an. Même si sa soeur habite les lieux, la maison ne tient pas les promesses de sa belle allure victorienne avec briques rouges et bow windows. Les plantes du petit jardin ont piètre allure, l'entrée dévoile un surprenant capharnaüm, encombrée de cartons et jouets. Le sapin brille dans un petit salon qui sent le chien mouillé, où un feu de cheminée tente d'apporter un peu de chaleur. Jane Goodall, 72 ans, apparaît étonnamment jeune, menue mais solide, en jean et pull, ses cheveux blancs tirés en arrière comme sur toutes les photos d'elle depuis quarante ans. Elle dégage une tranquille assurance, rien ne la fera plus dévier de la mission qu'elle s'est fixée : alerter le monde sur sa responsabilité en matière d'environnement et de disparition des espèces animales. Monde qu'elle parcourt trois cents jours par an. Une foi (en Dieu d'abord) l'habite qui la pousse à vivre sans toit, et nul doute, à la voir si douce et résolue, que seule la mort l'arrêtera. Vingt ans assise dans la forêt à surveiller et attendre les réveils, les cris, les caprices des primates, ont laissé des marques : patience, vie intérieure intense. Elle ne renie rien de son parcours atypique, de son empathie si peu scientifique avec les grands singes. Quand elle donne des noms à ses chimpanzés dans ses articles, les relecteurs des revues scientifiques tombent de leur chaise en lisant les aventures de David Barbe grise, Fifi, Ferdinand, Freud ou Fanni. Et les remplacent par FM34 ou LC52. Ou encore changent les heor sheen l'impersonnel it. Un jour, assise avec «David» dans la forêt du parc national de Gombé en Tanzanie, elle lui tend un fruit : «Il me regarda, prit mon offrande, et la lâcha aussitôt, mais me tint délicatement la main quelques secondes. Je n'eus pas besoin de mots pour comprendre le message : il n'avait pas faim mais comprenait que j'avais voulu lui faire plaisir.» Quarante ans après, elle rejoue la scène, vous prend la main et la tient très doucement. Il est évident que les critiques sur son attitude avec les chimpanzés n'ont jamais eu de prise sur elle. Elle s'est mariée en 1964 avec Hugo Van Lawick, photographe au National Geographic. Leur fils naît en 1967. Ce sont les femelles chimpanzés, raconte-t-elle dans son livre le Cri de l'espoir, qui lui montrent comment être une bonne mère. Divorce, remariage avec le directeur des parcs nationaux de Tanzanie qui décède d'un cancer quelques années plus tard. Aujourd'hui, son fils vit toujours en Tanzanie mais ne s'occupe pas d'animaux. Quand Flo, une femelle chimpanzé qu'elle a longtemps suivie, meurt, elle passe tout naturellement une annonce dans le Sunday Times. «Elle avait rendu de grands services à la recherche.» Jane Goodall semblait partie pour une vie bien tranquille, le métier de secrétaire en poche. «Avec ça, tu trouveras du travail partout dans le monde», lui avait dit sa mère qui n'avait pas les moyens de lui payer des études, le père ayant dépensé beaucoup dans sa jeunesse et quitté femme et enfants après la Seconde Guerre mondiale. Invitée par une amie au Kenya, Jane décide d'y rester et rencontre le célèbre paléontologue Louis Leakey, alors directeur du muséum d'Histoire naturelle de Nairobi, et devient sa secrétaire. Leakey veut envoyer des gens étudier les grands singes sauvages sur le terrain, ce qui n'avait jamais été fait. Assez vite, il pense qu'il a trouvé la bonne personne. En ces années 60, le gouvernement britannique exige que Jane ait un chaperon. Sa mère Vanne, personnage le plus important de sa vie, l' accompagnera dans la forêt africaine. Sans formation universitaire ni scientifique, naïve, non formatée, c'est ainsi que Louis Leakey voulait ses observatrices. Car Jane fut la première mais pas la dernière. Le vieux renard envoya deux autres jeunes femmes devenues également célèbres: Dian Fossey qui étudia les gorilles et mourut assassinée (sans doute par un braconnier) au Rwanda, et Biruté Galdikas qui se consacre encore aux orangs-outans d'Indonésie. Toutes trois ont profondément changé l'image que se faisait l'homme du singe. Et bien qu'elles aient également mis en évidence des scènes de violence chez eux, les «trimates» comme on les appelle ont continué à représenter les singes en gentils individus. Mais pourquoi des femmes ? «A l'époque, une femme n'était pas censée travailler, explique Jane, et passer son temps en forêt à observer ne pouvait être considéré comme un travail.» Reste que depuis, elle a fait beaucoup d'émules féminines. «On les médiatise beaucoup plus, estime Emmanuelle Grundman, une des rares primatologues françaises, qui admire Jane Goodall. «Regardez les photos dans la presse, s'il s'agit d'une femme, elle est sur l'image en compagnie du singe, alors que les hommes, vous ne les verrez jamais.» «C'est la belle et la bête, sourit Jane Goodall. Le contraste est plus important.» Elle a servi de modèle à William Boyd pour son roman Brazzaville Plage, histoire d'une primatologue qui débarque en Afrique et observe des comportements inconnus chez les chimpanzés : infanticide, meurtres, cannibalisme... L'histoire de Jane. Qui a lu le livre et sort de sa britannique réserve : «J'étais en colère, très énervée, il s'est servi de mes recherches, de mes personnages (les chimpanzés), il a même utilisé mes mots. Il ne m'a jamais parlé et depuis, je pense qu'il m'évite.» L'écrivain a aggravé son cas: sollicité pour une donation pour les programmes de Jane Goodall, il envoie royalement 100 livres. Elle s'étrangle : «Il doit être millionnaire avec ses best-sellers!» Jane a passé ses diplômes, mais reste fière d'avoir abordé la nature sans formation scientifique. Elle se définit comme une activiste, militante des droits des animaux, conservationniste. Pour «respecter les animaux admirables avec qui nous partageons la Terre». Elle gère également des instituts Jane-Goodall, des programmes dans 90 pays, destinés aux populations locales en Afrique ou à la sensibilisation des jeunes. Elle a des fans dans le monde entier, quelques-uns en France où l'institut Jane-Goodall (1) n'a qu'un an mais se démène pour la faire connaître. Une photo montre Jane jeune, les cheveux encore lâchés, blonde et presque hollywoodienne : elle aurait fait une excellente héroïne blottie dans les bras de King Kong. Mais elle n'a vu aucun des films et le seul avantage qu'elle concède au dernier, c'est que le gorille est 100 % virtuel. Aucun vrai n'a souffert pour jouer le rôle.07799d2eddf7e4c80409f4895e86450f.jpg
     
