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collectif limousin d'action militante pour les animaux - Page 37

  • EN CE JOUR HISTORIQUE, ABOLISSONS L'ESCLAVAGE!

     

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    "En travaillant comme activiste des droits civils avec le Révérend Martin Luther King Jr., nous étions en quête de justice par des moyens pacifiques. Dans les années 60, j’ai participé à toutes les manifestations des droits civils, qu’elles soient «majeures» et la plupart«mineures», dont la Marche sur Washington et la Marche de Selma à Montgomery.Sous la conduite du Dr King, je me suis totalement engagé contre la non-violence, convaincu que la non-violence signifiait l’ opposition à la mise à mort, sous quelque forme que ce soit.


    J’ai ressenti le commandement « tu ne tueras point » appliqué aux être humains, non seulement dans leurs rapports les uns envers les autres -guerre, lynchage, assassinats,meurtres- mais aussi dans leurs pratiques à tuer les animaux pour la nourriture et le sport.Il y a de simples résolutions que chacun d’entre nous peut prendre pour éliminer l’exploitation d’autres êtres. L’une d’elles est simplement de refuser d’aller voir tout cirque utilisant des animaux. Lorsque je regarde des animaux tenus captifs dans les cirques, cela me fait penser à l’esclavage. Les animaux dans les cirques représentent la domination et l’oppression que nous avons combattues pendant si longtemps. Ils portent les mêmes chaînes et les mêmes fers.

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    Quoiqu’en disent les gens du cirque, il n’y a pas d’autres moyens pour persuader un éléphant à « danser » ou un tigre à bondir à travers des cerceaux, sans la menace de la punition ou de la violence. Les dompteurs portent des fouets, les dresseurs d’éléphants utilisent des "pics" (instruments métalliques pointus et coupants utilisés à donner des coups, à piquer dans des endroits sensibles). Derrière les coulisses, les dompteurs utilisent souvent des aiguillons électriques et des massues pour arriver à leurs fins.


    Les animaux des cirques sont encagés, enchaînés et forcés à travailler quand le «boss» l’exige. Ils n’ont jamais goûté à un instant de liberté, mais vont de la cage à la piste, de la piste à la cage. Ils voyagent pendant des milliers de kilomètres durant la pleine saison, ce qui signifie de longues heures dans des fourgons ou des remorques, sans espace pour sedétendre, et pour ce qui est de courir, n’en parlons pas!


    Ringling Bros. / Barnum & Bailey est l’un des cirques les plus prestigieux et des plus lucratifs dans le monde. Mais, cependant, il a été cité plus de 100 fois pour violation des droits à la protection animale (la seule loi fédérale de protection des animaux dans des spectacles itinérants).

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    Cette année, 2 animaux du cirque Ringling sont morts sur la route. L’un fut Kenny, un bébé éléphant forcé d’exécuter des numéros lors de deux spectacles puis dans un troisième, alors qu’il était malade. Après le 3ème spectacle, il s’est couché et mourut. Kenny était âgé seulement de 3 ans et aurait pu rester avec sa mère, à l’état sauvage, pendant 15 ans.L’autre victime fut un tigre utilisé dans une publicité pour Ringling. Lorsque le tigre attaqua un dompteur, l’autre dompteur qui était sur scène renvoya l’animal dans sa cage, prit un fusil et tua le félin.



    Ces deux morts auraient pu être évitées, pas simplement parce que les situations auraient dû être mieux maîtrisées par ceux qui en avaient la responsabilité. Elles étaient inutiles parce qu’en tout premier lieu, les animaux n’auraient pas dû être emprisonnés.
    Comme l’écrit Alice Walker, «les animaux du monde existent pour des raisons qui leur sont propres. Ils n’ont pas été faits pour les humains pas plus que les noirs ont été faits pour les blancs ou les femmes pour les hommes.»


