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collectif limousin d'action militante pour les animaux - Page 35

  • TEMOIGNAGE D'UNE ETUDIANTE EN BTS PRODUCTIONS ANIMALES


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    Je vous écris pour vous faire part d’un témoignage.

    J’ai effectué deux années d’étude en BTSA Productions animales, ne sachant absolument pas ce qui se cachait derrière cette formation (si on peux appeler ça une formation). Mon rêve était de devenir vétérinaire, mais n’ayant pas fait un BAC Scientifique, il ne me restait plus que cette voix là pour y arriver.

    Les horreurs que j’ai vu durant ces deux longues années me poursuivront jusqu’à la fin de mes jours. J’étais dans l’incapacité d’arrêter cette formation pour des raisons personnelles.

    Il faut savoir que d’après les gens du milieu agricole « les animaux ne souffrent pas ! » (Mais c’est bien sûr…) il est donc très facile pour eux, de faire subir toutes sortes de cruauté aux animaux…

    Voici donc la liste des atrocités que j’ai pu voir… (je décris seulement ce que j'ai vu, que ce soit à mon école ou dans les innombrables exploitations que l'ont a visité)

    Les moutons

    La première année d'étude nous devions nous occuper de la bergerie de l'école. Chaque semaine nous nous rendions, mes camarades de classe et moi, dans la bergerie pour y effectuer les TP (Travaux Pratiques) sous la surveillance de notre professeur. C'était un endroit très glauque, très sale, très sombre, le genre de lieu où on ose pas lever la tête tellement qu'il y a des toiles d'araignées au « plafond ». Les brebis étaient parquées dans des « enclos » sans paille (au départ il y en avait mais le lendemain elles avaient tout mangé ou tout piétiné et personne ne remettait de paille), remplis d'excréments, les barrières dataient d'on ne sait pas quand, le sol était pleins de trous, les mangeoires trouées, les abreuvoirs recouverts d'une épaisse couche d'on ne sait quoi.

    Lors des TP il nous a donc était enseigné que pour éviter que les brebis ne mangent la queue de leurs agneaux (à cause d’un manque de minéraux ou autre provoqué par les hommes), il fallait que l'on coupe la queue de ces derniers à la pince (ou à l'élastique) à la naissance à vif. Sans désinfecter, bien évidemment, ni la pince qui sert à couper, ni le moignon qui leur reste. Ensuite, afin de pouvoir les reconnaître au sein du troupeau, les agriculteurs leurs percent les oreilles (les 2 car une seule ne suffisait pas!) avec un appareil pour leur mettre les fameuses boucles, sans se soucier de savoir si cela transperce une veine. Au début ce sont des petites boucles, puis quand les agneaux sont assez grands, on leur perce une 2ème fois les oreilles en faisant un plus gros trou pour leur en mettre des plus grandes. Lors des TP, Les agneaux avaient les oreilles en sang. Si je faisais une réflexion ou que j’insistais pour mettre du désinfectant on me répondait en rigolant « oulala mais c’est bon, c’est qu’un mouton, il est pas mouru le mouton »…

    Les séances se déroulaient toujours de la même façon, j'étais lynchée à chaque fois, mes réflexions dérangeaient...

    Les agneaux sont ensuite triés lorsqu’ils ont 8 mois. Les mâles sont envoyés à l’abattoir (sauf les « chanceux » qui seront gardés comme mâles reproducteurs avant d’être envoyé à leur tour à l’abattoir au bout de 3-4 ans de « service ») et les femelles sont sélectionnées suivant des points bien précis, ainsi les « meilleures » seront gardées pour renouveler le troupeau, et les « moins bonnes » suivront leurs frères à l’abattoir.

    Les brebis quant à elles sont des usines à agneaux. Elles sont prises par les béliers ou inséminées 2 à 3 fois par an. Leurs chaleurs sont synchronisées afin que toutes les brebis aient leurs petits au même moment. Lorsque la fertilité de ces dernières baisse, ou qu’elles ont atteint un âge avancé (8 ans !), ou qu’elles sont malades, elles sont envoyés à l’abattoir où elles seront lâchement tuées puis emmenées à l’équarrissage (car leur viande n’est pas « consommable »).

    Bien sûr, à cause de la sélection sur la fertilité, il arrivait que les brebis fassent 3 agneaux. N’étant dotées que de 2 mamelles, il fallait leur enlever un des agneaux et le mettre « à la louve » (système de tétines en plastique qui sortent d'un grand récipient rempli de lait en poudre et d'eau) si on voulait qu’il survive. Les cris de la brebis qui appelle sont petit disparu retentissent encore.

    Il ne faut pas oublier la souffrance quotidienne de ces animaux qui vivent dans une bergerie souillée. Lorsqu’il faut attraper une brebis, c’est la panique totale. Elles se blessent donc en essayant de fuir leur bourreau. Une fois attrapées, elles sont attachées très (trop) serré avec des licols qui leur marque à vie la peau. Pour les tondre elles sont maintenues dans des positions bien inconfortables, idem lorsqu’il faut leur parer les sabots. Les coups de pieds volent sans arrêt dans leur jarret si elles refusent d’avancer, sans parler des coups de bâtons.

    Un agneau était tombé malade durant ma formation. Bien sûr il était inutile d’espérer qu’il puisse être euthanasié (bien trop cher et « sans intérêt »). J’allais donc le voir tous les jours pour le faire boire car il était dans un état comateux et dans l’incapacité totale de se lever. Mais il y avait de l’espoir. Cependant un matin, il a été retrouvé mort dans une mare de sang : un élève l’avait tabassé avec une pelle pendant la nuit… Le « professeur » n’en avait même pas fait allusion, comme si c’était tout à fait normal et sans aucune importance. En résumé, les Travaux Pratiques de ce cours consistaient à faire des vaccins aux animaux, à synchroniser les chaleurs des brebis en leur introduisant des éponges (pleines d’hormones) dans le vagin, à appuyer (bien trop fort) sur le dos des agneaux pour juger si oui ou non ils étaient bien conformés (et prêt à être mangé), à reconnaître sur l’animal vivant les différentes parties du corps que l’on mange, à couper les queues des agneaux, à leur percer les oreilles pour leur mettre des boucles, à tondre les brebis, à parer leur sabots, à faire des prises de sang sur les agneaux pour savoir lesquels seront gardés et lesquels seront tués.

    Un programme passionnant pour une fille comme moi...

    Les vaches

    La 2ème année, nous devions nous occuper des vaches de l'exploitation.

    On ne croirait jamais, en voyant les belles vaches paître dans les prés, qu'elles ont subi des atrocités sans noms. Je suis tout simplement tombée des nues ! Je pensais avoir vu suffisamment d'horreurs avec les agneaux, mais je n'avais vu qu'une infime partie de toute l'horreur qui existe dans ce milieu sordide.

    Il s'agissait d'une exploitation de Vaches Laitières... Ce qui est, selon mon expérience, bien pire qu'une exploitation de Vaches à Viande.

    Tout d'abord, les vaches sont inséminées (donc par conséquent violées) tous les ans. L'agriculteur choisi son taureau dans un catalogue comme s'il s'agissait d'un objet. Il prend en compte tous les « index » et tous les résultats de reproduction du fameux taureau en question. Il choisi le « meilleur ». Pour l'insémination, les vaches sont maintenues dans les « cornadis », cette chose métallique qui leur coince le cou de manière à ce qu'elles ne puissent plus reculer. L'inséminateur enfonce alors sa main dans le rectum de la pauvre vache qui se tort dans tous les sens sans pouvoir se dégager (imaginez la sensation...) afin de pouvoir trouver les trompes de la vache. Ensuite il enfonce la sonde dans le vagin de la vache et il verse la semence du taureau. 9 mois plus tard nait un petit veau. Le malheureux ne sait pas ce qui l'attend. On le laisse 12h avec sa mère, le temps qu'il boive le fameux « colostrum » (le liquide qui vient avant le lait, et qui permet aux nouveaux nés d'avoir tous les anticorps nécessaires pour se défendre contre les agressions extérieures) puis ensuite il est séparé, et emmené dans une « niche à veau ». Les pleurs de la mère appelant son petit disparu sont très prenants. Les veaux sont bouclés comme les agneaux. Si le veau est un mâle, et que la mère est une très bonne vache, il se peut qu'il ait la « chance » de devenir Taureau reproducteur pendant quelques années. Sinon, et c'est ce qui arrive dans la majorité des cas, il est enfermé dans la « niche à veau » pendant 2 mois, afin d'être complètement anémié (impossible pour lui de bouger, il peut seulement se lever et se coucher) puis un jour un camion viendra le chercher, et on le forcera à avancer ! Alors qu'il n'a aucun muscle et qu'il n'a jamais marcher (imaginez la douleur), et tout ça pour le bon plaisir des hommes : pour que la viande soit blanche.

    Si le veau est une femelle, elle sera gardée comme femelle reproductrice qui servira à renouveler le troupeau. Dans ce cas son calvaire commence. Dès son plus jeune âge, on va l'écorner (Sujet d'un TP) en lui appuyant sur la tête à l'endroit présumé où les cornes pousseront, un tube métallique chauffé à 400°C. Cet appareil de torture leur brûle littéralement la peau (et le peu de cartilage qui allait un jour devenir une corne). Il faut voir ces pauvres petits bébés meugler de douleur, voir leurs yeux sortir de leurs orbites tellement la douleur est importante, et les voir se tordre de douleur dans la cage munie de cornadis dans laquelle on les a enfermé. Sans parler des commentaires débiles des abrutis finis de ma classe « mais non t'as pas mal » ou encore « plus tu gueules plus c'est long! » et pour finir « ahaha t'as vu ses yeux » et de l'odeur nauséabonde qui s'échappe. Bien sûr le professeur laisse les élèves faire le travail histoire que la bête souffre bien. J'étais la seule, sur une classe de 31 élèves, à avoir refuser de faire souffrir inutilement un animal. Tout le monde est « passé » en disant non au départ puis finalement en acceptant (pas étonnant qu'Hitler est réussi son coup avec le nombre de sans cervelles qui peuplent l'humanité).