                                 www.janegoodall.fr
     
                                      http://www.gorillafund.org/

    La passionnée


    Née en 1934 à Londres, la jeune Jane Goodall débute une carrière toute tracée par de conventionnelles études de secrétariat. Le destin en décide pourtant autrement. En 1960, elle accompagne sa mère en Tanzanie et devient secrétaire de Louis Leakey, paléontologue renommé et directeur du muséum d'Histoire naturelle de Nairobi. Louis Leakey, qui a également soutenu la très célèbre Dian Fossey dans ses recherches, apprécie la spontanéité et l'intelligence de la jeune femme.

    La pionnière


    Amoureuse de la nature sauvage, passionnée par la vie animale, Jane Goodall s'intéresse très jeune à la protection des espèces vivantes. Louis Leakey décide alors de lui confier des missions d'observation dans les denses forêts tanzaniennes. C'est dans ce cadre somptueux qu'elle compensera l'absence de formation scientifique par une immersion quasiment totale dans le monde des chimpanzés de Gombe. Silencieuse, persévérante et attentive, Jane applique patiemment et implacablement sa méthode en dépit des critiques de la communauté scientifique, étonnée par une si grande implication sur le terrain. On lui reproche ses pratiques atypiques, qui privilégient le contact, et la familiarité avec laquelle elle décrit ses recherches dans les revues spécialisées.

     

    Pourtant, Jane Goodall ne se décourage pas. La création du Centre de Recherche de Gombe Stream pour l'observation des singes, en 1964, précède la Fondation de l'Institut Jane Goodall (1977), le programme "ChimpanZoo" consacré aux chimpanzés vivants en captivité (1984) ou encore le récent programme "TACARE" consacré à la sauvegarde des forêts tanzaniennes.

    Des primates et des hommes


    Les recherches de Jane Goodall ont un retentissement considérable. Ses conclusions demeurent, près de quarante ans après le début de ses recherches, essentielles en éthologie. Les singes créent et utilisent des outils, ils sont capables d'actes de violence inscrits dans une structure hiérarchique, et ont de nombreux points communs avec l'Homme. C'est une révolution, et pour certains une provocation qui remet en cause la suprématie de l'intelligence humaine.

     
     
    L'engagement et la reconnaissance

    Au-delà de ses travaux scientifiques, c'est avant-tout sa mobilisation pour la sauvegarde des grands singes qui lui vaut la reconnaissance de tous. Le braconnage et la destruction des habitats naturels ont fait chuter la population de chimpanzés d'un tiers entre les années 1960 et aujourd'hui. Pensions pour singes orphelins ou campagnes de sensibilisation de grande envergure, l'œuvre de Jane Goodall est peu à peu saluée par le monde entier, et les distinctions honorifiques se succèdent : elle devient "messager de la paix" des Nations Unies en 2002, est nommée "Dame de l'Empire Britannique" par le prince Charles en 2004, et Dominique de Villepin lui a remis le 17 janvier de cette année la Légion d'Honneur. Une consécration pour Jane, déjà récompensée par de très nombreux prix.
     
     
     
  • Ne pas manger les animaux

      bae5909564016a1b3733528be47a03eb.jpg   Faire le choix de ne pas manger de la viande est bien souvent issu d'une réflexion sur la valeur de la vie. Non pas uniquement sur la valeur de la vie humaine, mais sur la vie dans tous ses aspects. Aussi cette reflexion amène à :

    - refuser de faire tuer des animaux pour la consommation
    - refuser de voler à des êtres sensibles le seul bien qu'ils possèdent, leur propre chair, leur propre vie ;
    - refuser de participer à un système concentrationnaire qui fait de cette vie tant qu'elle dure, un enfer permanent ;
    - refuser de faire ces choses pour le seul plaisir d'un goût, par habitude, par tradition.


    L'histoire montre à quel point, lorsque la barbarie est la norme sociale, il est difficile de dire non. Et même, nombre de questions quant aux choix différents d'alimentation sont posés par ceux qui ne comprennent pas le choix de ne pas se nourrir de viande. Pour sur, le végétarisme met en cause la légitimité de la claustration et de la tuerie de milliards d'animaux. Par sa simple existence, il rompt la loi du silence.

    Nous sommes éduqués comme étant des "créations" carnassières, homnivores. Nous, humains, considérons donc avoir tous les droits de vie ou de mort sur les animaux dont "nous" estimons l'existance d'une "valeur" inférieure à la nôtre.

    Tous les végératiens et végétaliens, ont rencontrés des personnes cherchant à les ridiculiser de cette prise de conscience qui est la leur ! Qui n'a jamais entendu que se soucier des poules, des vaches, des moutons... est une chose ridicule ? Qui n'a jamais entendu, face à une personne convaincue du bien fondé de ses choix carnassier que le "le cri de la carotte que l'on déracine est terrible", et que par conséquent, allant jusqu'au bout de ce raisonnement,  il faudrait tout bonnement cesser de se nourir ?

