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collectif limousin d'action militante pour les animaux - Page 39

  • CET ETE, BRONZEZ SANS CRUAUTE!

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    En Europe, environ 40 000 animaux sont sacrifiés pour des tests cosmétiques cruels et non fiables. L'industrie cosmétique française se distingue de beaucoup d'autres pays européens en persistant à pratiquer en masse ces tests barbares et en participant au moins pour moitié à ce massacre.

    De plus, échéancier 2009 (voir la chronologie plus bas) oblige, l'industrie cosmétique met actuellement les bouchées doubles et surteste à l'évidence ses nouveaux ingrédients sur des animaux toujours plus nombreux tant qu'il est légal de le faire et que cette industrie n'est pas obligée de se plier à des tests sans animaux pour tester les ingrédients... Si bien que 40 000 est un nombre probablement très sous-estimé vu qu'il est difficile de connaître, ne serait-ce qu'approximativement, le nombre d'animaux qui sont en ce moment même empoisonnés, brûlés, intoxiqués, etc. pour tester des ingrédients ou des combinaisons d'ingrédients pour des cosmétiques.

    Pourtant, il existe des méthodes alternatives qui n'utilisent et ne sacrifient pas d'animaux et qui sont de surcroît bien moins coûteuses : cultures de cellules et de tissus de peau humaine par exemple, complétées si besoin par des tests sur des volontaires humains (patch-test). Certaines marques y ont recours ou utilisent tout simplement des substances qui ont déjà fait la preuve de leur innocuité.

    Comme le développement de nouveaux produits élaborés à partir de nouvelles substances continue de passer, en France notamment, et ce malgré la législation européenne qui se profile - avec toutes ses imperfections et lacunes - par une phase de tests cruels sur les animaux, il est vivement conseillé de ne pas acheter les NOUVEAUX produits mis sur le marché.


    Législation européenne sur les cosmétiques :

    • Depuis septembre 2004 : interdiction de tester les produits finis en Europe. Interdiction également de vendre des produits cosmétiques et des ingrédients testés sur animaux si des méthodes substitutives existent et sont validées par l'Europe. De plus, les sociétés qui testent sur des animaux doivent, toujours selon la Directive européenne, réduire le nombre d'animaux utilisés et "raffiner" leur tests.

    • A partir de septembre 2009 : interdiction de tester en Europe des ingrédients (ou combinaison d'ingrédients) sur des animaux. Interdiction également de vendre des produits et des ingrédients testés sur les animaux, et ce quelle que soit l'avancée de la recherche des méthodes substitutives, sauf pour trois tests : toxicité à doses répétées, toxicité pour la reproduction et toxicocinétique.

    • A partir de 2013 : interdiction théorique de vendre des produits et des ingrédients testés à l'aide de ces trois derniers tests. Ce délai pourra être repoussé si des méthodes alternatives n'ont pas été trouvées.

    Plus de détails sur les méandres, la complexité et la chronologie de cette législation à rallonge sur le site de la Coalition européenne pour mettre fin à l'expérimentation animale et dans le rapport "Les tests sur les animaux dans l'industrie des cosmétiques en France " (que tous les militants BSC se doivent de lire).

    En attendant, et sous réserve que toute cette réglementation soit vraiment appliquée - à terme de plus - de nombreux animaux souffrent le martyre dans les labos EN CE MOMENT MÊME...

    Ne nous endormons pas et aidons le public à acheter dès maintenant des produits cosméthiques !

     
  • HALTE A LA CRUAUTE, LES BLAIREAUX CE SONT EUX!

     http://www.univers-nature.com/dossiers/blaireau.html

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    Un week-end de mai en forêt de Saône-et-Loire. Des déterreurs, accompagnés de leurs chiens spécialisés, s’activent autour des terriers de l’espèce blaireau, Meles meles. Les canidés, excités par l’épreuve, ont acculé l’animal au fond de son terrier, les déterreurs creusent une tranchée pour tenter de l’en extraire. Afin d’en finir avec les récalcitrants, on les saisit par le cou, le museau ou les pattes au moyen d’énormes pinces métalliques, puis on les achève, d’un coup de carabine ou d’un coup de pelle… Ce championnat pose la question du sort réservé aux espèces animales déclarées «chassables» ou «gibier» dans le cadre de la vénerie, pratique qui avec la chasse à courre est sensée relever de la pure tradition de la chasse européenne. Question nullement anodine, puisqu’elle renvoie à la difficile tentative d’harmoniser les requêtes des chasseurs et des associations de protection animale dans le cadre du Grenelle de l’environnement.

    Pour la plupart des chasseurs, l’environnement naturel se limite à «leur» territoire de chasse et la seule biodiversité qu’ils reconnaissent est celle de «leurs» gibiers, supposés menacés en permanence par des prédateurs qualifiés de «nuisibles» qu’il convient donc d’éliminer. Si les espèces «protégées» sont parfois l’objet d’«erreurs de tir», nombre d’entre elles ne sont protégées que par la discrétion qui entoure leur disparition «accidentelle» et celle de leurs biotopes. Les médias, heureux d’avoir rappelé quelques vérités utiles sur les dangers de l’extinction en masse de la biodiversité, semblent néanmoins assez peu renseignés sur la nature et les modalités de ces «épreuves» de destruction des espèces qui ont bien lieu sur le territoire français.

    Si l’on s’émeut du sort fait aux singes anthropoïdes et autres bêtes peuplant notre imaginaire (loups, ours, tigres), on s’intéresse moins à celui d’animaux comme les blaireaux, renards, chauve-souris et moult autres espèces «dénigrées». Cela justifie-t-il pour autant un tel déchaînement à leur encontre, sous prétexte d’arguments aussi fallacieux que faussement écologiques ? Si cette violence propre à ce genre d’activité dite ludico-écologique est rendue possible, c’est en effet au nom de ce que d’aucuns brandissent comme alibi : la régulation des prédateurs. Or, au-delà du caractère cruel de cette joute entre l’homme et l’animal, le public est en droit de savoir pourquoi ce championnat viole les règles des conventions de protection de l’animal sauvage (convention de Berne, directive Habitats) et la loi française (arrêtés ministériels), parce que ces épreuves «sportives» font subir aux espèces protégées et non protégées des dommages inacceptables.