    Les veaux se font ensuite pincer, tordre, frapper la queue pour qu'ils avancent. Comme un gouvernail. Les pauvres ne sont pas assez traumatisés de leur « expérience dans la boîte » il faut en plus qu'on les frappe pour les refaire entrer dans les enclos. Le premier de la série ne sait pas ce qui va lui arriver mais tous ceux qui passent après lui, l'ont entendu hurler et sont complètement stressés avant même d'être enfermés dans la cage. Ce passage m'a particulièrement choqué.

    Une fois écornés, on leur met un petit coup de bombe violette sur la tête et hop retour à l'enclos.

    Les veaux sont nourris avec du lait en poudre, normal pour une exploitation qui vend des milliers de litres de vrai lait, provenant en plus de leur maman, à eux.

    Lorsque les petites génisses (veaux femelles n'ayant pas encore vêlé) on atteint l'âge de 1 an, elles sont inséminées (comme expliqué plus haut) et mettrons bas de leur premier veau à l'âge de 2 ans. A peine le veau est né qu'elles sont résinséminées afin de remettre bas l'année d'après et ainsi de suite pendant environ 6-7 ans. Passé cet âge, elles sont envoyés à l'abattoir, si encore elles n'ont pas eu de problèmes de santé avant.

    Les vaches laitières font donc veaux sur veaux, comme si leur corps pouvaient le supporter, tout ça pour que les hommes leur volent leur lait et le boivent (seul être vivant à ne pas être sevrés ?).

    Il fallait pendant l'année que je fasse un stage d'une semaine à la ferme pour assister à la traite du matin... mon dieu, au secours...

    Toutes les vaches sont piquées aux hormones avec la même seringue posée sur un plateau jamais nettoyé et rempli de crottes de mouches. La seringue n'a jamais été changé pendant toute la semaine où j'ai fait la traite. Le fermier les pique directement dans le trayon (le trou du pis) pour que le lait vienne plus vite. On leur pompe tout leur lait avec les trayeuses automatiques de maintenant, les vaches sont rangés à la queue leu leu, 4 par 4. J'imagine à quel point cela doit être agréable pour elle.

    Chaque trayeuse possède un mécanisme qui identifie les vaches et qui détecte la quantité et la qualité du lait de ces dernières. Les vaches sont ensuite classées dans un tableau, les meilleures restent, les moins bonnes sont virées ! (on dira pas où !)

    Comme si elles étaient responsable du taux de cellule dans leur lait, ou du fait qu'elles aient attrapé une mammite !

    Sans parler de leur blessures aux pieds qui les font boiter comme jamais. Car la plupart des vaches laitières ne voient jamais la lumière du jour, ni la bonne herbe verte. Elles sont parquées dans un bâtiment sombre, sur du béton qui leur bousille les sabots et les articulations, de la merde jusqu'aux genoux, entassées dans des « couchettes » bien trop petites pour elles (Les stabulations libres à aire paillée se font rare...) Et leurs journées se résument à stabulation, salle de traite, stabulation, salle de traite...

    Avec leurs gros problèmes de sabots, certaines n'arrivent même plus à marcher et se trainent, certaines sont même déformées (bassin plus haut que les épaules, pattes retournées, mamelle tellement imposante à cause de la sélection qu'elle les empêche de bouger les postérieurs...)

    La sélection permet donc aux hommes de faire d'énormes rentrées d'argent sans se soucier de ce que peuvent bien ressentir les animaux. Des mamelles plus imposantes avec plus de lait ! Des vaches piquées aux hormones pour qu'il en sorte plus de lait ! Des vies plus courtes mais plus productives, et des crétins encore plus crétins pour inventer encore d'autres trucs plus crétins encore.

    J'ai vu pendant une des visites, une exploitation de 100 VL tenue par un seul homme. Pas de salle de traite, une seule grande stabulation en béton, avec... un robot de traite. Les vaches rentraient dans le robot, un système totalement électronique trouve les trayons des vaches à l'aide d'un laser, trait les vaches et calcule la quantité de lait produite par vache.

    Une machine, parmi les machines.... car l'homme prend bien les vaches pour des usines à lait.

    Et vous regarderez dans les prés, les rares vaches qui broutent, si elles ont des cornes...[color]

    Les cochons

    Le pire arrive !

    Après les vaches et les moutons, je pensais être blindée... Mais non, l'horreur continue !

    Je devais réaliser un stage de 15 jours dans une porcherie...

    Pas la peine de rêver, les porcs ne vivent pas à l'extérieur !

    L'exploitation comptait 650 truies reproductrices et 5 verrats (enfermés dans des enclos de 5m2)

    Les 650 truies faisaient entre 5 à 19 porcelets par portée et cela tous les 6 mois. 3 mois en salle d'insémination, bloquées entre 2 barres en fer, ne pouvant ni reculer, ni avancer, ni se tourner, seulement s'assoir, se coucher et se lever. La mangeoire devant, la fosse à purin derrière. Le sol ? Des grilles ! Si les excréments ne passent pas au travers, tant pis, la truie se couche dessus. Il faut attendre que les truies viennent en chaleur puis elles sont inséminées trois fois, pendant 3 jours de suite, puis attendent 1 mois avant de se faire échographier. Si elles sont pleines, elles vont en salle de gestation, sinon elles se refont inséminées. Seulement 2 chances pour elles de tomber enceinte, ensuite c'est direction l'abattoir car on a pas de temps à perdre avec des truies improductives. Pour les faire venir en chaleur, les porchers font passer un verrat devant elles, dans des couloirs si étroits que les verrats ont du mal à se retourner. Bien sûr ils se prennent des coups de barres en fer lorsqu’ils refusent d'avancer ou de reculer dans ce couloir.

    Pour l'insémination, c'est bien simple, le porcher fait monter le verrat sur un bout de plastique, puis le masturbe (si si !) et récolte la semence dans un thermo qui maintient le liquide au chaud. Ensuite la semence est diluée puis séparée en 30 doses (donc 10 truies). Le sperme est mis ensuite dans des sondes spéciales qui seront par la suite enfoncées dans le vagin des truies. Les sondes restent dans leur vagin jusqu'à faire fondre l'embout de cire qui fermait les sondes. Le sperme est alors libéré de la sonde et peut s'écouler dans leur vagin. Cela peut durer une demi-heure, une demi-heure avec un tube plastique dans le vagin... certaines se couchent et le cassent, d'autres se l'enfoncent très profondément, d'autres la font tomber dans la fosse à purin (et donc une sonde de foutue, une « chance » en moins pour elles de tomber enceinte...)

    Une fois pleine, si cela arrive, elles sont envoyé en salle de gestation (par un système de couloirs) pour 3 mois 3 semaines et 3 jours ! Elles sont parquées à 6 ou 8 dans des boxes où elles ont la place de se tourner, de faire quelques pas, mais les boxes sont quand même trop étroits car elles se battent et se font des blessures très profondes. Le sol est une grille qui leur fait aussi des blessures aux pattes. J'ai assisté à une matinée « prise de sang »... Le porcher leur prend le groin à l'aide d'une corde (système soi-disant fait pour immobiliser l'animal). Plus les truies tirent, plus la corde se serrent autour de leur groin, elles se mettent à hurler (bouchez vous les oreilles), le vétérinaire se place alors sous elle, et fait la prise de sang sous le cou, dans la grosse veine (combien de loupés ????)

    Une fois leur gestation à terme, elles sont envoyés (toujours par le même système de couloirs) dans les salles de mises bas ou maternité. Elles sont une par une dans des sortes de cages en fer, même genre de système qu'en salle d'insémination, sauf que là, il y a un petit espace pour les porcelets.

    Là il faut déclencher les mises bas, à l'aide de piqures d'hormones. Les truies hurlent dès qu'elles voient les seringues, il faut donc faire très vite sinon il est impossible de rester dans la salle tellement le bruit des hurlements est insoutenable.

    Ensuite elles sont piquées régulièrement avec différents produits, anti ceci, anti cela.

    Lorsque les petits naissent... (passage le plus choquant), ils sont triés, les petits avec les petits, les moyens avec les moyens, les gros avec les gros. Au final les truies allaitent des petits qui ne sont pas les leurs, sauf celles qui s'y refusent et qui tuent et déchiquètent les porcelets étrangers (sympa comme vision, des bouts de bébés cochons) Inutile de dire que ces truies là ne sont pas gardées !

    Une fois une portée était née, j'étais en extase devant ces petites choses, le porcher m'avait demandé de veiller à ce que tous les porcelets arrivent à boire... Voilà deux heures que je tenais dans mes mains le plus petit de la portée, tellement petit qu'il n'atteignait pas les tétines, si petit, si mignon, plein de vitalité et la force de vivre, il s'était presque endormi dans mes mains lorsque le porcher a débarqué pour voir la portée. Je me suis enlevée de l'enclos, il s'est approché, il a dit « ça c'est trop petit », puis il a pris le petit porcelet par les pattes de derrière, et la frapper d'un coup contre le sol. Le bruit du « PAF » résonne encore dans mes oreilles. Lorsqu’il a vu mes larmes couler, il s'est tout de même excusé et m'a dit que la prochaine fois il me préviendrait avant, de manière à ce que je puisse avoir le temps de me retourner...

    Le corps sans vie du petit bébé est resté là, par terre devant l'enclos...

    Au fil des jours, les corps se sont multipliés devant les enclos car chaque matin, on avait pour mission de ramasser les porcelets qui avaient été écrasés par les truies pendant la nuit. Si les pauvres avaient le malheur de passer sous les truies pendant qu'elles mangeaient et de s'endormir sous leurs pattes... ils étaient étouffés par la truie lorsqu'elles se recouchait d'un coup d'un seul. Les cris des porcelets ne faisaient pas relever les truies, aussi bizarre que cela puisse paraître. Il est arrivé qu'on arrive à en « sauver » en arrivant à temps en entendant les hurlements, mais bien souvent, on retrouvait des porcelets bien bleus, avec les marques des grilles sur le corps.