    Pourtant, en s'affirmant dans ces convictions, ce qui faisait préalablement rire gentillement devient alors railleries.  Passant de ridicules à traîtres de notre espèce puisque ne lui donnant pas tous les droits qui sont soit disant les sien ; devenant des parents indignes en n'initiant pas nos enfants aux joies carnassières et à la necessité du corps de se remplir quotidiennement de viande. On se moque du végétarisme, prétendant qu'il s'agit d'une secte idolâtrant la nature et refusant ses lois. Tout devient bon pour déformer les propos et pour rejeter symboliquement hors de la société ceux qui ont d'autres raisonnements que celui de tuer.

    Pourtant, végétariens et végétaliens ont'ils  la moindre raison d'avoir honte de la compassion envers tous les êtres sensibles qui est la leur ?  Y a t'il une seule bonne raison de devoir s'excuser de ne pas vouloir tuer ? 

    Ne serait-ce qu'en France, des centaines de milliers de personnes disent NON à ce qu'eux considèrent comme étant un massacre. Pourtant, la plupart des civilisations se sont interrogées sur le bien-fondé du carnivorisme. Mais qui en entend parler ?

    Isaac Bashevis Singer, prix Nobel de littérature à dit : « L'homme qui mange de la viande ou le chasseur qui s'accorde avec les cruautés de la nature maintient à chaque bouchée de viande ou de poisson que la force fait le droit. »

    Dire avoir fait le choix de vivre sans se nourir de viande, c'est aussi montrer que c'est possible. Refuser de manger des vaches, des porcs, des poulets, des poissons, des crevettes... c'est aussi démontrer pouvoir vivre aussi bien que celui qui a fait des choix différents (n'en déplaise aux « spécialistes » médiatisés dont la science consiste à nier la réalité).

    Ni le végétarisme, ni le végétalisme (qui exclut tous les produits de l'exploitation animale, lait et œufs compris) n'ont d'effet négatif particulier sur la santé – les études disponibles tendraient même à démontrer l'inverse !b7a1d38446ad481b8173573b959eea2b.jpg

    Tuer pour vivre n'est pas une fatalité. Cela n'est nécessaire ni individuellement ni collectivement. Les animaux d'élevage consomment bien plus d'aliments (qui d'ailleurs pourraient peut être aider, non pas à vivre, mais à survivre, les populations dans la famine) que leurs chairs mortes n'en fournissent. Cet élevage intensif est aussi le responsable du dérèglement climatique dont nous commencons à voir les réels conséquences aujourd'hui, que ce soit en matière de "trou" dans la couche d'ozone, comme en ce qui concerne les quantités d'eau nécessaires à la production d'un seul kilo de viande et dont nous ne tarderons pas à manquer (d'eau bien sur,également, et le manque d'eau aura une réelle conséquence sur la production de viande !!!!!!!).

    Aux animaux élevés et tués on n'accorde aucun droit ni respect. En faisant le choix du végétarisme ou végétalisme, ont fait aussi le choix de leur être solidaires et de leur accorder ces droits et ce respect qu'ils méritent tout autant que ne le peut mériter l'être humain qui, quant à lui est doté de la conscience de ses actes à contrario des animaux qui tuent quant à eux pour survivre. 

    Pourquoi se moquer et ridiculiser le végétarisme ? Les végétariens ne seraient-ils pas le miroir de la mauvaise conscience des carnivores ? 

    Face aux images des monceaux de cadavres d'animaux « détruits » pour cause d'ESB, de fièvre aphteuse... comment ne pas ressentir de honte ? Ou tout cela mène t'il ? De quel droit l'humain se permet il ces actes destructeurs étant les conséquences directes de ses propres comportements, et ce, bien sûr,  sans même prendre la peine de chercher à soigner ces animaux de ces maladies dont nous humains sommes les seuls responsables ? N'y a t'il vraiment aucune raison de ressentir la honte ?687c5f749d51f44d8671634aeff2664a.jpg

     

    Les végétariens quant à eux sont tristes et affirment leur volonté à refuser la barbarie, n'en éprouvant aucune satisfaction et ne parvenant à vivre en niant cette triste réalité. Les animaux sont massacrés par milliards pour notre seule satisfaction humaine (et encore à condition de vivre dans une société dite développée et industrialisée, car combien d'humains meurent de faim sur cette terre quand d'autres se remplissent la panse et souffrent - et même meurent - ensuite de maladies cardio-vasculaires liées à une alimentation trop riche et trop grasse). On les tient pour muets, leurs cris ne comptent pas.

    Les végétariens et les végétaliens sont des animaux solidaires de tous les animaux !

    http://www.dailymotion.com/video/x1mzxw_meetyourmeatfrench 


     

     

  • En hommage à notre Droopy 16 ans, écrasé cette semaine par un chauffard.

    f65889593d9b8bfdb600eeb3e345c0b4.jpg"J'ai peu vécu de la vie terrestre, où j'étais noir. Noir entièrement, sans tâche blanche au poitrail, ni étoile blanche au front. Je n'avais même pas ces trois ou quatre poils blancs, qui poussent aux chats noirs dans le creux de la gorge, sous le menton. Robe rase, mate, drue, queue maigre et capricieuse, l'oeil oblique et couleur de verjus, un vrai chat noir.

    Mon plus lointain souvenir remonte à une demeure où je rencontrai, venant à moi du fond d'une salle longue et sombre, un petit Chat blanc; quelque chose d'inexplicable me poussa au-devant de lui, et nous nous arrêtâmes nez à nez. Il fit un saut en arrière, et je fis un saut en arrière en même temps. Si je n'avais pas sauté ce jour-là, peut-être vivrais-je encore dans le monde des couleurs, des sons et des formes tangibles.

    Mais je sautais, et le Chat blanc crut que j'étais son ombre noire. En vain j'entrepris, par la suite, de le convaincre que je possédais une ombre bien à moi. Il voulait que je ne fusse que son ombre, et que j'imitasse sans récompense tous ses gestes. S'il dansait je devais danser, et boire s'il buvait, manger s'il mangeait, chasser son propre gibier. Mais je buvais l'ombre de l'eau, et je mangeais l'ombre de la viande, et je me morfondais à l'affût sous l'ombre de l'oiseau...