    Les animaux et les humains souffrent et meurent de la même façon. La violence cause la même souffrance, le même flot de sang, la même puanteur de la mort, le même arrêt brutal de la vie, arrogant et cruel. Nous n’avons pas à y prendre part."

     

    Le cirque: un esclavage moderne
    (Par Dick Grégory)


    Entrez dans la marche pour l’abolition de l’esclavage sur http://www.code-animal.com

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  • LE MERLE NOIR

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    Tout le monde connaît le merle noir tant il est abondant dans nos jardins et parcs. Son chant puissant, flûté et mélodieux précède et domine le concert printanier des oiseaux. Il n'y a guère de lieux où il ne soit audible de l'aube au coucher du soleil. Avant la fin de l'hiver, il nous annonce déjà en musique, le printemps.


    Ne serait-ce que pour cette raison, il mérite notre considération et notre sympathie, malgré sa robe noire ou terne ainsi que sa banale présence.


    Il n'a pas été toujours aussi proche des hommes. Au début du XIX e siècle, le merle noir était une espèce typiquement forestière, farouche et solitaire. Il n'a été noté dans les villages, puis les villes qu'à partir de 1830, à Paris à partir de 1870 seulement. Ce changement de comportement a entraîné une augmentation considérable des effectifs au point que le merle noir est devenu l'une des cinq espèces les plus nombreuses de France.



    Il fréquente des milieux très divers : tous les types de forêts, les bosquets, les buissons, les haies, les landes, les marais, les rives de cours d'eau, les vergers, les jardins et les parcs jusqu'au coeur des villes. En montagne, il niche jusqu'à la limite des arbres. Au-dessus, c'est le domaine de son cousin, le merle à plastron, bien moins abondant, voire rare.


    Les merles noirs sont présents dans tout l'hexagone avec une densité plus faible dans le midi. Ils aiment la fraîcheur et l'humidité. En effet, les lombrics constituent leur nourriture préférée. Ils s'alimentent d'ailleurs principalement à terre où ils détectent les larves souterraines et les vers à la vue et à l'ouï. Leurs sautillements nerveux attirent ces derniers à la surface. Egalement frugivores, ils consomment de nombreuses espèces de baies sauvages, mais aussi des fruits dans nos jardins et vergers. En compensation de ces chapardages, ils débarrassent les arbres de bien d'insectes, chenilles et larves indésirables. En hiver, ils apprécient les déchets de cuisine, les graines et les fruits pourris.


    Au contraire de bien des espèces qui visitent nos jardins de façon furtive, craintive et sporadique, à l'exemple des fauvettes, grimpereaux, linottes, bouvreuils etc. le merle noir se prête tout au long de l'année à l'observation de ses moeurs, tant il familier et établi à demeure.


    Il a l'air de porter des bacchantes comme nos arrières-grands-pères, lorsqu'il amasse dans son bec une multitude de brins d'herbe pour en garnir le nid. Pour le même motif, il lui arrive de tremper dans l'eau des feuilles sèches pour les amollir. Le nourrissage sous nos yeux, des jeunes après l'envol du nid, est un spectacle captivant, de même que l'ardeur mise à retourner par des coups de bec latéraux et nerveux, les débris végétaux au sol pour y dénicher vers, insectes et larves. Les forts bruissements qu'il provoque à cette occasion sont susceptibles de suggérer, à la nuit tombante en particulier, celui des pas d'un intrus dans nos parages.


    De même, est-il bruyant lorsqu'il lance son cri d'alarme strident et lancinant à la vue d'un chat ou autre prédateur. En ce cas, il sert de vigile alertant les autres oiseaux. A plusieurs, les merles n'hésitent pas à harceler l'ennemi en simulant des piqués.