    Le site choisi pour ce championnat abrite également d’autres espèces, notamment le chat forestier ou Felis silvestris, «protégé» par la loi française. Son aire de répartition occupe le département de la Saône-et-Loire et particulièrement le secteur de Cluny, «épicentre» du concours de déterrage de blaireaux au mois de mai. Le chat forestier est non seulement potentiellement présent dans les terriers des blaireaux mais il est, à cette période, en pleine saison de reproduction, avec l’essentiel des mises bas en avril. Cela signifie qu’à la mi-mai, les chatons de l’espèce Felis silvestris auront vraisemblablement entre 2 et 4 semaines, période pendant laquelle ils sont extrêmement vulnérables. La présence de meutes de chiens et d’équipes de déterrage dans les communes alentour est un danger pour la survie de ces chatons. Non seulement ces derniers courent le risque d’être immédiatement exécutés «sous terre» par les chiens mais ils ne survivraient pas à la mort de leur mère si cette dernière venait à être tuée (le mâle ne s’occupant pas de sa progéniture).

    Il faut ensuite rappeler que le blaireau, Meles meles, est placé en annexe III de la convention de Berne en tant qu’«espèce de faune protégée dont l’exploitation est réglementée» et sur la liste rouge de France métropolitaine en tant qu’«espèce à surveiller».D’un autre côté, la population locale des blaireaux court le risque de succomber au stress de la capture. Cette pratique de vénerie sous terre s’exerce encore en toute légalité en France bien que la plupart des pays européens aient protégé cette espèce au nom de sa «fragilité» caractéristique. En conséquence, le gouvernement doit, au nom du respect de la biodiversité et de la lutte contre les pratiques cruelles et dégradantes, légiférer à son tour sur cette pratique et rejoindre les normes de la communauté européenne.

    Près de 9 000 signataires se sont déjà prononcés en faveur de l’annulation de ce championnat. Deux urgences s’imposent : l’interdiction totale du déterrage et la mise en protection du blaireau. Ce qui implique bien sûr son reclassement dans la catégorie des «espèces protégées». Un seul mot d’ordre : halte à la destruction !

     

    Denis-Richard Blackbourn docteur en écoéthologie à Paris-V et en ethnozoologie au Musée national d’Histoire naturelle (MNHN), Jean-Marie BROHM professeur de sociologie à Montpellier- III et Laurence Werli doctorante en histoire des sciences à l’EHESS de Paris.
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  • FAQ à l'usage des chasseurs

    Jean Paul à créer un petit condensé des interventions JUDICIEUSES de nos chers amis les GROCS.(GROS CONS)

    Jean-Paul Richier - 2002

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    Sommaire
    I - Savoir parler de la chasse
    II - Connaître les anti-chasse et les écolos
    III - Savoir dialoguer
    IV - Savoir poser les limites du dialogue


    Je tiens d'abord à préciser que ce travail est une oeuvre collective : il n'a été rendu possible que grâce aux judicieuses interventions de tous les chasseurs qui s'expriment sur Internet comme ailleurs.




    I - Savoir parler de la chasse

    Ami chasseur, quelques excités pseudo-écolos prétendent te faire la morale et tentent de te culpabiliser. Il faut donc bien avoir présent à l'esprit que la chasse est une activité noble et utile.

    Question 1 : La chasse se justifie-t-elle encore de nos jours et dans nos pays ?
    Réponse : Oh, que oui ! Et voici pourquoi :

    a) Elle perpétue une activité qui remonte au poléalithi... au pélaolithi... au paloélithi... au temps des cavernes. C'est bien simple, aller à son encontre c'est aller à l'encontre de l'Homme tel qu'il s'est fait.
    b) Elle perpétue des traditions régionales, et c'est vachement important, à notre époque où on voudrait tous nous couler dans le même moule jacobino-parisien, euro-aseptisé et américano-macdonaldisé.
    c) Elle participe à la régulation de la faune, à la gestion des nuisibles et à la sauvegarde des espaces naturels, parce que s'il fallait compter sur les pseudo-écolos des villes, hein !

    Question 2 : Chasser est-il moral ?
    Réponse : La question ne se pose pas en ces termes :

    a) La chasse a toujours existé, ça fait partie de la vie.
    b) La chasse n'a pas à être ni bien ni mal, c'est le prélèvement normal des ressources naturelles.
    c) La chasse, c'est un acquis de la Révolution, les privilégiés des villes peuvent garder leurs leçons de morale.

    Question 3 : Est-ce que les chasseurs éprouvent du plaisir à tuer ?
    Réponse : Moi, personnellement, jamais ! J'appuie sur la détente, et encore pas toujours, parce que c'est la conclusion normale de ma rencontre avec l'animal, mais l'important n'est pas là :

    a) Je chasse avant tout pour être en communion avec la nature.
    b) Je chasse parce que mon popa chassait, mon grand-popa chassait, et que j'aime partager ces moments avec mes zamis.
    c) Je chasse pour manger des choses saines, on bouffe suffisamment de surgelés comme ça.

    Question 4 : La chasse comporte t-elle des risques importants de souffrance pour le gibier blessé ?
    Réponse : Un chasseur digne de ce nom, parexempleauhasardmoi, fait en sorte de minimiser ce risque :

    a) En ne tirant qu'à coup sûr, moi si le gibier est trop loin je m'abstiens.
    b) En ne tirant que si on est certain de pouvoir récupérer le gibier.
    c) En localisant sans délai le gibier blessé grâce à des chiens de recherche de sang.

    Question 5 : Pensez-vous que beaucoup de chasseurs aient ce souci ?
    Réponse : Joker.

    Question 6 : Y a-t-il des mauvais chasseurs ?
    Réponse : Comme partout, il y a quelques brebis galeuses qui déconsidèrent la corporation. Mais attention : C'EST PAS MOI C'EST LES AUTRES.

    a) Y'a des viandards qui canardent tout ce qui bouge ! Pfff ! Pas moi qui ferais une chose pareille.
    b) Y'a des pollueurs qui laissent traîner leurs cartouches partout ! Pfff ! Pas moi qui ferais une chose pareille.
    c) Y'a des énervés, qui insultent tout le monde, qui picolent et qui saccagent tout ! Pfff ! Pas moi qui ferais une chose pareille.