    Le Chat blanc n'aimait pas mes yeux verts, qui refusaient d'être l'ombre de ses yeux bleus. Il les maudissait, en les visant de la griffe. Alors je les fermais, et je m'habituais à ne regarder que l'ombre qui règnait derrière mes paupières.

    Mais c'était là une pauvre vie pour un petit Chat noir. Par les nuits de lune je m'échappais et je dansais faiblement devant le mur blanc, pour me repaître de la vue d'une ombre mienne, mince et cornue, à chaque lune plus mince, et encore plus mince, qui semblait fondre..

    C'est ainsi que j'échappai au petit Chat blanc. Mais mon évasion est une image confuse. Grimpai-je le long du rayon de lune ? Me cloîtrai-je à jamais derrière mes paupières verrouillées ? Fus-je appelé par l'un des chats magiques qui émergent du fond des miroirs ? Je ne sais. Mais désormais le Chat blanc croit qu'il a perdu son ombre, la cherche, et longuement l'appelle; Mort, je ne goûte pourtant pas le repos, car je doute. Peu à peu s'éloigne de moi la certitude que je fus un vrai chat, et non pas l'ombre, la moitié nocturne, le noir envers du chat blanc. "


    Colette


    Autres bêtes, Chats.




  • L'histoire de Germain et ses loups, en Creuse.

    10e8198640aa171fd4f6c211dff5f96a.jpgVoici l'histoire de Germain Fourneron qui s'est battu toute sa vie pour son rêve (telle que je la connais moi, vous pouvez à votre guise corriger ou compléter ce que vous savez vous-même.)