    En effet, malgré ses apparences paisibles, c'est un oiseau de nature assez belliqueuse. Les disputes territoriales et les revendications amoureuses entraînées par la promiscuité citadine due au nombre, sont fréquentes et donnent lieu à des poursuites effrénées. Devenu plus sociable en ville, il garde encore de manière émoussée, le sens aigu et originel du territoire que possèdent toujours ses congénères forestiers. Cette différenciation de comportements entre les campagnards et les citadins se manifeste également dans l'instinct migratoire. Nos merles de jardins sont sédentaires, hormis quelques femelles. Un tiers environ des autres sont migrateurs et se rendent en septembre et octobre dans le Sud et l'Ouest de la France, voire en Espagne.


    Ils reviennent en février- mars et dès lors tiennent à nouveau les rôles de premiers flûtistes dans les concerts de plein-air offerts par la Nature.
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    Texte de Gilbert Blaising
    pour le site www.oiseaux.net

  • Mauvaises nouvelles de la chair..

    Abattoir 3 par Michel Willain



    Aujourd’hui dans la vie concentrationnaire des animaux de la ferme, comme à l’aurore de l’humanité, poussins et canetons émergent de l’oeuf jolis et vivants, les porcelets frétillent dès leur sortie du ventre maternel, charmants et roses comme des tirelires. Il ne faut pas une demi heure à l’agneau, au veau, au chevreau pour se dresser sur leurs pattes, téter debout et bientôt jouer. Dindonneaux, cailles, lapereaux aux grands yeux et au petit nez appellent la caresse sur leur duvet ou leur pelage. Mais le destin prévu n’attend pas qu’il faille produire ou fabriquer de la chair. Dès la naissance, il n’y a pas un jour à perdre. Tout a été calculé au plus juste. Non pas au sens de la justice que l’on aime, mais au sens populaire d’avarice. « Il est juste », disait-on des gens regardants.

    Le premier porcelet frétillant vient au monde, tout de suite doté d’un vif regard, le nez chercheur, courant sur ses petites pattes de rat. Truies et gorets sont d’une propreté de bonbon à la guimauve. Un éclairage doux baigne une porcherie qui sent bon – il ne faut d’ailleurs plus dire porcherie, mais nurserie. (…) À deux heures, le porcelet est édenté. Sinon il pourrait blesser sa nourrice et, devenu adulte, ses compagnons de destin. Dans les quarante-huit heures, tant qu’il est sous la protection du colostrum, il est équeuté. Le petit – ou gros – cochon à la queue en tire-bouchon n’existe plus. Si l’on vous sert au restaurant une queue de porc aux lentilles, vous trouverez une queue toute droite. Mais qui regarde son assiette en songeant que le morceau de viande qui la remplit vient d’un animal vivant ? Le petit tortillon, dépourvu de terminaisons nerveuses, pourrait être mordu – ou du moins mordillé – plus tard par un camarade de captivité. (…) Donc équeutage. (…)

    À quinze jours, le porcelet est châtré. Toujours furent châtrés les cochons élevés pour la table. C’est une opération facile que l’on doit faire sans tarder. Les testicules ne pendent pas, ils sont très proches des jambons. Plus on attend pour les ôter, plus la cicatrice risque d’être visible sur ce morceau précieux – le plus cher. (…) Voilà donc le petit porc d’élevage édenté, équeuté, châtré. (…) Débarrassés de l’agressivité des mâles, de ce désir qui les agiterait et les détournerait des mangeoires, les jeunes à élever seront tout tranquilles. (…)

    De tous temps, la phase d’engraissement du porc fut un enfermement dans une soue étroite. Dans leur jeune âge on les avait sortis dans les chaumes pour y manger les épis tombés, dans les châtaigneraies pour les châtaignes, dans les chênaies pour les glands. C’est sûr, il fallait avoir des dents. Mais pour le beau lard blanc, il fallait la soue et l’orgie de friandises de plus en plus raffinées. On faisait cuire les pommes de terre et les betteraves, on donnait une bouillie au lieu de grains crus, les châtaignes étaient cuites dans du petit-lait. Le gros chaudron de la pâtée des derniers jours embaumait. On comprend que le fils prodigue ait envié la pitance des porcs qu’il gardait.