    Vient ensuite la journée des fameux « soins aux porcelets » ! Quelle jolie façon d'appeler ce pure moment de souffrance...

    Un petit chariot, 4 côtés, 4 soins ! Un côté tatouage, un côté vaccin, un côté meulage des dents et un côté coupe des queues ! Au milieu un panier en plastique dans lequel on mettait les porcelets de 3 jours. Inutile de dire que je n'ai pratiqué que les vaccins...

    L'appareil servant à tatouer ? Deux plaques métalliques qui se superposent, une sans rien, une avec des pointes représentant des chiffres, une pédale, qui quand on l'actionne serre les deux plaques l'une contre l'autre. On place le porcelet la tête vers le bas, une oreille entre les deux plaques, on met de l'encre sur les piques, on appuie sur la pédale et là « craque » le bruit de la chair qui se craquèle, les piques qui restent coincés dans l'oreille des porcelets, il faut tirer pour que ça se décoince. Et c'est pas fini, on fait la 2ème oreille.

    Pour les dents, un bruit de roulette chez le dentiste « dzzzzzzzzzzzzzzzzzz », il faut limer les canines des porcelets car la nature les a fait comme ça mais l'homme veut révolutionner ça ! « ils blessent les mamelles des truies et après elles ne se laissent plus têter » (…) comme si les truies étaient faites pour avoir 19 porcelets alors qu'elles ne sont dotées que de 14 mamelles, et comme si dans la nature cela importait que la truie laisse mourir les plus faibles...

    Je vous laisse imaginez... vous faire limer les dents... et encore quand elles ne sont pas coupées à la pince ! Auquel cas, elles sont cassées 1 fois sur 2, ce qui provoque d'énormes infections...

    Pour ce qui est de la queue : il y a un petit embout métallique représentant une sorte de C chauffé à 400°C (le fer devient rouge). On place la queue du petit porcelet sur le fer chauffé, jusqu'à ce que la queue soit coupée... Des cris de douleurs, des petits corps qui se tordent et qui hurlent pour s'échapper de leur bourreau, imaginez vous faire couper un membre de cette manière, brûler à vif jusqu'à ce que les os fondent et se détachent. J'ai encore une fois refusé de faire ET de voir le massacre... « ça dure pas longtemps » était l'argument premier... seulement je peux vous dire que cela devait durer bien 6-7 secondes, et que 6-7 secondes comme ça, c'est très très long. Je me suis brûlée par accident avec l'embout, la peau de mon bras est restée même pas la moitié d'une demi seconde sur le fer bouillant, une douleur pire que de l'huile bouillante, j'ai eu la marque en forme de C pendant 1 an sur la peau (cloque énorme, peau qui s'en va, peau rose, peau marron). Je ne veux même pas imaginer la douleur de ces bébés. Sans parler du fait qu'une fois leur queue coupée, ils ne prennent même pas soin de les poser délicatement sur leurs 4 pattes mais les balance, ce qui signifie qu'ils se retrouvent sur les fesses, à l'endroit où ils viennent de se faire bruler vifs... Si on nous coupait un doigt de cette manière je ne pense pas que l'on apprécierait que quelqu'un nous appui le moignon qui nous reste très fort sur la table... Les queues des porcelets sont donc coupées, pourquoi me direz vous ? Parce qu'ils sont parqués dans des cages bien trop petites par rapport au nombre qu'ils sont, qu'ils en deviennent fous et se bouffent entre eux. Sans parler des carences qu'ils accumulent et qui les rend cannibales. Donc pour régler ce « petit problème » l'homme a trouvé la solution simple, rapide, efficace et pas coûteuse de leur couper des membres à vifs !

    Les porcelets blessés (toujours les pattes à cause des grilles), sont marqués à l'aide d'un appareil qui leur trou littéralement l'oreille. Ils ont donc des trous en forme de triangle ou de carré dans les oreilles. Sympa !

    Ensuite arrive le 5ème jour des porcelets... Sûrement le pire si le porcelet est un mâle... Je n'ai fait que « trier » les petits, étant bien incapable de faire ce qui va suivre. Nous étions munis d'un casque à mettre sur les oreilles, ceux que les ouvriers utilisent lorsqu'ils se servent d'un marteau-piqueur... car les cris d'un porcelet qui se fait littéralement castrer sans anesthésie pourrait facilement faire péter un verre en cristal. Ils prennent le porcelet par les pattes de derrière, le bloque entre leurs jambes, prennent une lame de rasoir, font une incision dans les testicules du porcelet, appuient bien fort pour les faire sortir, arrachent le tout, mettent un peu de poudre sur les deux plaies et reposent le porcelet comme si de rien n'était... Chose très facile à faire, quand on s'est persuadé que « les animaux ne souffrent pas »... Sauf qu'ils souffrent sinon ils ne hurleraient pas de la sorte.


    Il y a des porcelets mâles qui échappent à ce genre de pratique car ils ont des hernies (cas où les testicules sont dans la même poche que les intestins). On ne peut pas inciser sinon les intestins sortiraient avec... Il faut être un professionnel pour le voir. Sauf qu'il y avait avec moi une personne en stage qui avait accepté tel un mouton de faire les castrations, et qui par mégarde avait ouvert un porcelet qui avait une hernie. On ne s'en était pas rendu compte tout de suite, seulement après quelques heures... Et là vision d'horreur... Un petit porcelet, bien vivant, assis sur ses intestins tout sanguinolent... Ni une, ni deux, le porcher la pris et la taper par terre. PAS LE TEMPS DE ME RETOURNER. J'ai vu cette petite chose par terre avec le crâne explosé... mais pas mort... réaction « Il n'est pas mort !!!!! ». Réaction du porcher : un énorme coup de pied sur le crâne « Maintenant il l'est ! ». J'ai cru que je m'évanouissais.


    Les porcelets sont séparés de leur mère à 28 jours en moyenne (certains seulement 21) puis sont envoyés dans des camions chez des engraisseurs.

    Les truies retournent inlassablement en salle d'insémination à peine les porcelets partis. Et le cycle recommence !

    Les causes de réformes des truies (réforme = abattoir) sont les suivantes : pas assez productives (moins de 8 porcelets), pas assez maternelle (mange, écrase ses petits), problèmes de pieds (pas étonnant vu qu'elles sont sur des grilles), trop vieille (= 4 ans ) (merci pour les loyaux services), « méchante » (certaines mordent, foncent dans les gens, défoncent les cages), pas assez fertiles.


    Une chose qui m'a profondément marqué aussi : les animaux n'ont pas d'eau à leur disposition. Un système distribue automatiquement la nourriture sous forme de soupe à heure précise. Un coup la soupe, un coup l'eau, sauf que les mangeoires ne sont pas nettoyées, ce qui fait que lorsque l'eau arrive, elle est mélangée au reste de soupe, donc ce n'est pas de l'eau pure, celle qui désaltère quand on a soif. De plus, si les truies ont soif à 13h, elles doivent attendre par exemple jusqu'à 17h avant que la ration ne soit distribuée. Il n'y a rien de pire que de ne pas pouvoir boire lorsqu'on a soif.


    Pendant 15 jours j'ai donc assisté à ces mutilations et à ces aberrations, J'ai passé mon temps à faire des piqures pour soulager les animaux qui avaient des problèmes de pieds (dieu seul sait qu'il y en avait) à surveiller les nouveaux nés, à parler aux truies, en les regardant dans les yeux et en pleurant, parce qu'il n'y a rien de plus expressif qu'un regard de cochon...

    Les volailles

    Il n'y avait pas de volailles au lycée, mais nous faisions chaque semaine une visite dans une exploitation voisine, avec différents animaux à chaque fois.

    J'ai donc visité un élevage intensif de poules pondeuses en batteries, un élevage « plein air » de Chapon Label Rouge (!!), un élevage intensif de canards et j'en passe.

    Les poules pondeuses, à 9 dans une cage grande comme 2 feuilles A4, aussi haute que les poules, le sol en pente (vive le confort) pour que les œufs glissent et tombent sur le tapis roulant prévu à cet effet. Des animaux déplumés à force de se piquer, des animaux dans un état lamentable, des cages sur 3 étages et sur 200m de long, dans le noir, avec la lumière artificielle qui s'allume la nuit, pour faire pondre les poules... Des cages si petites face à toute la place qu'il y avait dans le bâtiment... Une pure honte, de la maltraitance animale pure et dure, un cauchemar réel.

    De plus, à leur naissance les animaux sont sexés : les femelles iront dans les exploitations pour pondre, les mâles eux seront envoyés dans un broyeur par le biais d'un tapis roulant, bien vivant ou seront gazés car « ne servent à rien ».

    Les becs des volailles sont coupés pour éviter les « piquages » dans leur si grande cage, à la pince puisque c'est la mode des pinces, sans anesthésie (bien évidemment). Les griffes aussi sont coupées : on fait passer les animaux sur un tapis roulant munis de trous, sous le tapis roulant se trouve une sorte de scie qui coupe tout ce qui passe, les griffes passent donc à travers les trous et sont coupés, si c'est une patte qui passe, c'est pareil !

    L'odeur qui règne dans les bâtiment d'élevage est plus qu'infecte (comme pour les porcs). Les animaux vivent au dessus de leurs excréments... Comment est-ce possible !?

    Les vieilles poules pondeuses sont envoyées à l'abattoir et sont transformées en petfood ou servent à faire les paélas.