    Question 7 : Pourquoi y a-t-il des mauvais chasseurs ?
    Réponse : C'est simple, c'est à cause des extrémistes anti-chasse et des intégristes écolos : à force de bloquer tout dialogue, d'exiger des choses irréalistes, de maintenir la pression sur le monde cynégétique, ils provoquent un mouvement de réaction. Les extrêmes génèrent les extrêmes. La percée de CPNT, c'est pas autre chose, moi je vous le dis !

    Question 8 : Donc pour nous résumer, qui est responsable de tout ce qui ne va pas dans le monde de la chasse ?
    Réponse : Les extrémistes anti-chasse et les intégristes écolos.




    II - Connaître les anti-chasse et les écolos

    Ami chasseur, certains excités affirment que de nos jours et dans nos contrées la chasse n'a d'autres justifications que le plaisir de quelques-uns, ou encore que la chasse telle qu'elle est pratiquée chez nous nuit à la biodiversité et à l'environnement.

    Ce sont les anti-chasse et les écolos. Enfin, quand je dis "les écolos", il faut comprendre "certains écolos", car chacun sait que les authentiques écologistes se recrutent au sein des chasseurs. Apprends donc à les connaître :

    Question 1 : Quelle différence y a t-il entre les écolos et les anti-chasse ?
    Réponse : Aucune, puisqu'ils sont tous à nous faire chier. D'ailleurs qu'est-ce qu'ils peuvent y connaître à la chasse s'ils n'ont jamais chassé ?

    Question 2 : Qu'est-ce qu'un anti-chasse ?
    Réponse : C'est un mec qui ne comprend rien et qui ne comprendra jamais rien. C'est :

    a) Un mec des villes, un promeneur du dimanche, un gars qui voit les choses de son salon.
    b) Un ayatollah, un taliban, un extrémiste, un intégriste, un terroriste.
    c) Un malade, un illuminé, un névropathe, un délirant, un refoulé sexuel.

    Question 3 : Qu'est ce qui motive les anti-chasse à s'acharner sur nous ?
    Réponse : Ce sont des pervers qui préfèrent les animaux aux hommes. La preuve, s'ils ont de l'énergie à perdre :

    a) Pourquoi ne la consacrent-ils pas à lutter contre la pauvreté ?
    b) Pourquoi ne la consacrent-ils pas à lutter contre la faim dans le monde ?
    c) Pourquoi ne la consacrent-ils pas à lutter contre la prostitution enfantine ?

    Question 4 : Les anti-chasse sont-ils des gens normaux ?
    Réponse : Ce sont des véritables malades, et leurs motivations sont claires:

    a) Ce sont des froussards qui seraient bien incapables de venir nous dire en face ce qu'ils disent bien à l'abri.
    b) Ce sont des caractériels qui épanchent leur fiel à bon compte sur des braves gens.
    c) Ce sont des frustrés qui se donnent de l'importance en déclenchant des polémiques creuses.

    Question 5 : Comment le sais-tu ?
    Réponse : Simple: as-tu seulement essayé d'argumenter avec eux ?
    Question : Non, et toi ?
    Réponse : Attends, tu voudrais que je discute avec des malades ?

    Question 6 : Qu'est-ce qu'un écolo ?
    Réponse : D'abord, si c'est pas un chasseur c'est forcément un pseudo-écolo. C'est :

    a) Un mec des villes, un promeneur du dimanche, un gars qui voit les choses de son salon.
    b) Un techno-sbire de Bruxelles, un écolocrate, un eurofonctionnaire.
    c) Un type qui confond nature et politique, un sous-marin du lobby des écolos manipulé par la mafia des anti-chasse.

    Question 7 : Les anti-chasse représentent-ils un véritable courant croissant de l'opinion ?
    Réponse : Alors là, ça me fait bien rigoler:

    a) C'est une toute petite minorité qui remue beaucoup de vent.
    b) Les médias à la solde des politiciens leur font la part belle et méprisent la France d'en bas.
    c) Les sondages qui voudraient nous faire croire que la majorité des Français sont contre la chasse, eh ben c'est intox et compagnie, la preuve moi je ne connais que des chasseurs.






    III - Savoir dialoguer

    Ami chasseur, il faut bien sûr éviter de te lancer dans des débats stériles avec les excités qui contestent la chasse de loisir telle que nous la pratiquons en France.

    Toutefois, évidemment, leurs arguties revêtiront parfois le masque d'une logique si dérangeante que tu jugeras de ton devoir d'intervenir. Mais ne te laisse pas emmener sur leur terrain.

    Question 1 : Comment détourner la conversation face à une personne qui trouve que la chasse est cruelle ?
    Réponse (Option A) : Je l'embrouille avec d'autres souffrances non causées par l'homme, genre : «Ah bon, la nature elle n'est pas cruelle, elle ?» Et j'enchaîne :

    a) Et les animaux quand ils chassent, tu crois qu'ils se font des cadeaux ? Tu vas jouer les Casques Bleus entre les belettes et les campagnols ?
    b) Et les animaux qui se foutent sur le museau pour des histoires de territoire ou de femelles, tu vas leur proposer de rédiger une Constitution ?
    c) Et pour les animaux malades ou blessés, tu vas mettre en place un SAMU Vert ?

    Réponse (Option B) : Je l'embrouille avec des exemples de souffrances imposées aux animaux pouvant s'argumenter :

    a) Tu sais comment ils ont été mis au point, les médicaments que tu donnes à ta chère tête blonde quand elle fait son otite ?
    b) Si on a besoin de greffer un rein à ton gamin, tu voudrais qu'on fasse la première expérience sur lui ?
    c) Si un jour t'as un môme qui a une maladie métabolique, tu seras pas content qu'on ait commencé à tester les thérapies géniques sur des bestioles ?

    Réponse (Option C) : Je l'embrouille avec d'autres souffrances imposées aux animaux sans motif valable :

    a) Tu sais comment ils ont été testés, les produits que bobonne se met sur le museau pour plaire ?
    b) Et les chiens enfermés seuls dans les appartements toute la journée, t'appelles ça de l'amour des bêtes ?
    c) Tu penses que pour un animal il vaut mieux finir dans un zoo ou dans un cirque que d'être abattu par un chasseur ?