    Moins bien nourris étaient les innombrables cochons des villages et faubourgs des villes qui grouillèrent longtemps de lapins, de chèvres, de poulailles diverses. Il ne faudrait pas enjoliver ces époques de nourriture maigre et croire que les animaux à consommer vivaient comme des coqs en pâte. On les respectait à la mesure de leur utilité, puisqu’ils évitaient la faim aux plus pauvres, on priait pour eux. On leur parlait, on les bouchonnait d’une poignée de paille. Mais ils étaient bien maigres, comme leurs propriétaires.

    À l’abattoir, le cochon doit peser 90 kg – 100 au maximum. Les côtelettes doivent peser 100 g et les filets ne pas dépasser 6 à 7 cm de diamètre. C’est l’exigence des supers et hypers qui affirment qu’il s’agit là du goût de la clientèle. On a tellement répété à l’acheteur qu’il désirait ces dimensions qu’au bout de quelque temps il le croit et répète que c’est son goût. En deçà ou au-delà des 100 g et des 6 cm, l’éleveur est pénalisé. C’est cela l’agriculture intégrée. Les quantités, les poids, les dates de livraison sont fixés. Si l’on ne respecte pas ces engagements, des coups de ciseaux sont donnés dans des marges déjà étroites de revenus. (…)

    L’acheteur, avec son chariot, arpente les allées. Il n’aime rien tant que cela. Tout le monde prétend faire vite, être obligé à ce moment des courses, alors qu’on voit des couples avec leurs enfants avancer lentement et entasser. (…) Toute la gamme des rouges. Le pli de saucisse, le jambon cru, sombre, s’accompagnent d’étiquettes représentant une cheminée flambante, une longue table, une perche traversant la pièce, remplie de charcuteries alignées. Du côté des jambons cuits – « de Paris », « tendre noix », « à l’os », « supérieur », « au torchon » –, tous les tons de rose, rose bébé, rose cochon – le cochon, jeune et mignon, souriant, sert d’estampille. (...)

    Des mots, des noms, un bref message. « À l’ancienne », « moulé à la louche », « coupé à la main », « affiné à 800 m d’altitude », « véritable magret du Sud-Ouest », « bio », mot magique, sésame pour un pourcentage non négligeable de ces promeneurs du soir ou du samedi et bientôt du dimanche. Le pays d’origine donne confiance : « Massif central », « Aubrac », « Provence » pour la saucisse de taureau. (…)

    Comment pourrions-nous résister aux décors, aux mensonges accumulés sur et autour de l’animal pitoyable ? (…) Car la connaissance est contraire au confort de l’âme. La saucisse, je la vois sortir à 60 km/h des usines de Bretagne, où l’élevage intensif a pollué toutes les nappes phréatiques. Les côtelettes d’agneau bêlent dans ma tête comme je les entends bêler dans les camions qui les emportent vers les élevages – vers l’abattoir, c’est moins grave. (…)

    Taches sombres aux pattes des poulets : ulcères des crispations sur le grillage. Brochettes : on a utilisé les poulets blessés. Carrés de potage faits avec les carcasses des pondeuses. Jambon de poulet : la chair bouillie des volailles innombrables a été pressée, amalgamée, puis tranchée en manière de jambon blanc. «OEufs frais » ayant roulé jusqu’au tapis près des cadavres des poules picorées par leurs compagnes de prison. Plats cuisinés : on a utilisé une pondeuse ou un poulet aux os brisés par la décharge électrique. « Poule au pot », pondeuse de réforme à peu près présentable, mais qu’il est impossible de cuire longuement car, en moins d’une heure, elle est défaite, ses articulations sont trop faibles et trop jeunes. Foies gras : oh ! ce coeur écrasé, ce bec qui cherche l’air, ce sexe expulsé au-dehors dans l’ordure de la caisse.