    Pour ce qui est de l'élevage des Chapons Label Rouge ! Tout d'abord savez vous ce qu'est un chapon ? C'est un coq sans testicules ! On les lui a retiré de cette manière : on l'ouvre au scalpel vers les côtes, à l'aide d'une pince on attrape les testicules, on les arrache d'un coup sec et on relâche la pauvre bête... (encore une fois ceci est fait sans anesthésie) C'est une opération tellement douloureuse qu'un coq sur 2 meure dans les 5 minutes qui suivent l'opération. L'agriculteur nous avait d'ailleurs dit qu'une fois des journalistes étaient venus pour filmer la scène mais que bien entendu il avait refusé ! (« pas envi d'avoir des emmerdes avec les associations de Protection Animale »)

    Ensuite il faut savoir qu'ils sont effectivement en « plein air » pendant quelque mois mais que ensuite pour finir leur engraissement, ces animaux sont enfermés dans des minuscules cages en bois, et sont gavés de maïs jusqu'à être suffisamment gras pour être tués.

    L'abattoir des volailles est affreux : les animaux sont suspendus par les pattes, qui de temps à autres lâchent car les animaux sont engraissés trop rapidement et leurs os n'ont pas le temps de se solidifier, ce qui veut donc dire que l'on retrouve une poule sans pattes giser sur le sol, en vie, et ses pattes toujours accrochées au mécanisme... Elles circulent via ce système la tête en bas jusqu'à arriver dans une espèce de boîte noire. A l'intérieur se trouve une sorte de scie mécanique qui tourne et qui leur coupe la tête à leur passage. Lorsqu'elles sortent de la boîte, elles n'ont donc plus de tête.

    Les canards sont eux aussi sur des grilles dans des cages trop petites, au dessus de la fosse à lisier qui dégage une odeur à faire vomir.

    J'ai aussi visité un élevage intensif de poulets de chair... Au début, c'est super ! Les poulets ont beaucoup de place ! Le grand bâtiment d'une centaine de mètres, accueille des milliers de petits poussins sur de la paille bien fraîche (ou copeaux), ils peuvent courir sans problème, atteindre les abreuvoirs et les mangeoires. Sauf, que le bâtiment ne grandi pas en même temps que les poussins. Et en un rien de temps, les poulets bien engraissés se retrouvent les uns sur les autres, dans une chaleur extrême, se piétinent, ne peuvent plus atteindre l'eau sans marcher sur les autres, la paille qui leur servait de litière est souillée, beaucoup meurent étouffés, d'autres de faim ou de soif car incapables d'aller se nourrir (coincés par les autres, blessés aux pattes).

    Les lapins

    Nous n'avons jamais visité d'élevage de lapins, nous avons seulement vu des vidéos.

    Dans ces fabuleux élevages, les lapines servent d'usine à lapereaux. Elles sont enfermées dans des cages minuscules sur des grilles (comme toujours) au dessus de la fosse à lisier.

    Il y a très peu de mâles. Les agriculteurs font monter ces derniers sur des sortes de mannequins, et récoltent la semence par le biais d'un petit tube. Ensuite, les lapines sont inséminées... Maintenues sur le dos, sans pouvoir bouger, elle subissent la barbarie humaine, une fois de plus. Le tube que les exploitants leur introduisent dans le vagin paraît énorme.

    Une fois inséminées, elles attendent, patiemment, de mettre bas. Leurs petits seront gardés 28-30 jours avec elles, puis ensuite seront envoyés à l'engraissement. Tous les 30 jours, les lapines sont inséminées, ainsi, à peine les petits sont nés, elles sont à nouveau enceintes.

    Les causes de réforme des lapines sont les suivantes : problèmes de pattes (…), pas assez maternelles (mangent leurs petits), pas assez prolifiques (comme si elles choisissaient le nombre de lapereaux), vieilles (= 2 ans...)

    Les lapins sont tués par la main de l'homme, en un coup derrière la tête, quand ce n'est pas contre le mur.

    Les lapereaux estimés trop petits subissent le même sort que les petits porcelets.

    La foire aux bestiaux

    Un endroit qu'il faudrait absolument faire contrôler par la DDSV, la foire aux bestiaux de Bourg En Bresse, « La Chambière » (une visite organisée par notre école). Une vision cauchemardesque !

    Des animaux, sales, épuisés, blessés, handicapés, maigres, entassés les uns sur les autres dans des enclos fait pour même pas un animal, sans eau, battus à chaque instant par le premier imbécile venu muni d'une canne.

    Des vaches tellement maigres et déshydratées que leur yeux ressortent de leurs orbites, des bœufs entassés les uns sur les autres, 2 couchés, 3 à cheval dessus essayant tant bien que mal de tenir en équilibre, la langue pendante, soufflant, souffrant.

    Des veaux éborgnés, des cornes cassées, des yeux crevés, des blessures à tous les membres, et une chaleur à crevée.

    J'ai pleuré tout le temps de la « visite », incapable de regarder ces animaux dans les yeux, tellement je me sentais impuissante devant tant de mépris pour des êtres vivants.

    J'ai vu une vache tendre le cou autant qu'elle le pouvait, en sortant sa petite langue pour atteindre un abreuvoir vide et hors de portée, les yeux plein d'espoir, j'ai vu des enfants d'agriculteurs de même pas 10 ans battre avec des cannes en bois des veaux qui refusaient d'avancer car exténués, j'ai vu des agneaux parqués comme des sac à patate, assoiffés, j'ai vu des chevaux, plus maigres que jamais, déformés, avec le bassin plus haut que l'encolure, la crinière dans un état lamentable, qui attendaient patiemment qu'un boucher veuille bien les acheter, j'ai vu des taureaux accrochés par les cornes aux barreaux d'un enclos, tellement bas qu'ils étaient obligés de se mettre à genou sur le béton, la tête coincée aux barreaux, j'ai vu la misère animale, une scène sans nom d'animaux mutilés, souffrants, angoissés et stressés, crevant de chaud sous le poids des autres, battus à tout bout de champs sans aucune raison, seulement par plaisir.

    Je me suis approchée d'un enclos dans lequel il y avait des veaux de même pas 3 mois, j'ai demandé au premier arriéré venu s'il était possible de leur amener à boire, il m'a ri au nez en hurlant à tous ces collègues « hey ya la gosse qui veut donner à boire aux veaux ahahaha ».

    Cela a fait rire tout le monde, j'avoue que je n'ai pas compris.

    Une guide nous a expliqué le fonctionnement de la foire, et en passant devant une vache laitière très très très maigre, elle nous a dit « tiens voilà un cadavre ambulant qui finira en steak haché »... Comment peut on sortir une connerie de la sorte ? Tous les débiles de ma classe ont explosé de rire en répétant « cadavre ambulant » à la pauvre vache qui se trainait, boitant et soufflant.

    Quand on voit quelque chose comme ça, on se demande vraiment pourquoi on fait partie de la même espèce que tous ces salauds, ces tarés qui se tortillent de joie devant la souffrance animale, qui battent à tour de bras des animaux qui ne comprennent même plus pourquoi on les frappe, ces hommes qui se disent supérieurs aux animaux.

    L'abattoir

    Une autre visite organisée... Quel endroit charmant... Des bout d'animaux suspendus en l'air, à la chaine, un nombre incalculable, principalement des porcs et des vaches (ou du moins ce qu'il en reste)

    Nous avons remonté la chaine d'abattage, des bouts de viande jusqu'à l'animal vivant. Je me suis effondréE à la vue des vaches encore entière avec leur pelage, suspendues en l'air, la gorge tranchée, la langue pendante, se vidant de leur sang... Et cette odeur de mort... J'ai totalement refusé de voir les animaux se faire tuer, je suis donc rester là, devant les vaches mortes suspendues en l'air.

    Bien sûr les autres ont continué de remonté la chaine pour voir les bêtes se faire lâchement assassinés. Il était hors de question que je vois un tel massacre, j'en avais assez vu.

    Bien sûr ils n'ont pas pu s'empêcher de me raconter comment ça se passe. Les vaches sont entassées dans un enclos, puis l'enclos se rétrécit, et les vaches sont poussées dans un couloir, elles ne peuvent être qu'une par une, à la queue leu leu. Ensuite une barrière, elles entrent une par une dans la "salle". Un appareil les bloque et les maintient immobile, ensuite un homme passe au dessus de la vache (il y a tout un système, comme un pont au dessus de l'appareil qui maintient la vache) et lui enfonce une grosse pointe dans le crâne (ce qui est censé tuer l'animal instantanément) c'est comme un revolver, sauf que ce n'est pas une balle qui sort, c'est une grosse pointe qui sort et qui rentre, quand ils appuient sur la gâchette ça sort d'un coup avec une force inouïe et ça revient dans le chargeur. Ensuite un autre homme qui est en bas, égorge la vache et lui met une chaine autour d'un des sabots des pattes arrières pour la soulever comme un vulgaire sac à patate. La bête se vide de son sang la tête en bas, bien sûr elle bouge encore mais « c'est les nerfs » comme ils disent...(...) j'en doute... puis ensuite elle commence la chaine (là où moi je me suis arrêtée)

    Ça va très très vite la chaine, à chaque étape une partie du corps est enlevée : la peau « flaf » d'un coup tout est arraché (ils ont des énormes couteaux qui coupent comme des lames de rasoirs) ensuite les yeux, la langue, les oreilles, mais ils les gardent parce que dessus il y a les boucles qui permettent une traçabilité des animaux. Ensuite c'est de la boucherie, ils coupent chaque partie de la vache en tout petits bouts, si bien qu'à la fin, on ne sait même plus de quel animal il s'agissait.

    Il règne une atmosphère qui rend très mal à l'aise, c'est un endroit sordide, qui pue le stresse, le sang, la transpiration des bêtes, et on ne sait pas trop quoi d'autres.

    Une chose est sûre : plus jamais de ma vie je ne mettrais mes pieds dans un tel lieu, un lieu où on massacre des êtres vivants.

    Le stage en Centre d'insémination Equine

    Il fallait que je réalise pendant l'été, un stage de 8 semaines dans un centre de mon choix, afin de répondre à une problématique et de réaliser un rapport de stage.

    Ne voulant pas revoir les horreurs que j'avais vu chez les moutons, vaches, porcs, volailles, et lapins, j'ai décidé d'aller dans un centre d'insémination équine. Mais j'étais encore loin d'imaginer ce que subissent les pauvres juments !!