    Réponse (Option D) : Je l'embrouille avec d'autres souffrances causées aux animaux par négligence ou par recherche du profit, genre : «Tu ne manges jamais de viande, bien sûr ?», et j'enchaîne:

    a) Occupe-toi plutôt des conditions d'élevage des animaux.
    b) Occupe-toi plutôt des conditions de transport des animaux.
    c) Occupe-toi plutôt des conditions d'abattage des animaux.

    Réponse (Option E) : Je l'embrouille avec des éliminations involontaires d'animaux, genre : «Et toi, tu ne leur fais jamais de mal, aux animaux ?»

    a) Tu dégommes jamais de moustiques quand tu conduis ta bagnole ?
    b) Tu marches jamais sur des escargots quand tu vas cueillir des champignons ?
    c) Si t'étais agriculteur ou bûcheron, tu crois que tu pourrais éviter de trucider des milliers de petites bestioles ?

    Réponse (Option F) : Je l'embrouille avec des éliminations d'animaux basées sur le conflit d'intérêt ou l'auto-défense.

    a) Si t'as le ver solitaire, tu vas en acheter un deuxième à Petland pour lui faire de la compagnie ?
    b) Si une taupe bousille ton terrain, tu vas lui proposer des verres de contact pour qu'elle ne se perde pas ?
    c) Si tu trouves une Veuve Noire dans ton lit, tu vas lui faire un bisou avant de t'endormir ?

    Question 2 : Euh, peut-on vraiment mettre en parallèle des moustiques ou des vers avec des oiseaux ou des mammifères ?
    Réponse : Hé hé !

    Question 3 : Comment détourner la conversation face à un écolo qui te parle de l'effet néfaste de la chasse sur certaines espèces ?
    Réponse : Je lui réponds : «Tu crois que l'homme n'a pas d'autres effets plus néfastes sur les populations animales ?», et j'enchaîne :

    a) Occupe-toi plutôt de la déforestation.
    b) Occupe-toi plutôt de l'urbanisation galopante des espaces.
    c) Occupe-toi plutôt de la pollution des sols et des eaux.

    Question 4 : Que répondre à un anti-chasse qui te parle de la souffrance de l'animal ?
    Réponse : Des arguments écologiques !

    Question 5 : Que répondre à un écolo qui te parle d'arguments écologiques ?
    Réponse : D'autres arguments écologiques, ça ne mange pas de pain !

    Question 6 : Oui, mais à un écolo qui ne se laisse pas embobiner et qui connaît les vrais dossiers ?
    Réponse : Un écolo qui argumente avec des chiffres et des faits ?

    a) Je réponds que ses références sont l'oeuvre de pseudo-scientifiques à la solde du lobby vert.
    b) J'affirme des conneries, qui ira vérifier ?
    c) Je détourne la conversation sur l'effet de serre, le réchauffement de la planète, ou les OGM.

    Question 7 : Et que répondre à un anti-chasse qui argumente logiquement ?
    Réponse : Le genre de type qui veut toujours avoir le dernier mot ? Je lui dis «Pfff, ça sert vraiment à rien de causer avec toi, de toutes façons t'admettras jamais que t'as tort !»

    Question 8 :Que répondre à un anti-chasse qui te parle gentiment ?
    Réponse : Pfff...

    a) Je ne lui réponds pas, ça ne m'intéresse pas d'alimenter des bla-bla stériles.
    b) Je me fous de sa tronche, les leçons de morale à trois francs six sous, ça va deux minutes.
    c) Je souris en le fusillant du regard, et je réponds un truc bateau à côté de sa question, genre «c'est notre passion, nous on oblige personne à la partager», ou «c'est une tradition, nous on n'empêche pas les autres traditions», ou encore «tu sais, heureusement qu'il y a les chasseurs pour s'occuper de la nature».

    Question 9 : Que répondre si une personne s'inquiète des dangers d'accidents liés à la chasse ?
    Réponse : Fastoche, je lui réponds du tac au tac :

    a) T'as vu le nombre d'accidents de voiture ? Faudrait interdire la bagnole ?
    b) T'as vu le nombre d'accidents de ski ? Faudrait interdire les sports d'hivers ?
    c) T'as vu le nombre d'accidents du travail ? Faudrait interdire le boulot ?

    Question 10 : Que répondre à un anti-chasse qui commence à s'impatienter des réponses à côté ?
    Réponse : Je lui réponds, la bouche en cul de poule et le petit doigt en l'air :

    a) Eh ben ! On voit de quel côté est la violence !
    b) Eh ben ! On voit de quel coté est l'intolérance !
    c) Eh ben ! On voit pourquoi tout dialogue est impossible !






    IV - Savoir poser les limites du dialogue

    Ami chasseur, tu sais au fond de toi que la raison est de ton côté et que tu es dans ton bon droit, mais les anti-chasse et les écolos te poussent tellement à bout que souvent tu ne sais plus quoi répondre. En fin de compte, de quel droit ces excités te cherchent-ils des poux dans la tête ?

    Question 1 : Est-il légitime que des personnes contestent la chasse de loisir ?
    Réponse : Ceci n'est évidemment pas acceptable, et témoigne de l'intolérance de certains illuminés qui s'attaquent à notre liberté d'exercer tranquillement notre passion. Imaginez que chacun veuille limiter ou interdire ce que font les autres sous prétexte qu'il ne partage pas leur point de vue !

    a) Est ce qu'on va empêcher les amateurs de jet-ski de se livrer à leur passion ?
    c) Est-ce qu'on va empêcher les amateurs de corrida de se livrer à leur passion ?
    b) Est ce qu'on va empêcher les amateurs de petits garçons de se livrer à leur passion, du moment qu'ils ne font pas ça en France ?

    Question 2 : En définitive, qu'est-ce que l'intolérance ?
    Réponse : L'intolérance, c'est exprimer des idées qui ne sont pas les nôtres.

    Question 3 : Et qu'est-ce que la tolérance ?
    Réponse : La tolérance, c'est lutter contre l'intolérance telle qu'on vient de la définir.

    Question 4 : Quelle est la meilleure preuve de notre tolérance ?
    Réponse : Nous n'obligeons personne à chasser.
    Question : Ni à penser comme nous !
    Réponse : Ni à penser comme nous !!
    Question : Ni à exprimer les mêmes points de vue que nous !
    Réponse : Ni à... euh, oui, mais attention, d'un autre côté, exprimer des points de vue contraire aux nôtres, c'est de l'intolérance, on ne va quand même pas laisser l'intolérance se développer dans une démocratie !