    Marie Rouanet

  • la souffrance des poissons

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    La question des poissons et de ce qu'on leur fait subir est très rarement abordée ; pourtant, ce sont aussi des êtres sensibles, et ce sont de très loin, parmi les animaux vertébrés, nos plus nombreuses victimes : ce sont plusieurs centaines de milliards, sans doute même des milliers de milliards, de poissons qui sont tués chaque année dans le monde, essentiellement pour être mangés, ou pour produire des farines et huiles qui serviront à nourrir d'autres animaux, d'élevage (dont des poissons). L'intensité des souffrances qu'ils endurent, et le nombre d'êtres concernés devrait nous amener à considérer la question de la pêche et de l'élevage des poissons comme un problème prioritaire, un axe de lutte qu'il est d'autant plus urgent de développer que personne pour l'instant ne s'en soucie.

    La capacité des poissons à ressentir le stress et la douleur ne fait pas de doute : leur système nerveux central ressemble étroitement au nôtre. Lorsqu'ils sont poursuivis, enfermés, ou menacés de toute autre manière, ils réagissent comme le font les humains : par l'augmentation de leur fréquence cardiaque, de leur rythme respiratoire, et par une décharge hormonale d'adrénaline. Quand ils sont blessés, les poissons se tordent, halètent, et exhibent d'autres signes de douleur. Il est clair que les poissons ressentent la peur : si un vairon a été une fois attaqué par un brochet, ou en a seulement vu d'autres se faire attaquer, l'odeur d'un brochet suffit à lui faire prendre la fuite. Et les perches apprennent rapidement à éviter les hameçons simplement en en voyant d'autres s'y faire prendre. Pourtant, fréquemment cité par les magazines de pêche, le professor James D. Rose de l'Université du Wyoming aux USA, affirme avoir établi que les poissons ne possèdent pas cette région du cerveau spécifique qui permet la sensibilité. Parce qu'ils sont dépourvus de néo-cortex, les poissons ne ressentiraient ni souffrances ni détresse ni plaisirs, et leurs comportements lors de la capture, par exemple, seraient simplement des réponses réflexes à des stimuli. Ces arguments avaient dans l'ensemble déjà été réfutés il y a plusieurs années, notamment par David DeGrazia, professeur à l'Université Georges Washington. Le néo-cortex n'est pas la seule zone cérébrale permettant les perceptions sensibles et des arguments variés et de nombreuses expériences forment un si vaste faisceau de présomptions que l'on peut considérer qu'en fait nous avons des preuves de la sensibilité des poissons. Une équipe de l'Institut Roslin et de l'Université d'Édimbourg semble en outre avoir apporté une preuve "définitive" d'une perception de la douleur chez les poissons. L'étude, qui a porté sur la truite arc-en-ciel, démontre non seulement l'existence de récepteurs du système nerveux dans la tête du poisson qui réagissent aux stimuli, mais que l'application sur sa peau de substances nocives peut produire des changements profonds et durables de son comportement et de sa physiologie, tout comme c'est le cas avec des mammifères supérieurs. [?] la réaction à une substance nocive n'étant pas suffisante pour prouver la perception à la douleur, il a fallu démontrer que la conduite de l'animal est affectée de façon négative par l'expérience douloureuse, et que ces modifications de comportement ne sont pas uniquement le fait de réflexes. C'est pourquoi les chercheurs ont étudié les réactions de la truite à des stimulations extérieures, en leur administrant ou non des anesthésiques. "Tous ces travaux font apparaître que les critères permettant d'affirmer qu'il y a bien douleur de l'animal sont réunis", résument les chercheurs. (D'après un communiqué de l'AFP du 30 avril 2003)