    Premièrement le chef du centre (mon maitre de stage) passait son temps à critiquer les bêtes et à dire que celle ci était « conne », ou que celle là était « bête qu'elle en peut plus ».

    Je pensais connaître le monde du cheval, pour avoir pratiqué l'équitation pendant presque 10 ans. Bien sûr, vu mon point de vue, beaucoup de choses me déplaisent dans ce milieu (coups de cravaches pour faire obéir les pauvres chevaux qui n'ont jamais demandé à avoir des hommes sur leur dos, dressage avec les éperons... etc) Mais je n'avais jamais vu de choses comme ça...

    Tout d'abord, les juments qui gesticulent pendant qu'on leur trifouille leur parties génitales sont immédiatement équipées d'un « torsnez », un appareil de torture qui « soi-disant » les « endorment » : un gourdin en bois, muni d'une corde à son extrémité. On passe le bout du nez des chevaux dans la corde et avec le manche on tourne jusqu'à ce que le nez est fait un tour sur lui même. Le chef du centre serrait tellement fort que les juments hurlaient de douleur (je n'avais jamais entendu un cheval crier, c'est horrible). La plupart des juments qui venaient se faire inséminées avait déjà un poulain (on recommence avec les usines à bébés) et les pauvres étaient totalement perdus lorsqu'on amenait leur mère se faire échographier : ils ne savaient pas où passer (la stalle dans laquelle était maintenue les juments possédait un petit couloir qui permettait au poulain de rester à côté de sa mère). J'ai vu un poulain voler en l'air suite à l'énorme coup de pied dans la tête qu'il a reçu de la part du chef de centre, car « cet imbécile ne passe pas où il faut ! ».

    J'ai vu cette même personne tabasser une jument avec le manche du « torsnez ». D'énormes coups sur le chanfrein qui faisaient saigner les juments du nez. Une fois, je suis revenue chez moi avec un t-shirt ensanglanté, ma mère s'est demandée si on ne m'avait pas frappé. J'avais simplement essayé de rassurer une jument en lui parlant, elle avait soufflé par le nez et tout le sang m'était attéri dessus.

    Un passage très choquant lors de mon stage : un jeune poulain de 3 ans devait partir du centre pour aller se faire débourrer (dresser) et devait donc pour cela monter dans un camion. Il n'en avait jamais vu, puisqu'il était enfermé dans un box dégueulasse avec du crottin jusqu'aux genoux depuis sa naissance (ou presque). Une scène affreuse : de gigantesques coups de chambrières sur la tête, sur le corps, sur la croupe pour le forcer à monter dans le camion. Le poulain, attaché avec une longe à l'intérieur du camion, se débattait, se cabrait (toujours en étant à l'extérieur). Un moment il s'était même renversé par terre en glissant sur la rampe, il ne s'était pas relevé tout de suite et avait reçu peut être 50 coups de fouets sur la têtes Du sang coulait sur ses yeux, les marques de brûlures sur sa croupe se voyaient très nettement. Si bien qu'un moment le poulain avait réussi à ouvrir la boucle du licol et s'était échappé dans le centre.

    Quand on l'a eu enfin rattraper, le chef du centre s'était déchainé dessus. La stagiaire qui était avec moi pleurait, comme moi, en hurlant que ce n'était pas la bonne méthode pour le faire monter. Une heure plus tard le poulain n'était toujours pas monté dans le camion, il dégoulinait de sang et de sueur, le regard alerte, plein de stress, mort de peur, angoissé de recevoir encore et encore des coups. Les gens qui étaient venus le chercher proposèrent de placer le camion à la sortie d'une stalle, de manière à ce que le poulain y entre de lui même, en passant par la stalle. En 5 minutes, le poulain fut dans le van.

    Une semaine plus tard, j'ai revu le monsieur qui était venu chercher le poulain. Il m'a dit qu'il avait fait voir le poulain par un vétérinaire et que ce dernier avait été obligé de lui faire des points de sutures car les plaies étaient trop importantes. Il m'avait aussi avoué que la méthode ne lui avait pas du tout plu mais que comme moi il n'avait rien osé dire...

    Le bourreau des chevaux, s'amusait aussi à attacher les queues des juments à leur licol car cela l'énervait lorsqu'elles essayaient tant bien que mal de se débarrasser des taons qui leur piquaient le ventre. Les pauvres se faisaient donc piquer et devenaient très nerveuses puisqu'elles ne pouvaient plus fouetter de la queue.

    Le pauvre chien de ce même homme recevait des clés à molette dans la tête chaque fois qu'il n'écoutait pas et il restait attaché à un bout de corde de moins d'un mètre toute la journée. Lorsqu'il criait sur le chien alors qu'il n'avait rien fait, et que ce dernier se faisait pipi dessus, il se mettait à hurler de rire en disant « on fait un petit pipi ???? »...

    Une fois le chien était libre et avait coursé des poules, il l'avait enfermé dans un box et l'avait rué de coups de pieds. Les cris du chien suppliant d'arrêter n'avaient eu l'air de faire aucun effet.

    Huit semaines très très longues, à voir des animaux se faire encore martyrisés, sans pouvoir rien dire...

    La mentalité des agriculteurs

    Les élèves de ma classe venaient presque tous du milieu agricole et clamaient tous « aimer les animaux ».

    J'ai pourtant assisté à ces différentes scènes, qui de part leurs violences prouvent que ce n'était que mensonge...

    Le fermier de l'école se permettait d'empoisonner les pigeons qui venaient se poser sur l'étable. Avant de mourir, ils étaient donc très affaiblis et marchaient sur le sol, en dodelinant. Les élèves de ma classe s'étaient donc amuser à les ramasser par terre, puis à leur arracher les ailes, puis les pattes, avant de leur fracasser le crâne sur le sol et à sauter dessus.

    Il y avait aussi cet espèce de concours qui consistait à « exploser » les souris qui sortaient de la paille en leur sautant à pieds joints dessus : le premier qui en tue une à gagner !

    Sans parler des coups de pieds balancés aux chiens qui passaient, des discutions sur ce qu'il s'était passé chez eux la veille « on a fait un lancé de chatons sur les mur hier !!!! » et j'en passe...

    A la fin des 2 ans, ils faisaient exprès de tuer les animaux devant moi car ça les amusaient que je pleure « allez on va faire pleurer Lydia ! »...


    Pour finir ce long témoignage, qui restera incomplet car je ne peux pas décrire 2 ans de cauchemars, je voulais dire que beaucoup d'humains sont complètement fêlés, qu'ils n'ont aucune notion du bien et du mal et qu'on peut leur faire faire n'importe quoi. De plus, l'effet de foule les rend incontrôlables, idiots et dévastateurs. Ils n'ont absolument aucun respect pour la vie, et je pense que lorsqu'on est capable de faire souffrir et de tuer des animaux de la sorte, on est capable d'en faire autant avec d'autres êtres humains. Ces gens ne devraient même pas exister, ils devraient être enfermés ou tués. Je suis tout à fait consciente de ma généralité, mais j'ai vu tellement d'endroits similaires sur ces points que je ne peux que généraliser. Le Fric fait faire n'importe quoi aux êtres humains.

    Mais qu'est ce qui nous donne le droit de « posséder » les animaux ? De les violer ? De les maltraiter ? De les persécuter ? De les enfermer ? De les mutiler ? De les tuer ? De les sélectionner ? De les exploiter ? Notre cerveau ???? Là est la grande question...

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  • LE BIO ET LES ANIMAUX

     

    Au moment où la plupart des organisations pour les droits des animaux sont activement en train de promouvoir, préconiser et valoriser les produits animaliers et les méthodes d'élevage « humains », je vous écris au nom de trois bénéficiaires de cette clémence.

    Pour l'industrie ils sont connus en tant qu'unités de production n°6, n°35 et n°67 595. Pour le consommateur « compatissant », ils sont connus en tant qu'étiquettes de bonne conscience : « le lait bio », « le veau rosé » et « les œufs bio ». Aux défenseurs du bien-être ils sont connus en tant qu' « alternatives humaines ». Entre eux ils se connaissent en tant que mère, fils, sœur, ami. Pour eux-mêmes, ils sont simplement ce que vous et moi nous sommes pour nous-mêmes : un monde auto-conscient et autocontrôlé d'expériences subjectives, d'émotions, de peurs et de souvenirs- quelqu'un avec la certitude absolue que sa vie vaut le coup de vivre.


    N°6 est mère pour la première fois.


    Elle est frénétique. Son enfant a disparu. Elle arpente désespérément dans son enclos, beuglant, pleurant et appelant son petit qu'elle a perdu, craignant le pire ; ses peurs sont confirmées. Elle est l'une des milliers de femelles sans défense qui est née dans la pittoresque et verdoyante ferme de lait biologique. Elle passera sa courte vie en deuil, perdant enfant après enfant. Elle sera traite inlassablement au travers de nombreux cycles de grossesse et de deuil. Sa seule expérience de maternité sera celle de la pire perte d'une mère. A la fleur de son âge son corps cèdera, son esprit se brisera, sa « production » de lait déclinera et elle sera envoyée à l'abattage horrifiant avec d'autres mères en deuil et épuisées comme elle.

    Elle
    est le visage du lait biologique.




    N°35 est un bébé de deux jours.


    Son cordon ombilical est encore attaché, son pelage est encore recouvert des fluides d'accouchement, ses yeux encore flous, ses jambes tremblotantes. Il pleure pitoyablement pour sa mère. Personne ne répond. Il vivra sa courte vie en tant qu'orphelin, sa seule expérience d'amour maternelle sera celle de se languir de sa mère, sa seule expérience de connexion émotionnelle, celle de l'absence.
    Bientôt, le souvenir de sa mère, de son visage, sa voix, sa senteur auront fané, mais la douloureuse et irrépressible aspiration à sa chaleur sera toujours là. A l'âge de quatre mois, lui et les autres orphelins comme lui seront entassés dans des camions et amenés à l'abattoir.
    Même traîné sur le sol de l'abattoir, il sera toujours en train de chercher sa mère, désirant toujours désespérément sa présence encourageante, surtout dans ces moments sombres où il sera effrayé et aura besoin d'elle plus que jamais - au milieu des visions d'horreur, des bruits et des odeurs de la mort autour de lui. Dans sa détresse, dans sa recherche d'un peu de consolation et de protection, il, comme la plupart de petits veaux, va essayer de téter les doigts de son tueur.