    Question 5 : Qu'est-ce qu'un anti-chasse qui s'exprime avec agressivité ?
    Réponse : C'est un type qui donne la preuve de son intolérance.

    Question 6 : Qu'est-ce qu'un chasseur qui s'exprime avec agressivité ?
    Réponse : C'est un brave gars qui a été poussé à bout par les anti-chasse, ces pisse-au-lit boutonneux, ces peine-à-jouir fouteurs de merde, ces va-de-la-gueule bon pour l'asile !




    Jean-Paul -- FAQueur autoproclamé du regretté forum fr.rec.peche-chasse.


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  • Nature et animaux au Tibet

    La destruction de la nature et des ressources naturelles proviennent de l'ignorance, de la convoitise et du manque de respect pour les créatures vivantes de la terre.
    S.S. le 14e Dalai-Lama, 1993

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    Le Tibet recouvre une superficie de deux millions et demi de kilomètres carrés (cinq fois la France) . Cet immense et rude pays est très peu peuplé, 6 millions de Tibétains seulement !

    Cependant le Tibet est doté d'une grande biodiversité !

    Le terme biodiversité est la forme contractée de "diversité biologique". Au sens large, la biodiversité inclut les interrelations et interdépendances entre toutes les espèces de plantes, animaux et micro organismes.

    "Nous, !es Tibétains, sommes très préoccupés par l'écologie de notre pays, nous y attachons une grande importance. L'environnement a souffert des grandes destructions au Tibet depuis l'invasion et l'occupation par la Chine communiste. Avec l'afflux croissant de colons chinois, non seulement les Tibétains sont devenus une minorité sans pouvoir dans leur propre pays, mais les ressources naturelles du Tibet ont fait l'objet d'une exploitation incontrôlée."
    (Tibet environnement et peuple - Eco Tibet avec le concours du Ministère de l'environnement - Dalai Lama le 19 juillet 1993).

    Le Tibet se caractérise par son isolement Celui-ci ainsi que les rudes conditions naturelles du pays ont obligé les Tibétains à créer un mode de vie pour protéger leur pays et ses fragiles ressources tout en leur fournissant les moyens de survivre.

    Les images habituelles du Tibet montrent surtout des paysages dénudés, particulièrement en hiver. Néanmoins, les touristes sont souvent frappés de trouver de nombreuses régions du Tibet couvertes de forêts luxuriantes abritant d'innombrables espèces d'oiseaux, d'animaux, d'insectes, des herbages vallonnés tapissés de fleurs sauvages, de vastes plaines... etc.

    Le Tibet est le dernier refuge d'espèces animales et végétales parmi les plus rares au monde. Ceci est dû à la protection naturelle mais aussi à l'éthique bouddhiste tibétaine prônant une vie en harmonie avec la nature.

    Néanmoins après l'occupation chinoise (1949), le système de croyance proto-écologique des Tibétains a été renié, les moines et les nonnes persécutés et des milliers de monastères ont été détruits dans l'élan de conversion d'un pays pacifique en territoire communiste. Même la vie sauvage n'a pas échappé à la folie chinoise et a subi destruction et vengeance.

    Aujourd'hui l'extinction menace d'innombrables espèces alors que leur habitat d'origine est la proie des politiques colonialistes de la Chine.

    Le plateau tibétain contient tous les grands écosystèmes terrestres : "forêt, garrigue, steppe, désert et formations aquatiques", une telle gamme est généralement trouvée uniquement à l'échelle d'un continent.

    En effet, une grande partie du plateau tibétain est couvert de pâturages et de prairies. Les écosystèmes des pâturages sont importants car ils sont à la source des grands fleuves en Asie. Ces pâturages et ces prairies présentent une grande biodiversité, elles servent de réserves pour des ressources utiles en médecine et fournissent un habitat à des espèces rares et menacées. De plus ces pâturages accueillent des millions de nomades tibétains avec leurs animaux, et sont donc fondamentaux pour la survie de leur mode d'existence.

     

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    Les occupations chinoises sont en train de détruire de façon irréversible la fragile écologie du haut du plateau tibétain. Les Chinois se livrent au déboisement industriel dans l'Est du Tibet où ils emploient 65 000 personnes à cette tâche - 80 % des forêts sont déjà détruites. D'après leurs propres estimations, les Chinois ont prélevé au Tibet, de 1950 à 1985, pour 54 milliards de dollars US de bois ! Comme les fleuves d'Asie prennent leur source au Tibet, les conséquences du déboisement se font sentir en aval è travers le continent en entier: "érosion des sols, ravinements, envasement, inondations".

    En ce qui concerne la vie sauvage animale, la majeure partie de la faune sauvage a disparu. Non seulement les restrictions contre la chasse n'ont pas été renforcées, mais la chasse aux espèces en voie de disparition a été encouragée !!

    En effet, "le léopard des neiges" trop chassé et parfois même braconné à l'arme automatique, est en voie d'extinction. Une peau se vend entre 30 et 50 dollars US dans la région de l'Amdo (Quinghai en chinois).

    Prenons un autre exemple, celui de "l'Antilope du Tibet" dont la laine est exportée. Elles ont été massacrées, passant de 2 millions en 1900 à tout juste 75.000 actuellement. Près de 20.000 Antilopes du Tibet sont tuées actuellement. Puis on soupçonne aussi le trafic de viande de mouton bleu sauvage, environ 100 têtes en vente en juillet 1992 à Xining (Amdo).

    Grâce à l'agence "Klineburger Worldwide Travel ", les chasseurs du monde entier peuvent venir au Tibet tirer 17 sortes d'animaux sauvages dont les espèces sont pourtant protégées.

    Mais il y a actuellement 81 espèces animales menacées sur le plateau tibétain : 39 mammifères, 37 oiseaux, 4 amphibiens et un reptile ! Les autorités chinoises cherchent désormais à étendre ces abattages lucratifs.

    L'approche chinoise officielle de la faune se décrit en général par des déclarations comme celle-ci : "la faune est une ressource renouvelable. L'objectif ultime de la protection et de la sauvegarde des espèces animales menacées est de protéger une ressource naturelle pouvant constamment être utilisée ".