    Germain était photographe avant et à toujours été passionné par les animaux en général. Vers l’âge de 40ans, le zoo de la palmyre (il me semble) lui donne un louveteau. A l'époque il n'y avait encore aucune loi interdisant d'avoir des animaux sauvages chez soi, elle n'est arrivée que quelques années plus tard à cause des abus. Germain a appris à s'en occuper et en a eu d'autres par la suite, avec les portées, il s'est arrêté raisonnablement a 18 loups et les a tous fait stériliser, sauf 1 couple : kitche et oseki. (mais ils n'ont jamais reproduit ensemble, car les loups se choisissent la reproduction et kitche n'a jamais voulu d'oseki)
    Son projet : créer un petit parc amateur sur son terrain, près d'aubusson en creuse pour faire découvrir le loup et combattre cette image néfaste qu'on lui a attribué. Il était très ami avec Gérard Ménatory le Monsieur fondateur du grand parc des loups du gevaudan en Lozère et celui ci lui donnait des conseils. Germain a donc petit a petit construit des enclos "provisoires" qui auraient du être agrandit par la suite, et les visiteurs curieux ont commencé à venir. A cette époque, germain sans travail s'est consacré entièrement a ses animaux. Le parc était magnifique, certes les enclos petits mais avec l'argent des visites, de l'association et des dons, ils devaient s'agrandir rapidement. Les visites étaient régulières, les gens ravis d'avoir beaucoup appris, les bénévoles fusaient et germain heureux de réaliser son rêve. Le parc était très vert, sur une colline près de la foret, quelques husky accueillaient les visiteurs, une exposition et des panneaux, affiches a l’entrée expliquaient le mode de vie des loups. Germain vendait des calendriers qu'il réalisait lui-même avec les bénévoles, vendait des livres sur les loups, des photos de lui avec ses loups... les visites étaient entièrement gratuites et il vivait de ses revenus de ses ventes ainsi que des dons, à la sortie se trouvait une petite urne ou on pouvait y mettre ce qu'on voulait. Il y avait un parcours de visite et germain se plaisait à faire les commentaires aux gens.
    A cette époque il avait tout à fait le droit de faire visiter (l'état était au courant et lui donnait la permission) il était également dans son droit d'avoir ces loups puisqu'il n'en faisait pas de vente, de reproduction et qu'il s'y connaissait parfaitement bien et enfin parce que la loi datait de moins longtemps que son parc. C'est comme ca que j'ai connu le parc, heureux et vivant. Il avait déjà une vingtaine d'années d'existence.
    Pendant ses 20ans, PERSONNE ne lui a jamais rien dit au niveau de l'état et même si cela ne leur plaisait pas entièrement ils le toléraient d'autant plus que ca leur rapportait du monde de la France entière.
    Quelques années plus tard, le département, riche de cette expérience, et découvrant le potentiel d'un tel parc, décide d'ouvrir un parc animalier a 30km de là et devinez ce qu'ils vont mettre dedans : exclusivement des loups !
      Mais a ce moment là, si deux parcs étaient ouverts à proximité, que se passerait-il ?
     Germain devient le principal concurrent ! Et de plus il est connu et aimé depuis longtemps. Le mieux pour l'état serait qu'il ferme complètement et encore mieux : que ses loups soient transférés dans le parc de l'état ! Alors il s'est d'un seul coup monté une énorme vague de destruction contre germain et ses loups afin qu'il cède ; soudainement, il n'a eu que des ennuis : il n'a plus eu accès à la viande gratuite des abattoirs dont TOUT LE MONDE a droit, il a du commencer à payer, la direction départementale des services vétérinaires (DSV) est venue chez lui en disant que son parc était dangereux et pas aux normes, qu'il lui fallait toute une nouvelle installation qui coûtait une fortune. Ils ont cessé de venir chercher ses poubelles en bas de son chemin, ce qui fait qu'il se retrouve avec ses déchets chez lui, ne pouvant plus les porter.
    Ils ont refusé de lui mettre de l'eau courante alors qu'il y a des sources tout autour de chez lui et qu'un puits a déjà été commencé, il n'a plus revu le gars qui devait lui mettre l'eau, il doit porter ses bidons ; avant c'était possible, aujourd'hui il à 75ans et il est seul.
     Si dans sa jeunesse il a pu tout à fait se passer de ce confort, ni eau ni électricité, vivait dans une caravane près de ses loups, aujourd'hui il en est tout autre chose, il ne peut plus rien faire seul.
    Une chaîne de solidarité formidable s'est crée et il à relancer l'association, il y a eu assez de dons et de bénévoles pour remettre le parc entièrement en état et parfaitement aux normes, double grillage, sas de sécurité. (Rappelons qu'il n'y a jamais eu aucun problème) mais la DSV trouvait toujours quelque chose a refaire, interdisant les visites, obligeant à euthanasier certains loups, pour qu'il soit fragile psychologiquement, et c'est ce qui s'est passé, il était abattu, désespéré de cette cruauté et méchanceté, même les nombreux bénévoles ne réussissaient pas a lui redonner le sourire d'avant. De plus, des personnes mal intentionnées ont voulu s'approprier ce combat et sans demander à germain, ont fait des choses dans son dos.
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     Germain s'est retrouvé a ne plus pouvoir faire confiance a personne, c'était très dur, mais il continuait a s'occuper de ses loups, je venais chaque jour avec d'autres personnes et donnait a manger aux loups, il était très strict sur leur nourriture, je me rappel qu'on pesait les rations, découpait finement la viande pendant des heures et rajoutait des compléments alimentaires, ensuite il y avait l'ordre a respecter.
    Nous nous occupions des chiens aussi, de leur niches, gamelles d'eau, allions chercher de l'eau, la litière du cheval. Germain tenait encore le coup car malgré cela, il était tout de même aidé et entouré. Et puis il y a eu l’apothéose, la phase finale de destruction ! Un jour, le préfet dit à germain d'aller a la clinique une semaine pour se reposer, qu'il n'aura rien a payer, qu'il devrait simplement se laisser aller et se reposer. Germain accepte et nous demande de nous occuper des loups pendant son absence, nous étions 3, un couple et moi. Je gardais les clés de l'enclos.
     Il a passé une nuit à l’hôpital seulement.
     Dés le lendemain nous sommes venu avec les bénévoles pour nourrir les loups comme d'habitude. Ces gestes nous les faisions tous les jours depuis des mois rien d'extraordinaire. Avant de partir je m'assure que toutes les portes sont bien fermées et la dernière, je me revois encore la fermer à clé.
    Le lendemain matin très tot, je suis réveillé et on me dit : des loups se sont échappés ! Quoi mais comment ? Combien ? On me répond qu'on ne sait pas combien, 2 ou 3, qu'ils risquent de venir dans la ville a tout instant, que c'est le préfet lui même qui a vu un loup traverser la route devant lui la veille au soir dans la nuit en rentrant chez lui.
     Là je trouve cette histoire de plus en plus bizarre : le préfet ne vit pas du tout dans ce coin, et comme par hasard c'est lui qui découvre un loup ? Mouais ! J’y crois à moitié car comme il a déjà été dit que germain se promenait souvent avec 2 de ses loups en ville en laisse et qu'évidement c'était des husky, je pars sur place mais très septique. Sur place, il y a toute une peuplée de gendarme, des hommes politique, l'armée et germain affolé ! Il se jette sur moi en disant que c'est impossible ! Et je comprends plus tard qu'un loup s'est bien "échappé" et qu'on sait qu'il est dans la foret derrière le terrain. Il y a des gens avec des fusils, près a l'abattre, un hélicoptère qui survole le parc, des collets...
    Cette vision est horrible et Germain, désespéré ,qui tente d'expliquer la logique des choses : Ce loup a vécu toute sa vie dans cet enclos, il ne peut pas en sortir seul car ils agissent toujours en meute et pourquoi serait- il sortie, affolé dehors, ce n'est pas son territoire !
     Il crie au complot et demande a ce qu'on le laisse régler ca, il explique que le loup, dehors ne cherche qu'une seule chose : revenir ! et que l’hélicoptère l’effraie et l'en empêche! Les autres loups sont affolés par le bruit et se battent entre eux tant ils sont terrorisés, certains vont même succomber aux blessures ! Et moi j'assiste à ca !

    2eme chose : la porte en question de l'enclos où s'est "échappé" le loup s'ouvre (de l’extérieur) en poussant, je devais la pousser TRES TRES fort pour l'ouvrir et entrer dans l'enclos et depuis peu , il y avait même un sas de sécurité donc 2 portes. Comment le loup, et là expliquez-moi, vraiment, a t-il pu ouvrir une 1ere porte, entrer dans le sas et enfin tirer vers lui avec sa patte une porte si lourde, qu'on devait être 2 pour l'ouvrir ?
    Ca semble très étrange !
     D’après nos déductions, et les preuves laissées sur place, je pense que quelqu'un a ouvert ces portes et effrayés les loups pour qu'ils sortent (c’était un enclos de 4 loups et il faut savoir que quand on rentre dans cet enclos, les loups fuient et se cachent car ils ont peur de nous) je pense que 3 sont sortis mais que 2 sont rerentrés après que la personne soit partie, et que le dernier n'a pas eu le temps avec l'arrivée de l’hélicoptère.
     On le voyait le loup, pas loin du tout et qui n'attendait que de revenir, mais avec tout ce monde et ce bruit, impossible. Les hommes politique ont bien sûr ignoré tout ce qu'on leur disait et ont capturé le loup au bout de quelques heures et sont ensuite reparties nous laissant seuls avec les cadavres et les loups agonisants de leurs combats.
    Il a fallu, là encore, payer le vétérinaire pour ces blessures causées par l’état. Certaines étaient très graves et ont demandé plusieurs mois d'antibiotiques. Il s'est créer des rumeurs et la ville a commencé à avoir peur, craignant qu'un loup débarque en ville et les dévore.