    Lui est le visage du « veau rosé » que les « patrons de restaurants responsables » sont encouragés à proposer à leur menu

    N°67 595 est l'une des 80 000 poules dans un établissement familial d'œufs biologiques.

    Elle n'a jamais vu le soleil ni senti l'herbe sous ses pieds, elle n'a jamais rencontré sa mère. Ses yeux piquent à cause des fumées brûlantes d'ammoniac, son corps déplumé est couvert de blessures et d'abrasions, ses os sont cassants à cause de l'épuisement par la production d'œufs, son bec coupé est palpitant de douleur. Elle est exténuée, épuisée et défaite. Après toute une vie de privation sociale, psychologique, émotionnelle et physique, elle s'en sort en picorant des cibles fantômes pendant des heures sans fin. Elle a deux ans et sa vie est terminée. Sa production d'œufs a diminué et on s'en débarrassera par les moyens les moins chers - elle sera gazée avec les autres 80 000 poules de sa communauté. Cela prendra trois jours complets pour finir le travail. Pendant deux longues journées elle entendra les bruits et respirera les odeurs de ses sœurs en train de mourir dans les bidons de gaz à l'extérieur de son étable. Et à la troisième journée ce sera à son tour. Elle sera attrapée par ses jambes et amenée dehors pour la première fois de sa vie et, comme toute un chacune de ces 80 000 poules épuisées, comme chacune de ces 50 milliards de victimes annuelles de notre appétit, elle se battra pour continuer à vivre et elle n'acceptera aucune explication et aucune justification pour être privée de sa pathétique vie unique.

    Elle est le visage des « œufs biologiques » dont nous encourageons l'utilisation par les campus universitaires, les entreprises et les consommateurs.

    Ce sont les « bénéficiaires » de pratiques de « l'agriculture humaine » que nous, les défenseurs d'animaux, sommes en train de développer, promouvoir, et récompenser publiquement en encourageant les consommateurs « compatissants » à acheter les produits que nous ne connaissons pas comme étant autre que de la misère. Les pratiques tellement « humaines » que, si nous étions forcés à les endurer, nous ne pourrions les décrire comme humaines.

    Nous, les activistes, savons qu'il n'existe pas d'élevage compatissant, responsable ou éthique à aucune échelle. Nous savons que la seule alternative éthique et humaine est la vie végétalienne.


    Joanna Lucas
    Peaceful Prairie Sanctuary

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  • Les vaches à hublot, l'INRA à la pointe de la torture.

     

     

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    Ames sensibles s’abstenir…Quelque part en Asie, un hublot placé sur le flanc d’une vache…Un homme plonge la main dans l’animal, retire le hublot…On pourrait croire à un canular, et pourtant les «vaches à canule» existent.

    Sous anesthésie générale, le vétérinaire place un hublot d’accès à la panse du ruminant, afin d’observer la digestion des aliments, pour obtenir davantage de lait, surveiller la santé ou limiter les flatulences (qui contribuent au réchauffement climatique). En France, l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) équipe ainsi plusieurs dizaines de bovins et de caprins.

    IndoloreRéputée indolore, cette pratique choque moult internautes. Parmi eux, Michel Tarrier, naturaliste et essayiste, qui dans une lettre ouverte à l’INRA s’insurge contre ce qu’il qualifie de «viol animal à de viles fins lucratives». «Ce système économique, qui part en vrille, est toujours fondé sur la souffrance des autres», explique Michel Tarrier à VSD.FR. «Les animaux doivent être respectés».

    L’étrange histoire d’Alexis St MartinSi les vidéos circulant sur YouTube rouvrent le débat, la «vache à hublot» ne date pas d’hier. Tout commence en 1822 dans le Michigan, avec l’étrange histoire d’Alexis St Martin, un jeune Québécois éventré d’une décharge de mousquet. Sur la paroi de son estomac, un trou ; trop gros pour cicatriser. Son médecin, William Beaumont, réalise qu’à travers on peut regarder la digestion humaine ! Le blessé se rétablit et retourne au Québec avec son orifice –il vivra jusqu’à 83 ans. Dès 1833, un vétérinaire applique le phénomène aux bovins, pour mieux cerner la rumination dans leur appareil digestif à quatre compartiments. L’opération est introduite en France en 1950.

    Une pratique utile et indolore ? L’INRA soutient que la canule est «utile et indolore» : «Ces vaches mènent une vie normale», explique à VSD.FR Patrick Herpin, directeur scientifique ‘‘animal et produits animaux’’ à l’INRA. «L’opération est surveillée par le comité d’éthique, dans des conditions optimum. La vidéo visible sur le web me choque : l’INRA ne procède jamais ainsi ! Une fois la canule posée, elle n’est pas retirée». «Le statut de l’animal évolue dans nos sociétés», poursuit Patrick Herpin. «Cela permet des progrès», souligne-t-il, notant l’amélioration des conditions de transport du bétail. «Mais là, on ne comprend pas l’acharnement de ce monsieur contre les chercheurs». Dans sa lettre ouverte, Michel Tarrier demande en effet si «le docteur Mengele» -SS ayant commis des expériences sadiques sur des déportés à Auschwitz- est «vétérinaire à l’INRA».

    Cédric Gouverneur 04/03/2009 16:51


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    C'est une vraie "vacherie" que nous font les humains !



    Chers amis, maintenant que les jolis animaux du salon de l'agriculture sont repartis dans nos campagnes, nous vous montrons la réalité telle que la pratiquent nos spécialistes de la condition animale.

    Chacun appréciera et fera ce que sa conscience lui commande de faire en fonction de ses convictions. Je vous transmets ci-après le texte envoyé par M. Michel Tarrier.

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    La science avance, le respect recule


    Par de la le hublot de la machine à lait…




    LETTRE OUVERTE A L'INRA


    Vertes prairies de la campagne française, délicieux produits laitiers nés dans la plus pure tradition fermière, selon un contrat d'amour entre l'homme et l'animal choyé...


    Une pratique répugnante et peu divulguée consiste à aménager une ouverture sur le flanc de l’animal, comme accès direct au rumen (panse), afin de contrôler le synchronisme énergie-protéine, la digestibilité de différents aliments, notamment pour combattre l’acidose lente qui a des effets défavorables sur la valorisation de la ration. L’objectif est la performance laitière la plus efficace. Dans la foulée méritante du Grenelle, on nous dira peut-être que cela participe à la réduction du méthane éructé et qui contribue au réchauffement de la planète.


    http://www.youtube.com/watch?v=Yc0wmyyguzw&hl=fr
    http://www.youtube.com/watch?v=OtV3i80ZOfE&hl=fr

    Cette expérience ignoble et déjà standardisée est en France conduite par l’INRA  (Institut National de la Recherche Agronomique) et exploitée sur le site de Theix, près de Clermont-Ferrand.

    http://sillon38.com/blog/2007/10/31/percer-les-secrets-de-la-rumination


    Autres témoignages de cette technique de la vache fistulée, paraît-il « ancienne, utile, banale et indolore » :

    http://www.flickr.com/search/?q=fistulated%20cow&w=all

    http://www.youtube.com/view_play_list?gl=FR&hl=fr&p=867E108BC96E3EC6


    Pour l'animal-machine poussé à son paroxysme d'esclavage, on peut dire merci à Descartes et à l’aveuglement du siècle des Lumières ! C'est vraiment la traite des vaches ! Les peuples premiers n’ont connu ni religion dogmatique révélée, ni encyclopédistes, ni révolution agraire, mais ils sont en avance d’une belle longueur éthique…

    Ce type de science sans conscience ne nous aide pas dans notre croisade contre certains signes de cruautés dans les traditions. Allez donc dénigrer le rituel de l'égorgement des moutons en terre d’islam ou la corrida et autres barbaries festives en Espagne quand on appartient à une société ainsi affranchie du viol animal pour de viles fins lucratives !

    Atrocités d’hier et de demain, l’homme « civilisé » est d’une sauvagerie décomplexée. Il y a urgence à revoir la syntaxe.


    Le Dr Josef Mengele est-il maintenant vétérinaire à l’INRA ?

    Pour les animaux, tous les humains sont des nazis. Pour eux, c'est un éternel Treblinka...

    Avez-vous lu Un éternel Treblinka ? Dans ce livre provocateur – que ceux qui ne se gênent pas des plus atroces expérimentations sur nos espèces compagnes considéreront comme scandaleux –  l’historien américain Charles Patterson s’intéresse au douloureux rapport entre l’homme et l’animal depuis la création du monde.


    Vous êtes très nombreux à manifester votre indignation à l’égard de cette atrocité, à clamer votre juste réprobation à cette ignominie de la biotechnique au service du productivisme agricole forcené. Il me semble que, cette fois, l’homme proxénète du Vivant a vraiment outrepassé les limites de la décence et du supportable. Après la vache folle, rendue cannibale par des farines animales, voici donc la vache à la panse trouée d’un hublot. Les chercheurs collabos de la ploutocratie doivent se rendre compte que, cette fois-ci, ils ont vraiment poussé le bouchon spéciste un peu trop loin.




    Manifestez nombreux votre réprobation, exigez l’application d’un minimum de normes bioéthiques dans l'exploitation anthropocentriste des animaux tombés à notre merci ! Organisez un boycott pugnace et durable de la filière laitière industrielle.