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    La pêche commerciale décime les poissons, en en tuant d'innombrables milliards chaque année. En général, pour eux, la mort n'est ni rapide ni indolore. Dans la pêche au chalut, un bateau traîne derrière lui à travers l'eau un énorme filet. Tous les poissons qui y entrent sont poussés par le mouvement de traction en direction de son extrémité en cul de sac effilé. Pendant une à quatre heures, les poissons pris sont tirés et pressés les uns contre les autres, avec divers débris et cailloux que ramasse le filet sur le fond : le frottement use leurs écailles et met leurs flancs complètement à vif. La décompression que subissent les poissons devient insoutenable dès lors que leur remontée forcée a lieu depuis une certaine profondeur. La chute de la pression provoque une dilatation du gaz enfermé dans leur vessie natatoire. Il arrive souvent que la pression interne qui en résulte fasse éclater la vessie natatoire, ou sortir les yeux de leurs orbites, ou œsophage et l'estomac par la bouche. « Beaucoup parmi eux n'avaient que des trous vides là où auraient dû se trouver les yeux », rapporte un observateur sur un chalutier. Une autre fois, il remarqua lors de la remontée du filet « une grande écume de bulles? provenant des milliers de vessies natatoires rompues. » Les poissons relativement petits sont d'ordinaire déversés sur de la glace pilée ; la plupart y meurent d'étouffement ou écrasés par les couches suivantes. Les poissons plus grands sont vidés sur le pont et l'équipage les larde de coups au moyen de courtes tiges pointues pour les trier, puis leur coupe la gorge et le ventre (pas nécessairement dans cet ordre). Entre-temps, les poissons non désirés (« déchets »), qui représentent parfois la majorité de la prise, sont rejetés par dessus bord, parfois à la fourche.

    Ceci dit, la pêche de loisir est évidemment également loin d'être sans douleur (et sans tuerie, bien sûr !) : le palais ou l'estomac du poisson dans lequel s'ancre l'hameçon est tout aussi sensible que le nôtre, et le poisson qui étouffe à l'air libre prend parfois plus d'une heure pour mourir.

    L'indifférence à l'égard des poissons est généralement totale, et on ne comptabilise leurs morts qu'en tonnes : matière première, produits de la mer, ressources halieutiques, "biomasse"?

    D'après « Les poissons : une sensibilité hors de portée du pêcheur », Joan Dunayer, paru dans les Cahiers Antispécistes Lyonnais n°1, et d'après un communiqué de l'AFP du 30 avril 2003 et d'après un encadré sur les travaux de Rose, dans la brochure à paraître sur les poissons.

    Yves Bonnardel.

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  • Protection des animaux d’élevage : la PMAF lance son plan Vigiferme cet automne.

     


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    Il arrive malheureusement que des animaux d’élevage soient dans un état de misère physiologique, parce qu’ils sont négligés ou abandonnés par leur détenteur, ou parce qu’ils sont victimes de mauvais traitements.
    Pourtant, il n’est pas toujours aisé de savoir s’il y a maltraitance. La notion de mauvais traitements envers les animaux est une notion large, fluctuante, incertaine qui demande une étude au cas par cas.
    A partir de quel moment peut-on considérer que l’état de maigreur d’un animal est à ce point grave qu’il y a maltraitance ?
    A-t-on le droit de laisser une vache en plein champ, sous la neige et sans abri ?
    Est-il autorisé de maintenir des animaux dans un champ complètement boueux ?


    Autant de questions auxquelles ceux qui ont la charge de veiller au respect de la réglementation qui protège les animaux ont parfois du mal à répondre. En effet, la réglementation protégeant les animaux n’indique souvent que des principes généraux, qui laissent part à une appréciation subjective.
    De plus, une situation qui peut s’apparenter à un cas de maltraitance ne l’est pas forcément. Par exemple, un animal peut-être très maigre parce qu’il est très âgé, parce qu’il a été récemment malade, parce qu’il a allaité ou tout simplement parce qu’un piètre état de chair correspond à sa morphologie.
    Mais ce peut être aussi parce que son propriétaire ne le nourrit pas suffisamment.
    De même, un cheval de trait supportera fort bien un hiver rude, s’il est bien nourri et protégé du vent par une haie, alors qu’un cheval de course supportera difficilement des basses températures.
    La maltraitance fait donc appel à des critères multifactoriels qu’il convient d’évaluer. Ce n’est pas toujours une chose aisée, et cela demande d’acquérir quelques notions de base sur la physiologie des animaux de ferme.