     L'état avait bien réussi son coup.
     Et juste après, le parc de chabrières allait ouvrir ses portes.
     Malgré tout cela, germain accepté de discuter avec le préfet en essayant de trouver un accord. Des gens de paris sont venus bénévolement à l'aide de germain, des gens d'associations pour les animaux sauvages.
     Nous sommes donc allés à cet entretien, il y avait à la mairie en face de nous des hommes politique dont le maire, le préfet et le futur directeur du nouveau parc aux loups.
    De notre coté, il y avait germain, 2 ou 3 représentants de la cause des loups et moi. Ceux d'en face ont de suite dit qu'il valait mieux pour les loups de Germain qu'ils aillent dans ce nouveau grand parc, sécurisé...
    Germain n'est pas bête, il le sait bien et lui ce qu'il voulait c'était juste vivre près d'eux et continuer à s'en occuper. Il a donc accepté à certaines conditions (pas grand chose !) Il offrait ses loups et acceptait que d'autres gens, employés du parc les soignent. Mais il voulait vivre dans un cabanon dans le parc et pouvoir être près d'eux, de temps en temps leur donner à manger. La mairie a refusé !
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     Ils lui ont donner qu'une seule solution : il offrait ses loups et avait droit a une entrée gratuite du parc a vie ! Ils se foutaient de nous et rigolaient entre eux ! rien de ce qu'on a dit a pu faire changer les choses, Germain était d'une colère qu'on peut comprendre!! Le pire c'est qu'en nous exposant leur projet, le futur directeur du parc nous a expliqué qu'il avait prévu de mettre tous les loups de germain dans le même enclos ! Ceux qui connaissent les loups savent que c'est impossible de mélanger des meutes, ils s’entre-tueraient. Ils ne connaissaient donc rien aux loups !
    Germain a quitté la salle en colère et il s'est dit après qu'il ait refusé la proposition de la mairie (oui mais quelle proposition !) est qu'il avait un sacré caractère !

    Depuis ce jour, l'association se relance de temps en temps mais germain ne sera plus jamais le même. On a détruit son rêve et on l'a détruit lui au profit de l'argent ! L'an passé, des élevés d'une école d’infirmières sont venus soit disant pour vacciner les loups et ont tiré a bout portant des seringues a la carabines, étant trop près, chaque tir blessait a mort un loup, ils en ont tués les 3/4 les laissant agoniser et disant a germain que c'était simplement une bavure !
    Aujourd'hui germain a 75 ans, vit toujours sans eau sans electricité et il ne lui reste plus que 4 loups,
    Kitche: une femelle de 11ans, la seule apprivoisée pour faire du cinéma, elle a tourné dans de nombreux films et dans le dernier a été maltraités par l'équipe de cinéma, germain a mit un an pour la récupérer. Il en était malade, ils sont très liés tous les deux. Tout porte même a croire que kitche n'a pas voulu de on mâle Oseki car elle considère germain comme son mari. Hihi.
    Il faut savoir qu'un loup en liberté a une durée de vie moyenne de 10 ans, en général, les loups de germain vont jusqu’à 15ans, elle est donc en fin de vie.
    Un mâle : watche  et 2 autres sauvages.
    Lui ne peut plus s'en occuper, ses forces et l'espoir l'abandonnent. Aujourd'hui l’état a ouvert son grand parc, accueil beaucoup de visiteurs, se remplis les poches, germain lui, a perdu son combat, les loups ne lui appartiennent plus mais il en a toujours la charge ! C’est incroyable, jusqu'au bout ils le saigneront ! Soit il n’en à plus la propriété et dans ce cas l'état les nourrit soit c'est toujours à germain et c'est lui qui en à la charge, mais il faut croire que ces hommes politiques n'en ont pas fait assez.
    Germain est au plus mal physiquement et vit dans les poubelles qu'il accumule sur son terrain car il n'a plus la force de les transporter et les camions de la commune refusent de lui débarrasser. Il voulait qu'on lui fasse un trou avec une pelleteuse pour pouvoir incinérer au fur et a mesure ses déchets mais sachant que c'est pour lui, aucune entreprise, même payée ne veut se déplacer.
    Aidez le, lui et ses derniers loups, pour que ce vieil homme ne termine pas sa vie seul après cet échec de toute une vie.

    Il n'a besoin que d'un petit mot, une pensée, des bricoles pour améliorer son quotidien, mais surtout des bras.
    Merci a vous tous qui avez soutenu germain a un moment ou un autre.

     

    Racontée par LOREA

     http://www.euroloup.com/zoosetparcsenclosdesloups.htm

    http://loup-mon-ami.naturalforum.net/l-enclos-des-loups-f1/l-hitoire-du-combat-de-germain-t7.htm

     

    Germain Fourneron
    "L'enclos des loups"
    23200 Saint Maixant



     

  • Les pigeons des villes, un étrange destin..





    Le pigeon des villes, nommé encore pigeon biset ou des roches a toujours été aimé par l'homme. Les premiers pigeons des roches se développèrent vraisemblablement en Asie du sud, dans la région de l'Inde d'aujourd'hui. Puis ils colonisèrent l'Europe de l'ouest et l'Afrique du Nord. On a retrouvé des fossiles de ce pigeon sauvage en Jordanie et en Palestine qui montraient qu'il y en avait il y a 310 000 ans. Cet oiseau a dû se rapprocher des humains lors des premières civilisations sédentaires agricoles, attiré par les réserves de grains et par les cultures.

    Son élevage commence très tôt dans l'antiquité; aussi bien pour le plaisir que pour des fins plus utilitaires comme les services postaux par pigeons voyageurs et les pigeons pour la boucherie. Au moyen-âge l'élevage des pigeons pour consommer leur chair prendra beaucoup d'ampleur en Europe. Le pigeon nidifiait dans des maisons spéciales : les pigeonniers d'où il pouvait entrer et sortir librement.