    Vous pouvez adresser, en toute politesse, vos critiques et vos doléances au laboratoire concerné de l’INRA :

    urh@clermont.inra.fr

    Et plus directement à l'équipe « Digestion Microbienne et Absorption » :

    http://www.inra.fr/compact/nav/externe/fr/equipes/ecrans/1213_5

    diego.morgavi@clermont.inra.fr

    http://www.inra.fr/compact/nav/externe/fr/activites/ecrans/2170

    cecile.martin@clermont.inra.fr


    En triste bonus, la misère des vaches laitières ;

    http://www.reseaulibre.net/rage/vaches.html


    Michel Tarrier

    tarrieri@wanadoo.es



     

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  • Feux en Australie: un Koala sauvé des flammes devient un symbole d'espoir

    Australie - Un koala rescapé des feux de forêt

    L'Australie est dévastée ces jours-ci par les incendies les plus meurtriers de son histoire.

    Or, à travers ce drame national et les histoires terribles de vies brisées, un petit miraculé a passablement retenu l'attention des médias ces dernières heures. Il s'agit du nouveau symbole de ces incendies, un petit koala rescapé miraculeusement des flammes par les pompiers.

    L'animal, qui se tient habituellement en haut des arbres, était au sol et désemparé lorsque des pompiers ont rejoint son secteur, à Mirboo North, situé à environ 150 km à l'est de Melbourne. Le tout a été filmé.


    L'animal, surnommé Sam et qui est une femelle, souffre de brûlures aux pattes, mais semblait très heureux de trouver les pompiers qui lui ont donné de l'eau. Elle a été amenée par la suite dans un refuge, le Mountain Ash Wildlife Shelter.

    Il faut dire que ces terribles incendies auront aussi des effets sur la faune et la vie animale dans l'État de Victoria, alors que de nombreux animaux sauvages tels que les koalas, les kangourous et les wombats, pour nommer que ceux-là, ont trouvé la mort.

    Pendant ce temps, les autorités australiennes continuent de lutter contre les feux et d'enquêter sur les personnes qui seraient responsables de leur déclenchement. Ce mercredi, une douzaine de feux de brousse ont continué de faire des ravages.

    Officiellement, 180 personnes sont mortes dans ces incendies qui frappent l'État de Victoria depuis samedi. Des corps sont cependant retrouvés à chaque jour alors que certains sont très difficiles à identifier et les autorités empêchent l'accès à plusieurs municipalités. Les décès dépasseront vraisemblablement le chiffre de 200. Au moins 500 personnes ont été blessées, près de 1 000 maisons ont été détruites et 365 000 hectares de forêt ont été ravagés.

    (sources: BBC News, 20 Minutes)

     

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    ANIMAUX ET CATASTROPHES NATURELLES

     

    Leur comportement change brutalement

    Le drame qui s'est produit en Asie lors du tsunami  nous rappelle un peu brutalement combien l’humain est peu de chose face aux forces de la nature. Les animaux, eux, n’ont jamais brisé le lien qui les unit à Mère Nature, et l’on pourrait presque penser qu’elle les récompense de cette fidélité en leur offrant les capacités de sentir venir les catastrophes naturelles avant qu’elle ne s’abattent sur eux. Nous n’avons pas (ou plus ?) cette chance, et il ne nous reste plus que la technologie pour nous avertir de l’imminence des dangers.

    Avant une catastrophe naturelle, les réactions des animaux sont souvent les mêmes : ils s’agitent, semblent très nerveux, deviennent agressifs ou peureux.

    Ils bougent d’une manière un peu anarchique, se lèchent ou se grattent de façon un peu « compulsive », se mettent à émettre des cris inhabituels, plus forts et plus nombreux. Puis, s’ils le peuvent, ils fuient le plus loin possible du lieu de la catastrophe à venir. Mais comment font-ils pour savoir à l’avance ?

    Un système sensoriel très au point

    En fait, les animaux ont deux avantages sur les humains : d’abord, ils possèdent souvent un système sensoriel bien plus développé que le nôtre. Les chats, les chiens, et bien d’autres espèces encore, ont une sensibilité remarquable. Sensibilité olfactive, auditive, visuelle et surtout tactile. Ils perçoivent des vibrations infimes, des ultrasons et des infrasons, des ondes lumineuses ultraviolettes etc… c’est à dire tout un tas d’informations que les humains ne remarquent même pas.

    Or, une catastrophe naturelle, quelle qu’elle soit, émet des signaux très ténus que les animaux ressentent dès leur apparition. Nous ne prenons conscience du danger que quand il est visible à l’œil nu ou est déjà suffisamment violent pour être perçu. Mais avant l’explosion d’un volcan, l’arrivée d’un tsunami, (qui est précédé le plus souvent d’un tremblement de terre) ou l’effondrement d’un terrain, la terre produit de minuscules vibrations du sol, des changements de pressions atmosphériques et de déplacement de l’air qui sont suffisantes pour affoler nos compagnons à poils et à plumes.


    Une incroyable connexion avec leur environnement

    Le deuxième avantage que les animaux ont sur les humains, c’est cette incroyable connexion qu’ils ont avec leur environnement. Autrement dit, c’est la capacité de faire attention à ce qui les entoure. Nous ne sommes plus très doués à cette tâche : les yeux rivés sur des écrans ou dans des lectures, toujours en train de parler ou de faire telle ou telle tâche. Finalement, nous ne faisons que très rarement attention à ce qui nous environne, parce que notre esprit est concentré à bien d’autres choses.

    Nous lui avons envoyé toute une série d’informations concernant ce départ sans même nous en être rendus compte ! Mais nos chats sont attentifs, et que ce soit nous ou la terre qui émette des informations, on peut être sûr qu’ils les ressentiront bien avant l’heure. Les chanceux !

    Et les animaux domestiques ?

    Par ailleurs les animaux domestiques ne sont pas forcément moins sensibles que les animaux sauvages. Cependant, en pleine nature, à l’air libre, le lion est plus à même de sentir rapidement une information que lui envoie la nature qu’un chat qui est dans un appartement ou dans une maison, portes et fenêtres fermées…De plus, le chat domestique est entouré des bruits et des odeurs domestiques (cuisine, télévision, musique, voix humaines, vibrations des véhicules etc.) qui ne lui simplifient pas la tâche pour séparer toutes ces stimulations et ressentir une vibration venue du centre de la terre.


    Les chats, eux (et nos autres animaux de compagnie) ont une vie plus simple et plus calme, ce qui leur permet d’être sans cesse en contact direct avec toutes les informations que peut envoyer la nature et le milieu dans lequel ils vivent. N’avez-vous jamais remarqué que votre chat sait pertinemment que vous allez partir en voyage avant même que sa caisse de transport ne soit sortie ? Il se cache ou s’évade dans la nature deux jours avant le départ en vacances, et ce n’est pas un hasard…loin de là.

    Mais cela ne les prive pas de leur patrimoine sensoriel exceptionnel inné et ils ne manquent pas de s’en servir quand il le faut vraiment !

    A nous d’apprendre à être attentif à nos animaux pour comprendre quand un danger est imminent…mais c’est une autre paire de manche !


    Par Florence Cailliot-d'Ivernois, éthologue

  • LE MARTYRE DES VACHES LAITIERES

    Vaches laitières : le martyre des mères non-humaines

    Ces 40 dernières années, on a transformé à coup de sélections génétiques, médicaments, hormones et subventions européennes (payées avec nos impôts), de paisibles mammifères ruminants en véritables MACHINES à lait. Une vache peut aujourd’hui produire entre 6.000 et 12.000 litres de lait par an ou 20-40 litres par jour ; c’est 10 fois plus que son ancêtre dans les années 50. La moyenne "naturelle" de production de lait d’une vache qui allaite son petit est de maximum 1.000 litres par an.

    C’est à l’âge d’environ 2 ans que commence le cercle infernal : insémination, mise bas, retrait du petit, insémination...car pour produire du lait, une vache comme une femme ou tout autre mammifère, doit d’abord avoir un petit. Chaque grossesse dure 9 mois et chaque mise bas se fait systématiquement par césarienne car les sélections génétiques ont créé des veaux devenus trop larges pour passer par le canal naturel de mise bas.

    Le petit veau est séparé de sa mère dans les 3 jours après la mise bas, ce qui procure angoisse et désarroi pour la vache autant que pour le petit. Des études ont démontré que le deuil de la séparation dure des semaines entières, tandis que la vache totalement désorientée, pleure et cherche son petit. Trois mois après la naissance de son premier veau, la vache est à nouveau inséminée. Ce qui signifie qu’elle a constamment les mamelles pleines correspondant à une charge de plus de 50 kg.

    À force de pousser l’animal au-delà de sa limite biologique, la vache est devenue anormalement difforme (bassin et pis hypertrophiés), ce qui engendre douleurs, boitements, infections mammaires entre autres maladies traitées à coup d’antibiotiques. Le petit veau finira en pâté pour chien et chat s’il est conduit à l’abattoir dès qu’il est retiré de sa mère. La présure, substance provenant de son estomac, sera alors extraite pour servir à la fabrication des FROMAGES. Ou bien, il passera 5 longs mois, enfermé dans l’étroitesse d’une caisse en bois, totalement isolé de ses congénères, où il n’aura pas même la place de se retourner.

    L’industrie laitière fait intégralement partie de l’industrie bouchère : la viande de veau et la fabrication des fromages grâce à la présure extraite de son intestin en sont la démonstration : 70 % de la viande de bœuf provient des vaches laitières. En résumé, prétendre qu’une vache élevée pour sa viande souffre plus ou soit moralement moins acceptable qu’une vache élevée pour son lait est tout simplement ABSURDE. Il en est de même pour leur impact sur la planète et sur la santé humaine.

    ©VegAnimal.info
  • Mort de faim... dans le froid hivernal

    LIMOGES - mardi 20 janvier 2009 - 06:00


     

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    Mort de faim... dans le froid hivernal

    Une plainte a été déposée par la société protectrice des animaux après la découverte du corps d'un Staff sur la commune de Châteauponsac.