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    Avant le plan Vigiferme : une grande difficulté pour se repérer dans les méandres de la réglementation


    Il n’existe pas aujourd’hui de guide ou site internet immédiatement utilisable pour qui veut s’informer sur la règlementation portant sur les conditions de garde des animaux de ferme.
    La réglementation est complexe car elle s’appuie sur des différentes sources :


    - le code rural - principalement les articles L214-1, R214-17, R214-18 ;
    - les arrêtés ministériels – principalement l’arrêté du 25 octobre 1982 ;
    - le code pénal – principalement les articles 521-1, R653 à R655 ;
    - le règlement sanitaire départemental (article 154 – l’article dépend des départements).


    Aussi, il est très difficile à une personne motivée par le bien-être des animaux de posséder rapidement une vue simple et exhaustive se rapportant aux conditions de garde des animaux de ferme.


    DES SANCTIONS MODESTES


    Les sanctions pour les auteurs de maltraitance animale restent modestes dans le droit français. En cas d’infraction, les auteurs des faits s’exposent à des contraventions de classe 2 (150 € ) à 5 (1 500 € ). Dans les cas de sévices graves et de cruauté, les auteurs s’exposent à une peine de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende.
    Côté européen, l’écoconditionnalité conditionne les aides à l’agriculture à un certain bien-être animal.


    QU'EST CE QUE LE PLAN VIGIFERME?


    Le plan Vigiferme mis en place par la PMAF vise à permettre au plus grand nombre :
    - d’évaluer les conditions de garde des animaux de ferme ;
    - de connaître la règlementation existante en cas de défaut de soins, maltraitance, sévices et actes de cruauté à l’encontre des animaux de ferme ;
    - d’agir dans le cas où il existe réellement un problème.

    Une démarche pédagogique : développer le discernement du public
    puis recourir à bon escient aux autorités concernées
    La PMAF souhaite éclairer les lecteurs sur l’ensemble des situations rencontrées au quotidien par les animaux de la ferme qui peuvent leur poser des problèmes :
    - les variations climatiques ;
    - le parc extérieur ;
    - les bâtiments d’élevage ;
    - l’alimentation ;
    - la santé.
    Elle fait le point sur les dangers qui menacent particulièrement les différents types d’animaux : bovins, porcins, équidés, caprins, ovins, volailles, lapins.
    Dans chacun de ces cas, la PMAF rappelle la règlementation existante. Souvent peu précise, celle-ci reste cependant la référence pour faire intervenir les autorités compétentes comme :


    - la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV), sous l’autorité du préfet, dans tous les cas ;
    - le maire en cas de locaux d’élevage insalubres, divagation et abandon des animaux ;
    - les gendarmes et les policiers en cas de mauvais traitements et actes de cruauté envers les animaux.

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    La diffusion d’outils et de formations pour connaître la réglementation protégeant les animaux d’élevage


    • Un guide complet de 70 pages, rappelant l’ensemble de la législation


    Cible : les associations de protection animale, les maires, les gendarmes, les éleveurs
    Sortie : 15 novembre 2008


    • Des formations sur la règlementation pour ces mêmes publics

    Cible : les enquêteurs des associations de protection animale, les gendarmes, etc.


    • Un livret de 16 pages, format A6, portant sur l’exposition des animaux aux intempéries. Il est aussi décliné sous forme d’affiche à disposer dans les mairies et les gendarmeries.Sortie le 15 novembre.