    Les conséquences dramatiques de cette perte de la biodiversité :

    Les bénéfices variés tirés de l'exploitation de la vie sauvage, comme les valeurs médicinales, industrielles, éducatives, esthétiques, spirituelles et culturelles disparaîtront entièrement avec l'extinction de la vie sauvage du plateau tibétain. Ceci ne constituera pas seulement une tragédie irrémédiable pour le Tibet, mais aussi pour le monde entier.

    Avec la disparition de la flore et de la faune, l'environnement sur le plateau sera perturbé de manière irréversible. Abattre des arbres, par exemple, ne risque pas seulement d'éliminer un certain nombre d'espèces mais perturbe aussi les équilibres écologiques complexes qui régulent le volume de pluie et la chaleur distribués dans la région en question provoquent une érosion des sols, des glissements de terrains, des inondations, des sécheresses et d'autres catastrophes .

    En raison de son immensité géographique et de son altitude, le Tibet influence considérablement les modèles météorologiques mondiaux en affectant le flux de Jets Streams (vents rapides des couches élevées de la troposphère) sur son plateau. La grande surface terrestre du plateau affecte la direction des Jets Streams, comme un énorme iceberg changerait spectaculairement, dans les océans, les itinéraires de navigation des navires.

    La perte de couverture forestière et herbeuse sur le plateau affectera les déplacements des Jets Streams, ce qui influencera les Typhons du pacifique et causera l'effet "EL NINO". Pris ensemble, ces effets déterminent les modèles météorologiques en Europe, aux Etats Unis, au Mexique, au Pérou, en Inde, en Chine et dans les régions adjacentes, ce qui affectera leur écologie et leurs économies.

    Une manière de protéger les habitats et la survie des espèces est de constituer des parcs et réserves naturelles plus efficaces pour la vie sauvage. Il y a aujourd'hui en tout 1 réserve naturelle sur le plateau, si l'on croit les documents publics chinois mais ceux-ci n'offrent de facto aucune protection réelle car aucun garde ou gestionnaire compétant n'y est affecté pour surveiller les espèces. Il faut donc que les autorités et la population s'impliquent plus activement et durablement, en mobilisant les ressources financières et humaines disponibles.

    Les réformes politiques à tout niveau doivent prendre en compte les besoins fondamentaux des habitants locaux et fournir des incitations économiques directes pour préserver la biodiversité.

     

     

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  • Pie bavarde, portrait d’une élégante

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    Outre sa beauté, nous avons parlé le mois dernier de la remarquable intelligence de la pie. Ces facultés hors norme, qu’elle partage avec les autres corvidés, lui ont vite permis de comprendre tout l’intérêt de résider en ville…
    C’est ainsi que depuis les années 50 en général, et depuis la fin des années 70 à Paris en particulier,
    les populations de pies citadines augmentent régulièrement. Plus 7% par an en moyenne ! Et que trouve notre bel oiseau de si attirant en ville ?
     
    D’abord, moins de corneilles, son ennemie héréditaire. Moins puissante, la pie subit la domination - et la prédation - du grand oiseau noir. La corneille préfère la campagne, elle s’est donc moins implantée que la pie en zone urbaine, même si elle ne déteste pas coloniser la ville. Au contraire, la pie adore la ville ! Plus c’est urbanisé, plus elle s’implante ! Plus de nourriture ensuite. On estime que 70% du régime alimentaire des pies citadines est d’origine humaine, déchets ou nourrissage ! Il n’en faut pas plus à la pie pour déménager en ville, en plus il y fait moins froid, et on y trouve quantité d’endroits pour faire des nids. Donc elle s’y reproduit plus facilement.
     
    C’est ainsi qu’au fil des ans, on a vu des groupes de pies de plus en plus importants arriver dans les parcs et les jardins. Et on s’est habitué à voir tournoyer les beaux oiseaux noirs et blancs, notamment au début de l’été, au moment de l’apprentissage du vol par les jeunes pies… En plus, il existe une loi biologique. Plus la biodiversité diminue, ce qui est le cas en ville, plus certaines espèces particulièrement adaptables et tolérantes à la proximité de l’homme, deviennent abondantes. Surtout des corvidés d’ailleurs. Il en est donc des pies comme des pigeons…
     
    D’un autre côté, il faut dire que la situation à la campagne est moins rose, pour ne pas dire carrément sinistre…
    Rappelons que notre magnifique oiseau a subit à la campagne entre 1989 et 2001 un effondrement de 68% de ses effectifs…
    La pie paie ici son inscription en bonne place sur la liste des oiseaux nuisibles. On estime à 2 225 000 couples reproducteurs la population des pies en France. Pour la seule saison 99-2000, les statistiques officielles font état de 180 000 pies piégées et  220 000 tirées… Et ce chiffre est largement sous-estimé puisque tous les oiseaux tués ne sont pas déclarés, loin de là. Si l’on estime à 500 000 le nombre de pies réellement tuées, on voit que l’on dépasse largement 10 % de la population détruite. Or à partir de 8 % de destruction, une population est vouée à décliner puis disparaître…
     
    En France, c’est donc le piégeage et la destruction systématique qui sont les causes de la disparition des pies à la campagne. Le drame des animaux nuisibles est une notion ancienne, héritée des 18 ème et 19 ème siècle. A cette époque, il était de bon ton de tout classer en catégories,en particulier les animaux, répartis en espèces « utiles » ou « nuisibles » selon leur impact supposé, plus ou moins justement d’ailleurs, sur l’agriculture. C’est ainsi que nombre de mammifères et d’oiseaux héritèrent de cette véritable marque au fer… Puis cette notion fut récupérée par le monde la chasse qui l’adapta à ses priorités - tuer le maximum d’animaux – et se chargea de la perpétuer, au prétexte que ces animaux tuaient des canards, des perdrix, et des faisans. En 1988, le Ministère fixa définitivement par arrêté la liste des nuisibles - 12 mammifères et 6 oiseaux – et l’affaire fut pliée. Libre ensuite aux préfets des départements de déclencher à leur guise les exterminations…
     