    Il y a une semaine, lundi, un appel anonyme tombe sur le standard de la SPA. La personne au bout du fil signale qu'un chien est mort de froid à Compreignac, au bout de sa corde. Selon la SPA, le propriétaire aurait indiqué avoir fait piquer son chien plusieurs semaines auparavant. Accompagnée des gendarmes, la SPA a finalement découvert le Staff. En partie recouvert par la neige, il avait tenté de s'enterrer pour se réchauffer. Une autopsie a été pratiquée sur l'animal. Elle a révélé que l'estomac et les intestins du chien étaient totalement vides. L'autopsie a conclu qu'il était mort de faim. « Le chien ne disposait d'aucun abri. Il y avait pourtant un chenil à 10 mètres de l'endroit où le chien était attaché. »

     

    LES VIOLENCES ENVERS LES ANIMAUX



    Les actes violents envers des animaux ont depuis longtemps été reconnus comme les indicateurs d'une psychopathie dangereuse qui ne se borne pas qu'aux seuls animaux. "Quelqu'un qui s'est habitué à
    considérer la vie de n'importe quelle créature vivante comme sans valeur, finit par penser qu'une vie humaine ne vaut rien" écrivit l'humaniste Dr Albert Schweitzer.
    "Les meurtriers..
    . ont très souvent commencé en torturant et tuant des animaux alors qu'ils étaient encore des gosses" selon Robert K. Ressler, qui a développé des profils de tueurs en série pour le FBI.
    Des études qui ont depuis convaincu des sociologues, législateurs et tribunaux, que les actes de cruauté envers des animaux méritent notre attention. Ils sont le signal d'une pathologie violente qui peut inclure des victimes humaines.

    UN LONG PARCOURS DE VIOLENCE


    Maltraiter un animal n'est pas le simple résultat d'un désordre mineur de la personnalité, mais le symptôme d'une perturbation mentale profonde. Les recherches en psychologie et en criminologie montrent que les gens qui commettent des actes de cruauté envers les animaux ne s'arrêtent pas là. Beaucoup d'entre eux reportent cette violence sur leurs semblables. 

    Le FBI a constaté qu'un des traits de caractère, qui apparaît régulièrement dans les bases de données de leur ordinateur sur les violeurs et les meurtriers en séries, est qu'ils ont eu un passé de violences envers des animaux. Le manuel sur le traitement des désordres psychiatriques inscrit la cruauté envers les animaux comme un critère diagnostique de trouble du comportement. 

    Des études ont démontré que les criminels violents et agressifs ont plus souvent maltraité des animaux quand ils étaient enfants que des criminels considérés non agressifs.

    Une enquête réalisée sur des patients psychiatriques qui avaient torturé à plusieurs reprises des chiens et des chats montre que tous avaient aussi un taux élevé d'agressions envers les gens, dont notamment un patient qui avait assassiné un garçon.

    Pour les chercheurs, une fascination de la cruauté envers des animaux est un signal d'alarme du comportement psychotique des violeurs et des tueurs en séries. 

    Selon Robert Ressler, le fondateur de l'unité des sciences comportementales du FBI, "Il y a des gosses qui n'ont jamais appris que c'est mal d'arracher les yeux d'un chiot." 

    TUEURS NOTOIRES


    L'histoire est remplie d'exemples tristement célèbres : 
    - Patrick Sherrill  tua 14 collègues de travail dans un bureau de poste, avait dans son passé volé des animaux de compagnie de son voisinage pour que son propre chien s'exerce à les attaquer et les mutiler. 
    - Earl Kenneth Shriner viola, poignarda et mutila un garçon de 7 ans, il était notoirement connu dans son quartier comme l'homme qui mettait des pétards dans le rectum des chiens et pendait des chats. 
    - Brenda Spencer  fit feu dans une école  de San Diego, tuant deux enfants et blessant neuf d'autres.Elle avait déjà torturé à plusieurs reprises des chats et des chiens en mettant notamment le feu à leurs queues. 
    - Albert DeSalvo, "l'étrangleur de Boston", qui tua 13 femmes, piégeait pendant son enfance, des chiens et des chats dans des cageots et les tuait en lançant des flèches à travers les trous.
    - Carroll Edouard Cole, condamné pour le meurtre de 35 personnes, déclara que son premier acte de violence fut d'étrangler un chiot quand il était encore enfant. 
    - En 1987, trois lycéens du Missouri furent inculpés pour avoir battu à mort l'un de leur camarade de classe. Plusieurs années auparavant, ils avaient commencé à pratiquer des actes de mutilations répétées sur des
    animaux. L'un d'eux avait par ailleurs avoué qu'il avait tué tellement de chats qu'il avait fini par ne plus les compter. 
    - Deux frères qui ont tué leurs parents, avait précédemment raconté à leurs camarades de classe qu'ils avaient
    décapité un chat.
    - Le tueur en série Jeffrey Dahmer empalait des têtes de chiens, des grenouilles et des chats.
    - Plus récemment, les deux lycéens assassins : Kip Kinkel, 15 ans, de Springfield et Luke Woodham, 16 ans, de Pearl avaient torturé des animaux avant de faire feu dans leurs écoles.
    - Eric Harris et Dylan Klebold, les étudiants du Lycée de Colombine, qui ont tué 12 camarades de classe avant de
    retourner leurs armes contre eux, s'étaient vantés auprès de leurs amis d'avoir mutilé des animaux. 

    "Il y a un point commun à toutes les fusillades de ces récentes années," déclara le docteur Harold S. Koplewicz, directeur du Centre d'Études sur l'Enfance à l'université de New York. "Vous avez un enfant qui a des symptômes
    d'agression envers ses pairs, un intérêt pour les armes à feu, la cruauté envers les animaux, l'isolement social, ce qui fait beaucoup de signes d'avertissement que l'école a ignorés." 

    Malheureusement, beaucoup de ces criminels déjà violents dès l'enfance continuèrent leurs actes de cruauté sans qu'aucun soin ou mesure ne soit pris  jusqu'à ce que leur violence soit finalement dirigée vers des humains. Selon l'anthropologue Marguerite Mead : "Une des choses les plus dangereuses qui puisse arriver à un enfant, est de tuer ou torturer un animal et de s'en sortir sans aucune punition."

     

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    CRUAUTES ENVERS LES ANIMAUX ET VIOLENCES CONJUGALES



    Parce que la violence conjugale est dirigée vers le plus faible ou l'impuissant,les mauvais traitements sur enfant et les mauvais traitements sur animal vont souvent de pair. Des parents, qui négligent le besoin d'un animal ou le
    maltraitent, peuvent aussi maltraiter ou négliger leurs propres enfants. Tandis que certains adultes ont conscience qu'ils ne doivent pas maltraiter leur enfant devant témoins, ils n'éprouvent pour leurs animaux familiers aucun scrupule à les maltraiter en public.
    Dans 88 % des 57 familles du New Jersey, suivies pour mauvais traitements à enfant, l'animal du foyer subissait aussi des maltraitances.
    Sur 23 familles Britanniques avec un passé de maltraitance animale, 83 % furent identifiées par des experts comme ayant leurs enfants en danger de maltraitance ou de négligence. 
    Dans une étude sur des femmes battues, 57 % d'entre elles qui ont des animaux familiers ont avoué que leurs
    compagnons avaient fait du mal ou tué leurs animaux. Une sur quatre déclara qu'elle restait avec son bourreau parce qu'elle avait trop peur de partir en laissant l'animal du foyer derrière elle.
    Tandis que la violence envers l'animal est un signe important de mauvais traitements à enfant, le parent n'est pas toujours celui qui fait du mal à l'animal.
    Les enfants qui maltraitent les animaux peuvent répéter une leçon apprise à la maison. Comme leurs parents, ils réagissent par la violence à une colère ou une frustration. Leur violence est dirigée au seul individu dans la
    famille plus vulnérable qu'eux : l'animal. Selon un expert : "les Enfants qui vivent dans un foyer violent se caractérisent par le fait (...) d'avoir fréquemment participé à des scènes où c'est le plus fort qui s'octroie le
    droit hiérarchique de frapper le plus faible," ordre hiérarchique dans lequel ils peuvent mutiler ou tuer un animal. En effet, la violence domestique est la toile de fond la plus commune à l'enfant maltraitant des animaux. 

    ARRETER LE CERCLE DE LA MALTRAITANCE


    Selon Cornell de l'Université de Médecine Vétérinaire : "il y a un consensus de conviction parmi des psychologues (...) que la cruauté envers les animaux est un des meilleurs exemples de la continuité des troubles psychologiques
    de l'enfance à l'âge adulte". Les écoles, les parents, la communauté et les tribunaux qui considèrent que la maltraitance envers l'animal est un crime "mineur", ignorent que c'est en fait une bombe à retardement. Au lieu de cela, la communauté doit fortement condamner les individus responsables de cruauté envers les animaux,
    contrôler si les familles ont (eu) d'autres signes de violence et exiger un suivi intensif des coupables. La  communauté doit reconnaître que la maltraitance envers N'IMPORTE QUEL être vivant est inacceptable et met en
    danger tout en chacun.
    En 1993, la Californie fut le premier État à passer une loi autorisant les "animal control" agents à rapporter également les mauvais traitements sur enfant. Une législation similaire fut ensuite adoptée dans d'autres États
    comme le Connecticut, l'Ohio et Washington. "La maltraitance sur animaux familiers est le signal d'avertissement d'une maltraitance faite aussi aux membres bipèdes de la famille," déclara Steve Effman, représentant du
    projet de loi, "nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer cette connexion plus
    longtemps."
    De plus, on doit apprendre aux enfants à soigner et respecter les animaux dans leur droit propre. Après une étude approfondie sur les liens entre la maltraitance envers l'animal et la maltraitance envers l'humain, deux experts ont conclu : "l'évolution à des relations plus douces et bienveillantes dans la société humaine pourrait être augmentée par notre promotion d'une éthique plus positive et élevée entre les enfants et les animaux."


    Traduction de la fiche Peta par Virginie Bronzino

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