    Beaucoup de civilisations le considéraient comme sacré, symbole de paix et d'amour. Vers le milieu du 20ème siècle le pigeon des villes devint un pestiféré, l'ennemi à abattre, un porteur de germes mystérieux, de virus indétectables. Et on se mit à le tuer de plus en plus, de façon massive, aussi bien en Europe que dans le monde Anglo-Saxon (USA, Grande-Bretagne, Australie, etc.).

    EST-IL SAUVAGE OU DOMESTIQUE ?



    La majorité des ornithologues occidentaux pensent qu'il est domestique à cause de son histoire. Mais considérant qu'il vit maintenant comme les autres oiseaux sauvages des villes depuis au moins 100 ans, que des pigeons biset ont du toujours habiter près ou sur des habitations humaines pendant des millénaires sans pour autant être captifs ou même apprivoisés, considérant que beaucoup de pigeons élevés en pigeonnier ont dû s'émanciper et vivre libre dans les cités à toutes les époques, on peut considérer que cet oiseau est en fait sauvage.


    Il fait partie du genre Columba livia, est un des descendants directs du pigeon biset, ancêtre commun de tous les pigeons domestiques (dont il existe une infinité de races obtenues par croisement par les sélectionneurs).


    les pigeons ramiers, colombins et les tourterelles turques.



    Les premiers, appelés aussi palombes, demeurent avant tout une espèce de grands migrateurs. Ils parcourent tous les ans des milliers de kilomètres de la Finlande à l’Espagne. Toutefois, certains d’entre eux s’implantent dans les cœurs urbains. A l’instar des bisets, les palombes ont découvert dans les cités un biotope idéal à leur développement. A tel point d’ailleurs que leurs couples peuvent avoir quatre fois plus de jeunes que les autres restés migrateurs ! Mais à l’encontre des pigeons de roche, ce sont dans les parcs et sur leurs arbres que les palombes font leurs nids. Un troisième groupe côtoie pigeons de roche et ramiers : les pigeons colombins, espèce bien plus rare en agglomération. Les tourterelles turques comme les palombes font leurs nids dans les arbres, on en trouve beaucoup dans certaines agglomérations.

    LE GRAND MASSACRE OU LA GUERRE DES PIGEONS



    Donc à partir des années 30 (selon les pays) on se mit à ne plus aimer cet oiseau et à le tuer massivement. En France on tue de 6 à 12 millions d'individus chaque année et dans le monde dit occidental certainement des centaines de millions.


    DEUX PHENOMENES CO-EMERGANT



    La formation des grandes agglomérations

    Au 19ème siècle les grandes cités contemporaines se forment et au 20ème les mégalopoles de plusieurs dizaines de millions d'habitants. Au seing de ces espaces des populations animales arrivent à survivre et même s'y développent. Les pigeons de roche qui sont d'une remarquable intelligence y trouvèrent un milieu propice et s'y multiplièrent. Au cœur des agglomérations ils ont trouvé la "paix". Connaissance de l’homme, nourriture disponible, prédateurs quasi inexistants, édifices pour nicher et nidifier. Ce fut d’abord l’âge de pierre, puis celui de fer quand l’on construisit les halls des gares, les métros aériens.



    Inconscient collectif



    Pour justifier les abattages massifs on parla de maladies, de risques sanitaires pour l'homme. En fait cet animal n'est pas du tout dangereux, cela se saurait alors qu'il est commensal de l'homme depuis des millénaires. Il n'a jamais été prouvé scientifiquement que cet animal est plus dangereux que les autres oiseaux sauvages vivant dans nos cités.

    L'inconscient collectif des civilisations a toujours tendance à projeter à l'extérieur une cristallisation de leur peur de la mort, une angoisse métaphysique et existentielle. Cette projection peut trouver une cible dans un groupe d'humains (par ex : les juifs pendant des siècles) ou dans une espèce animale (par ex : le loup, les chouettes, les corbeaux et corneilles, etc.).
    Au 20 ième siecle le pigeon des villes assumera cette fonction de transfert. La population, ne pouvant le tolérer, obligera les pouvoirs publics à prendre des mesures pour faire cesser ce trouble. Les autorités très souvent ne s'embarrassant pas de subtilité, tels des bulldozers, massacreront par tous les moyens ces malheureux oiseaux dès la fin de la deuxième guerre mondiale.
    "Les pigeons qui vivent en liberté dans les villes de même que les étourneaux et les moineaux ne présentent qu'un risque faible pour la santé publique" Comité mixte OMS/FAO des experts des zoonoses - Rome 1959


    Plusieurs études scientifiques depuis quelques années ont prouvé que les pigeons sont généralement résistants aux virus de la grippe aviaire. Plus récemment des recherches ont même démontré que les pigeons étaient résistants ou peu sensibles à des souches de virus hautement pathogènes.
    @ en savoir plus


    EN FRANCE MENSONGES ET GUERRE DANS L'OMBRE



    Presque toutes les villes (au moins 80 %) capturent puis tuent leurs pigeons de ville. Dans un but sanitaire disent-elles, se retranchant derrière des recommandations du ministère de la santé, non obligatoires et reprises au niveau départemental. Toutes ces tueries se font en cachette, sans publicité, les élus craignant, si cela se savait, une mauvaise publicité.

    Une fois capturés soit par une entreprise privée "ayant pignon sur rue" soit par les employés communaux, les pigeons sont ensuite abattus au moyen de méthodes complètement désuètes.
    En France les services de l'état comme les directions départementales des services vétérinaires ne s'occupent pas de ce problème et laissent faire. Personne, en fait, ne contrôle jamais les entreprises ou les villes qui euthanasient.



    Pour la législation en France :

    Ces méthodes d'euthanasie étaient recommandées il y a plus de trente ans. Mais maintenant la science qui nous a appris que les nouveaux nés souffrent déclare que les animaux aussi. Les scientifiques ont déclaré à de multiples occasions et parfois officiellement au seing d'organismes très officiels comme l'agence de sécurité alimentaire de l'Europe que les méthodes employées en France pour tuer les pigeons de ville sont inacceptables et les font beaucoup souffrir au moment du trépas.