    En France, les piégeurs sont organisés en association, agréée en 2003 au titre de la protection de l’environnement par le Ministère de l’écologie… On compte des centaines de piégeurs par département, avec une formation et un diplôme.  Ils ont leur magazine, qu’ils partagent avec les chasseurs de petits gibiers, preuve s’il en est qu’il s’agit plus  pour eux d’une activité de loisir qu’autre chose… Sur plainte des particuliers, le préfet déclenche les hostilités et ordonne la destruction systématique, réponse disproportionnée au moindre écart du pauvre animal… Ce qui a pour effet de renforcer dans l’esprit du public l’idée que si on massacre ainsi une espèce, c’est qu’elle a dû se rendre coupable de crimes terribles…
     
    Ces rappels étaient nécessaires pour expliquer la disparition de notre bel oiseau de la campagne. Pour exemple, on a tué pendant la saison 2006-2007 dans le seul département du Nord, 12 000 corneilles, 6000 corbeaux, et 10 000 pies… En plus, les méthodes de piégeage par cage-piège sélectionnent principalement les individus reproducteurs, les plus  précieux pour l’espèce. Or la pie ne peut pas supporter plus de 8 % de taux de destruction. Il n’en faut pas plus pour expliquer aujourd’hui sa disparition des campagnes…
     
    Tout cela ne fait que souligner l’archaïsme, pour ne pas dire plus, de la réglementation concernant les animaux sauvages en France. La tragédie des animaux nuisibles n’est au fond qu’une situation héritée de temps anciens et perpétuée par le monde de la chasse qui y voit le moyen de pouvoir continuer à tuer des animaux toute l’année en toute impunité… Et le plus rageant dans cette histoire, c’est que ce massacre à grande échelle s’effectue sans aucune justification biologique ni étude sérieuse quant au rôle et à l’impact réels de nos pauvres nuisibles sur les autres espèces…
     
    Qu’on en juge plutôt… Entre 2003 et 2005, le Museum a conduit une étude en Seine Saint Denis sur les deux plus grands parcs urbains où les pies semblaient proliférer de façon particulièrement importante… On a estimé précisément les populations des 57 principales espèces de passereaux, et des 6 principales d’oiseaux d’eau. Puis on a retiré toutes les pies grâce à des pièges, et on les a relâchées 200 kilomètres plus loin. Et on a enfin recompté tous les petits oiseaux. Et quels ont été les résultats ? Eh bien il n’y avait aucune différence significative entre les populations d’oiseaux - sauf peut-être sur le nombre de jeunes mésanges bleues à l’envol – entre avant et après le retrait des pies ! Ceci s’explique par le fait que les oiseaux adaptent leur comportement et mettent en place
     des mécanismes de compensation face à la prédation, à condition que celle-ci ne dépasse pas un certain seuil. Le verdict est sans appel : le piégeage est inutile pour la conservation de la nature.
     
    L’exemple de la pie, massacrée de façon disproportionnée, et sans aucune justification biologique comme nous venons de le voir, ne fait qu’illustrer la tragédie que vivent les animaux classés nuisibles en France, pour le seul plaisir finalement d’un petit groupe de personnes. Chaque année les associations scientifiques demandent le retrait de certaines espèces, et chaque année cela est refusé, comme en 2006 pour la martre, la belette, et le putois… Face à cette situation, il est difficile d’être optimiste pour l’avenir de ces espèces… Encore la pie a-t-elle cette chance d’avoir réussi à se rabattre sur les villes où elle retrouve une – relative – sérénité. Au fond, la pie est bonne fille… Bien que nous ne le méritions pas, elle nous fait l’honneur, pas toujours désintéressé il est vrai, de vivre à
    nos côtés et d’accepter notre voisinage… Pour nous citadins, c’est l’occasion d’observer à notre porte la vie quotidienne d’un remarquable oiseau qui lutte courageusement pour sa survie

     


    Philippe Bergès, vétérinaire, Vice-Président de la SPOV, Sociéte protectrice des oiseaux des villes/

     

  • PROCTER AND GAMBLE, les Monsieurs propres ont les mains sales

     

     

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    Procter et Gamble, cela vous dit-il quelque chose ? Sans doute, mais pas sous ce nom-là. C'est un des principaux fabricants mondiaux de produits ménagers – le premier "lessivier" au monde en fait – mais aussi de produits cosmétiques et d'hygiène. Ses principales marques sont Ariel, Persil, Monsieur Propre, Max Factor, Oil of Olaz, Pantène, Tampax, Always, Pampers.

    Soutien à la vivisection

    P&G aime bien expérimenter sur animaux et l'a prouvé par le passé. En 1987, ils combattent la proposition de certains de leurs actionnaires visant à éliminer les tests sur animaux pour tous leurs produits ménagers. Puis, en 1989, ils tentent de lancer un programme de 17,5 millions de dollars pour persuader les législateurs américains et l'ensemble du public, y compris les écoliers, que les tests aboutissant à empoisonner, aveugler, brûler, mutiler et tuer des milliers d'animaux sans défense étaient non cruels et nécessaires (mais l'intense opposition des amis des bêtes aux États-Unis réussit à faire avorter ce projet !).

    Enfin, en 1990, cerise sur le gateau sanglant, Procter & Gamble fait pression contre la législation visant à interdire le test de Draize dans l'État de Californie. Le test de Draize consistant à instiller des doses concentrées de produit dans l'oeil d'un lapin.

    Un film accusateur

    Voilà clairement des gens qui pensent que la vivisection est indispensable, à tel point qu'un bon nombre de tests réalisés ne sont même pas rendus obligatoires par la loi. Mais ils font faire le sale boulot par une firme spécialisée, ce qui ne change rien en matière de responsabilité.  

    Ce laboratoire qui vivisecte pour d'autres, s'appelle HLS - Huntingdon Life Sciences. Une militante du service "investigation spéciale" de PETA (une très importante association de protection des animaux aux USA) fut employée pendant huit mois (jusqu'en mai 1997) par l'unité américaine de HLS.

    Elle a réalisé un film qui, bien que court est insoutenable. Il s'agit d'expériences faites pour Procter & Gamble. Voici ce que l'on y voit :


    Scène 1 :
    Un technicien maintient en l'air un singe sous calmants et lui administre un test tuberculinique (tuberculose) dans la paupière. Quand on lui demande s'il peut procéder ainsi, il répond : "Non. Je ne suis pas supposé le faire, je ne l'ai pas vu faire, je ne l'ai jamais fait, on ne peut pas le prouver."  
    Scène 2 :
    En plaçant un singe effrayé sur une table à électrocardiogramme (ECG), le technicien lui dit : "T'as pas intérêt à mordre, mon ami !", puis lui injecte de la lotion à ECG dans la bouche avant d'y enfoncer la bouteille et de l'y laisser.  