    • Les projets d’affiche et de livret sont disponibles sur demande.
    • Un site internet expliquant la démarche à suivre en cas de perception de mauvais traitement des animaux : www.vigiferme.org
  • Vous avez dit régulation?????

     

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    France : Un chasseur dénonce les massacres de sangliers

    « Aujourd’hui, on tue en une journée autant de sangliers que l’on tuait en une saison, il y a vingt ans. »

    On sait que le 5 décembre, à la Moncelle, près de Sedan (Ardennes) un groupe de chasseurs a tué 26 sangliers. Cette battue illicite – qui n’est pas la première – a choqué même les chasseurs « modérés » car il s’agissait d’un troupeau de sangliers quasi apprivoisé qui se deplaçait en plaine, suivant, tous les jours et en plein jour, le même itinéraire.

    Un de ces chasseurs « modérés » qui se dit « vieux chasseur », titulaire du diplôme d’honneur de sa fédération départementale et membre de la Fédération des chasseurs de grand gibier, révolté, a adressé au quotidien « L’Ardennais » (6/1) un courrier titré « Saint-Hubert réveille-toi, ils sont devenus fous. »

    Dans sa lettre, ce chasseur dénonce avec force la création de compagnies de sangliers et l’agrainage massif et permanent « qui a modifié les cycles de reproduction des laies avec des naissances toute l’année. »

    Voilà donc où se trouve la cause de la surpopulation des sangliers qui sert de « justification » aux carnages. Des chasseurs font tout pour que les sangliers se multiplient. Ainsi ils peuvent les chasser et les tuer à volonté. Selon le vieux chasseur, « on y tue aujourd’hui en une journée ce que l’on tuait en une saison il y a vingt ans. »

    L’auteur de la lettre s’élève aussi contre une véritable dérive financière de la chasse, particulièrement des sangliers, en raison de la très forte augmentation du prix de location du droit de chasse. Ce fait attire des riches chasseurs belges et néerlandais qui deviennent des actionnaires exigeants. Ce qui fait que les adjudicateurs des droits se sentent obligés de « maintenir à un niveau élevé les populations de sangliers pour retenir les actionnaires. » Et le vieux chasseur de révéler que le carnage du 5 décembre dernier a été précédé récemment par un « tableau » de 82 sangliers réalisé en une journée près de la Moncelle. « Ce n’est pas un tableau
    d’honneur pour la chasse, c’est un tableau d’horreur même si chaque animal a bien été muni d’un bracelet », s’indigne-t-il.

    Concernant le troupeau martyr du 5 décembre, qui a été photographié la veille du massacre, le vieux chasseur le compare à un troupeau de moutons et laisse parler sa colère : « Je voudrais que cette photo porte en légende "sangliers, le troupeau de la honte". Honte pour nous, les chasseurs, les seuls responsables de cette situation. C’est nous qui, en moins de trente ans, avons transformé le sanglier, l’animal mythique, en bête semi-domestique, en "cochonglier" selon le néologisme couramment employé. »

    La lettre de ce chasseur décrit bien la situation actuelle. Il y a surpopulation de sangliers car on les nourrit et on les domestique pour pouvoir en tuer plus. En paraphrasant un slogan à la mode, on pourrait dire que la tendance actuelle chez beaucoup de chasseurs est « élever plus pour tuer plus ». La surpopulation des sangliers provoque aussi à l’agriculture des dégâts qui donnent droit à des indemnisations aux agriculteurs (quid des agriculteurs-chasseurs?).

    Ceux qui ont nourri ces sangliers se présentent comme des sauveurs et demandent des dérogations et des battues « administratives » pour « réguler » cette surpopulation qu’ils ont créée eux-mêmes. Ainsi, sous le regard passif des pouvoirs publics, le sanglier est devenu gibier d’élevage et une cible facile pour beaufs et nouveau riches belges et néerlandais.

     

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    10.1.2008
    « Les chrétiens et les animaux »
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    Photos PHILIPPE NOEL