    Les méthodes d'abattage en France :




    Les caissons à vide d'air :

    Les oiseaux sont enfermés dans un caisson étanche puis une pompe puissante fait le vide (comme à 12 000-16 000 m d'altitude) en moins de 5 secondes. Les animaux meurent par les effets physiologiques de cette décompression explosive en moins de 1 minute (de 30 secondes à 1 minute) mais beaucoup d'appareils pour tuer les pigeons sont vieux, bricolés et rafistolés, alors la mort peut durer plus de 2 minutes et selon PETA : les gaz emprisonnés dans les sinus, les oreilles moyennes, et les intestins des animaux se dilatent rapidement. Ce qui provoque un grand malaise avec une grande souffrance. Quelques animaux arrivent à survivre au premier passage dans la chambre de décompression et sont de nouveau décompressés à cause d'un dysfonctionnement de l'appareil, d'une erreur de l'opérateur ou parce que les animaux arrivent à survivre dans des poches d'air et ils sont repassés dans le dispositif douloureux une seconde fois.

    Le gaz carbonique :

    L'autorité européenne de sécurité des aliments a rendu un avis récent du 14/11/2005 portant sur les animaux de laboratoires, qui dit explicitement que "le gaz carbonique fait souffrir tous les vertébrés quelque soit la concentration utilisée et que si on l'utilisise pour tuer on doit rendre l'animal inconscient avant de lui faire respirer le gaz nocif".

    Et aussi :

    Les battues des chasseurs :

    En zone rurale principalement, des villes chargent par arrêté municipal les chasseurs d'éliminer les pigeons biset.

    Les entreprises peu scrupuleuses, les villes et aussi les particuliers :
    Tous les moyens sont bons comme des coups de gourdin, décapitation, enterrage vivant, asphyxie en sac en plastique, graines empoisonnées, tirs sauvages, pièges, bain d'acide, emmurage vivant, enfermement dans des clochers d'église, etc.

    @ en savoir plus


    METHODES ALTERNATIVES EN FRANCE ET DANS LE MONDE



    Il existe maintenant un consensus chez les spécialistes de la question aussi bien aux USA, en Grande-Bretagne, en Australie, qu'en Europe :

    Sur le fait que tuer massivement et régulièrement les pigeons ne sert à rien. Une fois qu'une partie de la population a été éliminée, il reste plus d'espace et de nourriture pour les autres qui n'en demandent pas tant et se reproduisent donc d'autant plus rapidement. Au bout d'un certain temps, la population s'est totalement reconstituée et tout est à refaire.


    Ces oiseaux posent deux types de problèmes :

    - un réel :
    un surnombre dû à une gestion inconsidérée par les municipalités

    - un subjectif :
    les fameuses plaintes que les services municipaux reçoivent chaque jour pour cause de salissure, « il y en a trop, ils risquent de transmettre des maladies etc... ». Ce côté subjectif est irrationnel car ce sentiment n'est appuyé sur aucun fait constaté scientifiquement (en particulier pour les maladies) mais provient plutôt d'une phobie collective moderne visant cet oiseau.


    LES METHODES ALTERNATIVES EXISTENT ET SONT AU POINT



    Tous les experts de la question disent qu'il faut développer en parallèle plusieurs méthodes pour pouvoir obtenir une efficacité sur le terrain.


    Protection des bâtiments :

    On limite les possibilités qu'ont les pigeons de nidifier sur certains édifices.

    Pigeonniers :

    On contrôle le nombre des pigeons en stérilisant les oeufs.
    Cette méthode est reconnue dans beaucoup de pays pour donner de bons résultats bien qu'il existe, surtout en France, quelques sceptiques.
    @ lien

    La pilule :

    On donne à manger aux pigeons des graines imprégnées d'un produit anticonceptionnel.

    Cette méthode a prouvé son efficacité mais elle est encore très controversée et n'est plus utilisée dans le monde anglo-saxon.
    @ lien

    Sources de nourriture :

    Enfin beaucoup préconisent de s'attaquer aux sources de nourriture comme les ordures ménagères, les halles des marchés et surtout la population donnant à manger aux oiseaux.



    interdire à la population de leur donner à manger



    Certaines grandes villes en ont fait leur cheval de bataille, comme Paris, Londre, New York, Melbourne, etc. Leur thèse est que si il y a beaucoup de pigeons partout en ville et dans le monde entier, c'est à cause de certaines personnes, peu nombreuses, qui leur donnent à manger de façon massive.
    Ces personnes sont étiquetées comme marginales, dérangées et même relevant de
    la psychiatrie.

    Les autres personnes qui donnent occasionnellement à manger aux oiseaux (pigeons, moineaux, etc.) par exemple des bouts de croissants, de sandwichs dehors, etc... jouant un rôle marginal sur la surpopulation des pigeons.

    En accord avec ce principe beaucoup de villes interdisent de donner à manger aux oiseaux, pénalisent cet acte et même peuvent créer des brigades spéciales chargées de faire rentrer dans le rang les récalcitrants.

    Ce procédé qui ne semble pas efficace sur le long terme pose de sérieux problèmes :

    - un problème politique si la population qui donne à manger aux oiseaux est plus nombreuse que prévue

    - un problème de démocratie car ces mesures sont très souvent rejetées par une part importante de la population

    - cela peut être dangereux pour l'avifaune urbaine en raison de la non spécificité des interdictions (par exemple raréfier les sources de nourritures affecte les autres espèces comme les moineaux).

    - un problème éthique lien


    Premier pigeonnier installé à Paris 14éme arrondissement.


    Liens :
    doc/doc-pigeonniers.pdf

     

     

    ©2005 - Association Stéphane LAMART « Pour la défense des droits des animaux »