    Scène 3 :
    Au moment où un singe est sorti de sa cage pour faire un test de pression sanguine, un premier technicien lui fait peur. Le deuxième technicien lui reproche alors cela en lui rappelant que les résultats du test seront faussés par la frayeur de l'animal.  

    Scène 4 :Un technicien jette violemment un singe dans une cage après l'ECG.
     
    Scène 5 :Un technicien fait semblant de lancer avec force un singe contre une cage.  

    Scène 6 :Un technicien menace rudement un singe effrayé pendant l'ECG : "Tu te calmes ou je te mords la gueule !"  

    Scène 7 :Le 15 janvier 1997, alors qu'un autre singe déjà effrayé est sanglé sur une table à électrocardiogramme, des techniciens s'apostrophent en criant :• Premier technicien : "Je suis sûr que le client aimera ça !"• Deuxième technicien : "Ça va faire grimper ses pulsations cardiaques encore un peu."• Troisième technicien : "Vous pouvez vous torcher le cul avec ces données-là !"  

    Scènes 8 et 9 :Des singes sont maintenus, suspendus par les aisselles avec du fil métallique pour cage, pendant qu'on leur enfonce par le nez des tubes gastriques jusqu'à l'estomac.  

    Scène 10:Une nécropsie – équivalent de l'autopsie pour les animaux – est réalisée sur un singe du test pour Procter & Gamble. On ne lui a injecté que de la kétamine et de la xylazine (précisons ici que, d'après des spécialistes, c'est insuffisant pour obtenir le décès). Le technicien vérifie vaguement des signes (là aussi pas les bons !) permettant de savoir si l'animal est bien mort avant de lui ouvrir l'abdomen. Au bout de quelque temps, comme les battements de cœur s'accroissent durant la procédure, il dit: "Ce gars-là pourrait être un peu plus KO." Mais il continue toutefois en ouvrant la cage thoracique, ce qui provoque sans doute le décès à ce moment-là.

    Attitude non-professionnelle

    Nos amis américains ont montré ce film à de nombreux spécialistes (médecins, vétérinaires, professeurs d'universités, anthropologues…). Voici ce que dit le docteur vétérinaire Suzanne Cliver : "Je n'ai aucun doute que le singe subissant la nécropsie était vivant et qu'il ressentait la douleur. La kétamine et la xylazine ne sont pas des produits d'euthanasie. À faible dose, ils n'induisent même pas un état d'anesthésie chirurgicale. Les mouvements des membres et les battements de cœur ne sont pas des mouvements de "rigor mortis" (rigidité cadavérique) mais plutôt ceux d'un animal vivant en train de lutter. La conduite générale des techniciens manipulant les singes a été en tous points exempte de pitié, non professionnelle, insensible et inhumaine. À aucun moment ils n'ont montré la compétence et le comportement qu'on attendrait de la part d'animaliers ou de techniciens de laboratoire entraînés et qualifiés."

    Un peu plus loin dans la nécropsie, le technicien se rend compte qu'il n'a pas utilisé les bonnes procédures pour recueillir le sang. Il est précisé également qu'il trouve des sortes de douves du foie, ce qui indique non seulement que le singe n'a pas été vermifugé, ou pas correctement, mais aussi que l'étude n'est pas scientifiquement valable pour une nouvelle raison : en toxicité, les douves ont affecté et déformé les résultats car le produit testé a été filtré par un foie malade.

    Peur haineuse

    Les animaliers ou techniciens qui tourmentent les singes le font avec une incroyable agressivité. On peut y voir une forme de sadisme mêlée de peur de se faire mordre, bien qu'ils soient munis d'épais gants de manipulation, remontant haut sur les bras.

    La façon excessive dont ils plaquent en arrière les membres des malheureux cobayes - au risque de leur faire des luxations ou autres comme le précisent des spécialistes - montre bien cette sordide atmosphère de peur haineuse. De plus, l'ambiance du labo est telle qu'un employé qui voudrait s'y prendre avec douceur s'attirerait les quolibets de ses collègues.

    "En avant, l'équipe !"

    D'ailleurs, le responsable du service lui-même fait quelques tièdes reproches dans une note interne du 30 janvier 1997 : "S'il vous plait, prenez un moment pour regarder toutes les blessures et les hématomes visibles qui proviennent de vos manipulations de singes dans les trois dernières semaines. Pensez simplement à ce que vous ressentiriez si on vous mettait dans une cage et si on vous malmenait physiquement. Est-ce que vous aimeriez-ça ? À votre avis, quelle est l'opinion de X quand elle examine ces blessures? Quelle est l'opinion de Y quand elle lit les recommandations du vétérinaire et doit dire au client qu'un technicien a cassé la queue d'un singe ? Vous devez prendre votre temps pour les attraper, être attentifs aux endroits où se trouvent leurs petits pieds et leurs mains quand vous attirez l'animal vers l'avant de la cage. Allez-y lentement ! Ne vous pressez pas ! Parlez-leur doucement, ils aiment ça ! Soyez gentils, j'aime ça ! Avec du temps et de la patience, je sais que ces choses-là n'arriveront plus jamais, d'accord ? En avant, l'équipe ! Et merci."

    Mépris du consommateur

    IL est grave de constater que les animaux sont effrayés volontairement alors que le personnel est parfaitement conscient du fait que cela fausse encore un peu plus les données, ce qui indique non seulement un irrespect total de l'animal mais aussi un mépris du client final. Pourtant nous ne sommes pas dans un labo de second ordre ou de troisième catégorie, nous sommes dans des unités appartenant à l'un des plus gros "testeurs" privés de la planète.  

    Quant aux consommateurs, s'ils ont encore confiance dans tel ou tel produit, c'est bien parce qu'ils ne savent pas ce que recouvre l'expérimentation animale. Les résultats ne peuvent qu'être invalidés, avec ou sans bonnes pratiques de laboratoire. Merci à HLS et à P&G de nous l'avoir démontré - involontairement ! - encore une fois et avec une telle force.


    Celui qui ne sait pas est un imbécile, mais celui qui sait et qui ne dit rien est un criminel."

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